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Environnement

Les ministres africains de l’environnement appellent à l’action par des solutions innovantes

Nairobi, 19 septembre 2018 – Guidés par des préoccupations environnementales mondiales, les ministres de l’environnement et les représentants gouvernementaux des pays africains se sont engagés à promouvoir et à investir dans des solutions innovantes tout en mettant en œuvre des mesures concrètes pour surmonter les défis environnementaux du continent.

Dans une déclaration ministérielle publiée aujourd’hui à la clôture de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), les gouvernements africains ont convenu de renforcer les solutions environnementales innovantes et le renforcement des capacités du capital humain pour parvenir à un développement durable en Afrique. 

S’exprimant au nom du président du Kenya, SE Uhuru Kenyatta, M. Keriako Tobiko, secrétaire du gouvernement du Kenya pour l’environnement, a déclaré: «Il est important de noter que l’environnement est la base et le fondement du développement économique et social de nos pays.

«Je vous mets au défi de trouver des moyens de renforcer la richesse de notre riche biodiversité dans les forêts, les pâturages, la faune et les ressources marines», a-t-il ajouté.

Sous le thème «Transformer les politiques environnementales en solutions innovantes», les ministres se sont réunis du 17 au 19 septembre pour mobiliser un soutien politique et se sont engagés à intégrer des solutions innovantes dans les programmes de développement nationaux de leurs pays.

«L’Afrique doit investir dans des solutions innovantes pour modifier sa trajectoire de développement de manière durable. Nous devons déployer des approches nouvelles et intelligentes pour surmonter les défis environnementaux les plus pressants du continent », a déclaré le ministre de l’Environnement du Maroc, Nezha El Ouafi, et vice-président de la CMAE.

Lors de la conférence, les ministres ont souligné la nécessité de donner aux innovateurs, au secteur privé, aux petites et moyennes entreprises et à la société civile les moyens d’utiliser de nouvelles approches pour relever les défis environnementaux. Ils ont convenu de soutenir les plates-formes panafricaines sur l’environnement afin de promouvoir et de partager les expériences et les solutions à travers le continent.  

«Le partenariat entre les secteurs public et privé devra jouer un rôle clé dans l’innovation et la transformation des politiques environnementales en actions concrètes pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA et du Programme de développement durable à 2030», a ajouté le ministre. 

S’engageant à renforcer les efforts de leurs pays pour mettre en œuvre des politiques, législations et programmes promouvant des solutions innovantes, les ministres ont appelé l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement et le programme des Nations Unies pour l’environnement à accroître leur soutien aux pays africains et à faciliter l’accès à des partenariats innovants.

«L’Afrique est du bon côté de l’histoire pour soutenir l’environnement. Nous avons les ressources humaines, la richesse naturelle et le leadership nécessaires pour innover et transformer notre région », a déclaré Joyce Msuya, directrice adjointe de l’ONU Environnement.

S’adressant à la conférence, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré: «L’environnement est essentiel à la santé humaine; Chaque année, près de 12,6 millions de personnes meurent de risques cachés dans l’environnement. »Il a appelé les gouvernements africains à placer la santé humaine et environnementale au centre de l’élaboration des politiques dans tous les secteurs.

Parmi les autres décisions clés prises lors de la conférence:

Diversité biologique: Les gouvernements africains ont reconnu le besoin urgent de lutter contre la dégradation des sols et de restaurer les écosystèmes en Afrique. Un programme d’action panafricain est en préparation pour faire face aux problèmes de dégradation des terres et des écosystèmes. Les ministres sont convenus d’élaborer des positions communes sur diverses questions prioritaires et de parler d’une seule voix lors de la prochaine Conférence des NationsUnies sur la diversité biologique en2018 qui se tiendra en Égypte en novembre 2018. Les priorités informeront lecadre de la biodiversité après 2020 et la Convention sur la diversité biologique.

Sur le changement climatique, les ministres ont souligné que les résultats de la COP24 devraient refléter l’esprit de l’accord de Paris. Les résultats devraienttrouver un équilibre entre les éléments de l’accord liés à l’action, au soutien et à la transparence. L’adaptation et le financement devraient être des éléments essentiels pour la mise en œuvre effective de l’Accord. 

Ils ont souligné qu’il importait d’améliorer l’accessibilité, la prévisibilité et la durabilité des moyens de mise en œuvre, en particulier du financement. Ils ont convenu de travailler de manière constructive pour exécuter le mandat du programme de travail de l’Accord de Paris.

Santé et environnement: reconnaissant le lien entre environnement et santé, les ministres ont décidé de participer activement à la troisième Conférence interministérielle sur la santé et l’environnement en Afrique, Libreville, du 9 au 12 octobre 2018. Le thème est: catalyse pour agir sur les objectifs de développement durable en Afrique. « 

 

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