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Conservation

La COMIFAC au Congrès Mondial de la nature de l’UICN: La lutte contre la criminalité faunique en Afrique Centrale au menu d’une session parallèle

Conjointement organisée par la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), le Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC) et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), la Session parallèle sur la lutte contre la criminalité faunique en Afrique Centrale a eu lieu ce 02 Septembre 2016, au Centre de Conférence d’Honolulu –  Hawaii. Une cinquantaine de participants composés des représentants des institutions nationales et sous- régionales de l’Afrique Centrale, ainsi que des partenaires techniques et financiers ont pris part à la session. La session était facilitée par M. Sébastien REGNAUT, Coordonnateur Régional UICN du Programme BIOPAMA.

Le panel était composé de (i) M. Martin TADOUM, Secrétaire Exécutif adjoint de la COMIFAC, (ii) M. Omer NTOUGOU NDOUTOUME, Secrétaire Exécutif du RAPAC, (iii) M. Henri-Paul ELOMA, Expert chargé du volet « crédibilité » technique et du financement durable des aires protégées au RAPAC et, (iv) M.  Alain Bernard ONONINO, Coordonnateur en charge de la lutte contre la criminalité faunique, WWF CARPO.

Les différentes interventions ou présentations des panélistes ont permis de faire le point sur (i) l’ampleur de la criminalité faunique et sont impact sur la biodiversité, en particulier sur les espèces endémiques tels que l’éléphant,  le gorille, etc., (ii) les efforts consentis par la COMIFAC et ses Etats membres, avec notamment la dynamisation de l’OCFSA par le Gouvernement du Cameroun, les stratégies et programmes élaborés en collaboration avec la CEEAC (PAULAB, PEXULAB), et (iii) le rôle important sur le plan technique du RAPAC qui  anime un réseau d’aires protégées dans des sites pilotes en Afrique Centrale, (iv) la nécessité de mettre en place un mécanisme de financement durables des aires protégées en Afrique Centrale.

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En effet,  et à titre de rappel, « la survie des espèces emblématiques est problématique au regard des menaces qui pèsent sur elles. Plus de 25.000 éléphants ont été tués en Afrique et 668 rhinocéros massacrés en Afrique du Sud uniquement (TRAFFIC, 2013). En 2012, il y a eu un massacre effroyable de centaines d’éléphants dans le parc national de Bouba Ndjida  – Cameroun. L’ancienne Secrétaire d’Etat américaine a décrit le commerce illégal d’espèces en 2012 comme «un défi mondial qui va au-delà des continents et traverse les océans». Selon certains rapports, la perte de revenus des pays en développement provoquée par le commerce illégal d’espèces sauvages serait au-dessus de 10 milliards $US par an.

Les leçons tirées des expériences sur le terrain qui ont été présentées lors de la session ont montré que les causes principales de l’expansion de la criminalité faunique en Afrique centrale, comme ailleurs sont entre autres : l’absence de l’application effective de la loi sur le terrain et la corruption, la faiblesse du contrôle international et des mécanismes de régulation, la paupérisation des communautés locales.

Les échanges qui ont suivi les exposés lors de la session ont donc permis de partager les leçons apprises, de monter les expériences à succès,  et surtout l’importance du dialogue entre les acteurs pour bâtir un partenariat efficaces et crédibles pour la gestion durable de la faune sauvage en Afrique centrale.

 

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