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Conservation

Quatre grands singes sur six sont à un pas de l’extinction, selon la Liste rouge de l’UICN

 

Honolulu, Hawai’i, 4 septembre 2016 (UICN) – Le plus grand primate vivant, le Gorille de l’Est, est classé En danger critique d’extinction en raison de la chasse illégale, d’après la plus récente mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™, rendue publique aujourd’hui à l’occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN, qui se tient en ce moment à Hawaï. Quatre espèces de grands singes sur six sont maintenant En danger critique d’extinction – donc à un pas de la disparition – et une forte menace d’extinction pèse également sur les deux autres espèces..

Cette mise à jour de la Liste rouge de l’UICN fait aussi état du déclin du Zèbre des plaines suite à la chasse illégale, et du danger croissant d’extinction subi par la flore d’Hawai’i en raison des espèces envahissantes. Sur les 415 espèces végétales endémiques d’Hawai’i évaluées pour cette publication, 38 sont éteintes et quatre autres espèces sont classées dans la catégorie Éteint à l’état sauvage, c’est-à-dire qu’on ne les trouve qu’en culture.

La Liste rouge comporte maintenant 82 954 espèces, dont 23 928 sont menacées d’extinction.

Mammifères menacés par la chasse illégale

Le Gorille de l’Est (Gorilla beringei) passe de la catégorie En danger à En danger critique d’extinction, suite à un déclin catastrophique de sa population, réduite de plus de 70% en 20 ans. Elle est actuellement estimée à moins de 5000 individus. Le Gorille de Grauer ou Gorille des plaines orientales (G. b. graueri), l’une des deux sous-espèces du Gorille de l’Est, qui comptait 16 900 individus en 1994, a perdu 77% de sa population depuis ; elle était ramenée à 3800 individus en 2015. Il est illégal de tuer ou de capturer des grands singes ; cependant la chasse représente le danger le plus grave pour les gorilles des plaines orientales. La seconde sous-espèce du Gorille de l’Est, le Gorille de montagne (G. b. beringei) se porte mieux ; ses effectifs ont augmenté et comptent près de 880 individus. Quatre grands singes sur six (le Gorille de l’Est, le Gorille de l’Ouest, l’Orang-outan de Bornéo et l’Orang-outan de Sumatra) sont maintenant classés En danger critique d’extinction, tandis que le Chimpanzé et le Bonobo sont classés En danger.

« Voir glisser vers l’extinction le Gorille de l’Est, qui nous est étroitement apparenté, est vraiment consternant », dit Inger Andersen, Directrice générale de l’UICN. « Nous vivons une époque de mutations extrêmes et chaque mise à jour de la Liste rouge de l’UICN nous montre que la crise mondiale de l’extinction avance très vite. Les mesures de conservation donnent des résultats, nous en avons chaque jour plus de preuves. Nous devons redoubler d’efforts pour inverser la tendance et sauvegarder l’avenir de notre planète. »

Le Zèbre des plaines (Equus quagga), autrefois abondant et répandu, passe de la catégorie Préoccupation mineure à Quasi menacé. Réduite de 24% depuis 14 ans, sa population, qui comptait près de 660 000 individus, dépasse à peine les 500 000 selon les estimations actuelles. Dans de nombreux pays, l’espèce n’est présente que dans les aires protégées ; cependant, une réduction des effectifs a été constatée dans 10 des 17 pays de l’aire de répartition depuis 1992. Le Zèbre des plaines est menacé par la chasse, pour la viande de brousse et les peaux, en particulier quand les animaux sortent des aires protégées.

Trois espèces d’antilopes d’Afrique, le Céphalophe à bande dorsale (Cephalophus dorsalis), le Céphalophe à ventre blanc (Cephalophus leucogaster) et le Céphalophe à dos jaune (Cephalophus silvicultor) passent de la catégorie Préoccupation mineure à Quasi menacé. Si les populations de ces espèces se trouvant à l’intérieur d’aires protégées sont relativement stables, ailleurs elles déclinent en raison de la persistance de la chasse illégale et de la destruction de leurs habitats.

« La chasse illégale et la destruction des habitats restent des menaces majeures qui poussent vers l’extinction de nombreuses espèces de mammifères», dit Carlo Rondinini, chargé de la coordination de l’évaluation des mammifères à l’Université La Sapienza de Rome« Nous avons maintenant réévalué la moitié de tous les mammifères. Quelques réussites sont certes à célébrer, mais ces nouvelles données doivent nous guider pour la conservation des espèces qui restent menacées. »

La flore d’Hawai’i menacée par les espèces envahissantes

Des espèces envahissantes (porcs, chèvres, limaces, goyaves…) sont en train de détruire la flore naturelle d’Hawai’i. Les données les plus récentes montrent que 87% des espèces de flore endémique d’Hawai’i évaluées jusqu’à présent pour la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN (sur près de 1093 espèces de plantes endémiques) sont menacées d’extinction, dont le magnifique ‘Ohe kiko’ola(Polyscias waimeae) (En danger), un arbre à fleurs présent uniquement sur l’île de Kauai. 38 espèces sont classées Éteintes, dont l’arbuste ‘Oha Wai (Cyanea eleeleensis) et Hibiscadelphus woodii. Quatre espèces sont classées dans la catégorie Éteint à l’état sauvage, dont Cyanea superba, vue pour la dernière fois à l’état sauvage en 2003. Les espèces envahissantes représentent la menace principale pour toutes ces espèces ; il s’agit souvent de plus d’une espèce envahissante. Les espèces non encore évaluées seront probablement aussi très menacées.

