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Conservation

3ème Réunion sur les Tourbières :La Communauté internationale appelée à apporter leur appui technique et financier au deux Congo dans la gestion des tourbières.

Les rideaux sur les travaux de la 3ème réunion sur l’Initiative mondiale sur les Tourbières sont tombés, ce 22 mars 2018 à Brazzaville, sanctionnés par la signature de la Déclaration de Brazzaville signée par les trois ministres de l’environnement du Congo, de la RDC et de l’Indonésie.

Deux jours durant, les experts venus des pays tropicaux couverts par les tourbières, de l’ONU-Environnement, et chercheurs, sans oublier les représentants de la société civile ont échangé en vue de renforcer leurs capacités en matière de connaissance de conservation, de restauration et de gestion durable des tourbières.

Le premier jour de ces assises dédié au segment technique, qui a connu la participation des deux ministres de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault du Congo et Amy Ambatobe Nyongolo, de la RDC, a permis aux experts de débattre sur plusieurs thématiques et expériences en la matière. Après une journée riche en enseignement dans la gestion durable des tourbières et autres mécanismes y relatifs, les participants ont arrivé aux conclusions.

Les conclusions trouvées par les experts ont fait  l’objet d’échanges au cours de la session ministérielle, ce que a permis aux ministres et autres experts, d’adopter une approche commune de la gestion durable des tourbières entre les différents pays abritant les tourbières, notamment le Pérou, l’Indonésie, le Congo et la RDC présents à ces assises de Brazzaville. Au nombre de cette approche, une gestion responsable susceptible de débucher sur la possibilité de fournir les résultats sociaux, économiques et environnementaux dont les pays ont besoin.

Les assises de Brazzaville sur les tourbières ont accouché d’une position commune appelée « La Déclaration de Brazzaville. » cette déclaration signée par les trois ministres de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault du Congo, Amy Ambatobe Nyongolo de la RDC et Mme Siti Nurbaya Bakar de l’Indonésie.

Cette déclaration rappel l’importance des tourbières qui sont des trésors naturels de grande importance pour la République du Congo et la République démocratique du Congo, pour la planète, par leur précieuse réserve de carbone qui est une source essentiellement pour le climat, leur biodiversité unique et exceptionnelle et par la fourniture de services écosystèmes qui garantissent des moyens de subsistance pour les populations locales, ce qui les rend pertinents pour l’atteinte des objectifs de développement durable sur la santé , l’eau et la vie terrestre, mais aussi pertinent pour l’atteinte des objectifs  de Aichi sur la biodiversité.

Prise de conscience et engagement

Les participants ont reconnu que les tourbières découvertes dans la cuvette centrale, dans un état quasiment intact, présentent un grand intérêt non seulement pour sa biodiversité unique et exceptionnelle, pour leur contribution à l’atténuation et à l’adaptation aux changements climatiques à travers la capture et le stockage du carbone, la conservation de la biodiversité, la régulation du régime et de la qualité des eaux.

Conscients de cette importance que représentent les tourbières, les participants réaffirment leur volonté de préserver le droit des communautés locales à l’utilisation des ressources naturelles présentes dans les zones couvertes par les tourbières, à maintenir leurs usages traditionnels et à mettre en œuvre le principe du consentement libre, informé et préalable dans les activités avec les populations locales, afin de les aides à utiliser les tourbières de manière durable et à élaborer des méthodes autres que des pratiques destructrices.

La déclaration mentionne l’engagement des pays de mettre en œuvre une coordination et une coopération entre différents secteurs gouvernementaux afin de protéger les avantages fournis par les écosystèmes de tourbières. A cet effet, les pays s’engagent à mettre en place  des cadres nationaux multisectoriels et multidisciplinaires pour assurer la gestion des tourbières de la Cuvette centrale du Bassin du Congo.

Ils se sont engagés à mettre en place et finaliser les plans d’affectation de terres qui favorisent la conservation et la protection des tourbières, et prévenir leur drainage et leur assèchement. A cet effet, le Congo et la RDC annoncent la mise en place d’un accord de collaboration transfrontalier afin de préserver l’avenir de ces précieuses tourbières naturelles et leurs services écosystémiques, avec la participation des communautés et des parties prenantes locales.

Aussi, œuvrer pour accélérer l’opérationnalisation du Fonds bleu pour le Bassin du Congo et le Fonds pour l’Economie verte en Afrique centrale afin de financer les programmes et les projets socio-économiques et écologiques dans les zones des Lac Télé-Lac Tumba avec l’appui de la Banque de développement pour l’Afrique (BAD) et Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC).

L’appel à la communauté internationale         

Dans le déclaration, les pays appellent la communauté internationale dont l’ONU-Environnement, à travers l’Initiative Mondiale sur les Tourbières, à apporter leurs appuis aux deux Congo dans le processus de la gestion durable des tourbières. Mais aussi à financer les programmes de recherche qui permettent de mieux connaitre l’état et l’étendue des tourbières, à mieux comprendre la contribution des tourbières aux flux de gaz à effet de serre ; à mieux apprécier les coûts et les avantages de la restauration des services écosystémiques des tourbières ainsi que les coûts d’opportunité d’une approche attentiste ou relevant du statu quo.

Quant aux bailleurs de fonds, l’appel leur est lancé pour la mise à disposition des ressources adéquates au bénéfice des pays concernés, dans le but de mener pour une action climatique solide, en faveur des populations et de la planète, comme l’indique me thème général du 3ème réunion de l’initiative mondiale sur les tourbières.

En sus, les participants appellent aux partenaires techniques et financier pour accompagner la République du Congo et la RDC dans la réflexion afin de faciliter l’émergence d’un marché innovateur, où les investisseurs privés, motivés par la responsabilité sociale d’entreprise, ont l’assurance que leurs investissements dans la conservation et la restauration des tourbières produiront des retombées positives et vérifiables pour le climat conformément aux estimations réalisées par un organisme de validation et de vérification indépendant.

En conclusion, ils ont appelé l’ensemble des grands bailleurs de fonds à apporter leur soutien au Fonds bleu pour le Bassin du Congo et au Fonds pour l’Economie verte en Afrique centrale, destinés, à financer les initiatives nationales et sous régionales pour concilier la lutte contre les changements climatiques, le développement économique, le développement du secteur privé, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations.

A noter que les assises de Brazzaville ont connu la participation des différentes autorités nationales qu’internationale, parmi lesquelles, M. Clément Mouamba, premier ministre de la République du Congo qui a ouvert les travaux du segment ministériel, du Directeur exécutif de l’ONU-Environnement, ainsi que la société cicile.etc.

Wilfrid LAWILLA

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