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Environnement

La mobilité propre a fait l’objet de discussion à Nairobi

La ville de Nairobi, au Kenya, a abrité la semaine africaine de la mobilité propre, du 12 au 16 mars dernier, organisée par de l’ONU Environnement et au menu des échanges, la problématique sur de la mobilité propre en Afrique.

Cette rencontre a permis aux participants de se pencher sur une question cruciale au regard de la révolution de mobilité que connaît l’Afrique. Le constat fait, cette révolution est stimulée par l’urbanisation rapide et l’augmentation de la population, une croissance économique et technologique importante, ainsi que l’augmentation des taux de motorisation; l’un des plus élevés au monde.

Une occasion pour les délégués de 42 pays composés des agences gouvernementales chargées des transports, de l’environnement, de l’énergie et des finances; les partenaires, l’industrie pétrolière et automobile, le monde universitaire, la société civile, les médias, le secrétariat de la  communauté de l’Afrique de l’Est, la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’explorer les possibilités pour l’Afrique de passer à des solutions de mobilité plus propres et plus efficaces.

Constat amer

Les délégués ont reconnu que dans de nombreux pays africains, le secteur des transports n’est pas en mesure de fournir une mobilité abordable, accessible et propre pour répondre à la demande croissante de connectivité. Certains pays africains ont pris des mesures importantes pour améliorer leur économie globale de carburant; améliorer la qualité du carburant; appliquer les normes et les règlements sur les véhicules; aborder leurs flottes vieillissantes; et soutenir le transport public et non motorisé inclusif. Cependant, ces efforts doivent être considérablement augmentés car ils impliquent beaucoup sur la santé, l’environnement et l’économie du continent.

Au regard de moult réalités que le continent vit, ont, au terme de ces assises, fait quatre (4) recommandations principales, entres autres sur la Promotion d’infrastructures de transport durables ; sur la réglementation de l’importation de véhicules d’occasion ; sur l’Améliorer la consommation de carburant des véhicules en Afrique et sur l’évolution de la mobilité électrique.

S’agissant de l’Améliorer la consommation de carburant des véhicules en Afrique, Voici les recommandations de la Semaine africaine de la mobilité propre, les délégués ont encouragé les pays à effectuer une analyse de base de l’économie de carburant et à suivre les tendances de l’économie de carburant pour comprendre le statut de la flotte de véhicules de leur pays. Ils ont encouragé les pays à quantifier et à communiquer les avantages et les impacts des politiques d’économie de carburant, telles que les politiques fiscales. Ainsi, l’étiquetage des véhicules a été identifié comme point de départ.

Il a été prouvé que les politiques d’économie de carburant font passer l’importation de véhicules vers des véhicules plus économes en énergie. Les pays sont encouragés à revoir leurs politiques pour attirer les importations de véhicules plus efficaces, en utilisant les outils de l’Initiative mondiale pour l’économie de carburant. Ils ont invité les organismes donateurs sont invités à fournir des conseils sur l’accès aux fonds mondiaux tels que le financement du FEM et du FVC pour soutenir les projets de transport dans la région

Quant au sujet de l’évolution de la mobilité électrique, les participants ont encouragé les à explorer les deux points d’entrée de la mobilité électrique, à savoir les transports publics (bus électriques / hybrides) et les véhicules électriques 2 et 3 roues.

Dans ce même sens, les délégués ont encouragés les pays à inclure des politiques de mobilité électrique dans leurs rapports sur les contributions déterminés au niveau national, car ils soutiennent les objectifs nationaux et mondiaux en matière de changement climatique. Les pays ont été encouragés à faire le lien entre la mobilité électrique et les énergies renouvelables. En raison de leurs batteries plus petites, les 2 et 3 roues électriques offrent une opportunité particulièrement intéressante pour le chargement solaire.

A propos de la réglementation de l’importation de véhicules d’occasion, les pays sont encouragés à introduire des réglementations qui soutiennent et orientent l’importation de faibles émissions de véhicules. Une stratégie globale est encouragée qui combine. Les délégués à ces assises ont pensé que l’harmonisation régionale de la qualité des carburants et lubrifiants, des normes d’émission des véhicules et de l’étiquetage des véhicules par l’intermédiaire des organismes économiques régionaux contribuerait à combler les lacunes de la politique. Par ailleurs, les pays sont encouragés à développer des campagnes claires et informatives qui orientent les choix des consommateurs vers des véhicules plus propres et favorisent un changement de politique vers les véhicules à faibles émissions.

De son côté, l’ONU Environnement est invité à élaborer et à partager une méthodologie commune pour rassembler des données sur les importations de véhicules d’occasion en Afrique et pour faciliter l’analyse et la comparaison des données entre les pays.

Enfin, sur la Promotion d’infrastructures de transport durables, les délégués ont encouragé les pays à promouvoir un transport modal bien intégré. Les politiques et la planification de la mobilité doivent accorder la priorité aux personnes (y compris les groupes vulnérables), en privilégiant la marche, le vélo et les transports en commun plutôt que d’autres modes. Là où d’autres modes sont inévitables, ils devraient être à faible teneur en carbone (mobilité électrique). Pour les délégués, l’inclusion du genre, des enfants et d’autres groupes vulnérables est essentielle pour assurer que le transport soit accessible à tous. Cependant, ils ont reconnu qu’il y a un manque important de données de base sur la marche et le cyclisme en Afrique. Les zones urbaines sont encouragées à investir dans la collecte de données pour permettre une évaluation critique des coûts-avantages de l’infrastructure de transport non motorisé en tenant compte de la sécurité routière et de la santé publique, en particulier pour les groupes vulnérables.

A noter que les délégués présents à cette réunion sont venus des pays africains (Algérie, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Egypte, Ethiopie, Gabon, Ghana, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Ile Maurice, Maroc, Mozambique, Niger, Nigeria, République du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Gambie, Togo , Tunisie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.

Wilfrid LAWILLA

 

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