« Hawaiʻi est un échantillon de la nature sous son meilleur jour, avec des exemples spectaculaires d’évolution, mais son avenir est incertain en raison de l’impact des espèces envahissantes, ce qui montre comment des actions humaines peu judicieuses peuvent faire que la nature se tourne contre elle-même », expliqueMatt Keir, membre du Groupe de spécialistes de la flore d’ Hawaiʻi de la CSE de l’UICN. « Ce qui se passe à Hawaiʻi permet de prédire ce qui se passera dans d’autres îles ou systèmes écologiques confinés. Hawaiʻi et d’autres nations doivent prendre des mesures urgentes pour arrêter la propagation des espèces envahissantes et protéger les espèces ayant des populations peu nombreuses. »

Cyanea remyi, une plante à fleurs appelée haha en hawaïen, est l’une des 105 espèces de plantes de Hawai’i extrêmement rares comptant moins de 50 individus matures. Le palmier d’Hawai’i Brighamia insignis, en hawaïen alula, passe de la catégorie En danger critique d’extinction à En danger critique d’extinction (peut-être éteinte à l’état sauvage) ; c’est l’une des 38 espèces qui comptent moins de cinq individus. Le palmier d’Hawai’i a été si ravagé par les espèces envahissantes et les glissements de terrain, qu’en 2014 il ne restait qu’une plante à l’état sauvage et il n’a pas été observé depuis.

Ces nouvelles données vont être utiles pour influencer  l’adoption d’un certain nombre de mesures, par exemple l’inscription d’espèces dans la Loi sur les espèces menacées d’extinction des États-Unis-, ce qui contribuerait à obtenir des financements pour des programmes de conservation visant à cibler et à contenir les espèces exotiques envahissantes, et à clôturer des espaces naturels afin de les protéger des mammifères (porcs, chèvres…). Les spécialistes de l’UICN estiment qu’il est essentiel d’améliorer les mesures de biosécurité afin de prévenir l’entrée d’espèces envahissantes dans le pays.

Bonnes nouvelles pour le Panda géant et l’Antilope du Tibet

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Cette mise à jour de la Liste rouge de l’UICN comporte aussi de bonnes nouvelles et montre que les mesures de conservation donnent des résultats positifs.

Précédemment classé En danger, le Panda géant (Ailuropoda melanoleuca) est maintenant placé dans la catégorie Vulnérable, sa population s’étant accrue grâce au reboisement et à une protection efficace des forêts. Cette amélioration confirme l’efficacité des efforts entrepris par le gouvernement chinois pour préserver cette espèce. Cependant, il est estimé que le changement climatique pourrait éliminer, dans les 80 années à venir, plus de 35% des forêts de bambous qui constituent son habitat, et les effectifs de l’espèce devraient donc décliner, perdant ainsi les acquis de ces deux dernières décennies. Pour protéger cette espèce emblématique, il est crucial de poursuivre la mise en œuvre de mesures efficaces de protection des forêts et de répondre aux nouvelles menaces. Le gouvernement chinois a prévu d’élargir sa politique actuelle de conservation de l’espèce, ce qui représente une avancée positive devant être fortement soutenue afin d’assurer sa mise en œuvre effective.

Des mesures de conservation réussies ont permis à l’Antilope du Tibet (Pantholops hodgsonii) de passer de la catégorie En danger à Quasi menacée. La population a subi un important déclin : elle comptait jadis près d’un million d’individus, tandis que dans les années 1980 et le début des années 1990, elle était estimée à 65 000 – 72 000 individus. Cette réduction était la conséquence du braconnage à des fins commerciales, pour le sous-poil laineux (shahtoosh) employé pour la fabrication de châles. Trois à cinq peaux sont nécessaires pour fabriquer un seul châle, et les animaux sont abattus, car la laine ne peut être ni tondue ni peignée. Une protection rigoureuse a été mise en œuvre depuis, et les estimations actuelles font état de 100 000 à 150 000 individus.

Il convient de mentionner d’autres succès en matière de conservation, notamment le Rat architecte (Leporillus conditor), endémique de l’Australie, dont le statut s’améliore, passant de la catégorie Vulnérable à celle de Quasi menacé. Ce succès est dû à la réussite du plan de rétablissement de l’espèce, avec des réintroductions et des introductions dans des zones libres de prédateurs. Ce rongeur constructeur de nids est unique et le dernier de ce genre, depuis queLeporillus apicalis, une espèce apparentée plus petite, s’est éteinte au 20e siècle. La résine créée par les rats pour construire leurs nids est si forte qu’elle peut durer des milliers d’années si elle n’est pas exposée à l’eau.

L’Onychogale bridé (Onychogalea fraenata) se porte également mieux et passe de la catégorie En danger à Vulnérable. Endémique de l’Australie, cette espèce autrefois abondante a subi un déclin spectaculaire de ses effectifs pendant le 19eet le 20e siècle, en raison de l’impact des espèces envahissantes et de la destruction de ses habitats. Un programme réussi de conservation par transfert, qui a introduit des populations dans des aires protégées, a permis à l’espèce de prendre le long chemin du rétablissement.

Hier, l’UICN, sa Commission de la sauvegarde des espèces et neuf institutions partenaires de la Liste rouge ont pris un nouvel engagement très prometteur à l’appui de la Liste rouge de l’UICN. Ces organisations vont engager conjointement plus de 10 millions de dollars au cours de cinq années à venir afin de mettre en œuvre un ambitieux plan stratégique visant à doubler le nombre d’espèces évaluées par la Liste rouge de l’UICN d’ici 2020. Ces partenaires sont les suivants : l’Université d’État de l’Arizona,  BirdLife International, Botanic Gardens Conservation International, Conservation International, NatureServe, les Jardins botaniques royaux de Kew, l’Université La Sapienza de Rome, l’Université A&M du Texas et la Société Zoologique de Londres.

 

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Notes pour les rédacteurs

La Liste rouge des espèces menacées de l’UICN™ contribue à la réalisation de l’Objectif 12 du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011 – 2020.Objectif 12 : D’ici à 2020, l’extinction d’espèces menacées connues est évitée et leur état de conservation, en particulier de celles qui tombent le plus en déclin, est amélioré et maintenu.

Chiffres mondiaux pour la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN 2016-2 :

TOTAL D’ESPÈCES ÉVALUÉES = 82 954

(Total d’espèces menacées =23 928)
Éteint = 855
Éteint à l’état sauvage = 68
En danger critique d’extinction = 5107
En danger = 7602
Vulnérable = 11 219
Quasi menacé = 5323
Faible risque/dépendant de mesures de conservation = 238 (catégorie ancienne progressivement retirée de la Liste rouge)
Préoccupation mineure = 39 053
Données insuffisantes = 13 489

Les chiffres ci-dessus portent uniquement sur les espèces évaluées jusqu’à présent par la Liste rouge de l’UICN. Toutes les espèces de la planète n’ont pas encore été évaluées, mais la Liste rouge présente un instantané utile de l’état des espèces à l’heure actuelle et met en lumière le besoin urgent de prendre des mesures de conservation. Pour un grand nombre de groupes taxonomiques, il n’est pas possible d’indiquer les pourcentages relatifs d’espèces menacées car ces groupes n’ont pas été suffisamment évalués. Dans de nombreux cas, les évaluations se sont particulièrement focalisées sur les espèces menacées ; par conséquent, le pourcentage d’espèces menacées pour ces groupes serait fortement biaisé.

Pour les groupes qui ont été évalués de façon plus complète, le pourcentage d’espèces menacées peut être calculé, mais le nombre réel d’espèces menacées est souvent incertain car nous ignorons si les espèces classées dans la catégorie Données insuffisantes (DD) sont réellement menacées ou non. En conséquence, les pourcentages présentés ci-dessus représentent la meilleure estimation du risque d’extinction pour les groupes qui ont été évalués de façon plus complète (à l’exclusion des espèces Éteintes), se fondant sur l’hypothèse que les espèces classées en Données insuffisantes sont menacées au même degré que les espèces pour lesquelles les données sont suffisantes. En d’autres termes, il s’agit d’un chiffre médian à l’intérieur d’une fourchette allant de x% d’espèces menacées (si aucune espèce DD n’est menacée) à y% d’espèces menacées (si toutes les espèces DD sont menacées).

Les données disponibles indiquent qu’il s’agit de la meilleure estimation.

Les catégories de menace de la Liste rouge de l’UICN sont les suivantes, par ordre décroissant de menace :

Éteint ou Éteint à l’état sauvage
En danger critique d’extinction, En danger
 et Vulnérable : espèces menacées d’extinction à l’échelle mondiale ;
Quasi menacées: espèces proches du seuil de menace ou qui seraient menacées en l’absence de mesures spécifiques de conservation en cours ;
Préoccupation mineure: espèces évaluées pour lesquelles le risque d’extinction est plus faible ;
Données insuffisantes: espèces qui ne sont pas évaluées en raison de l’insuffisance des données.
En danger critique d’extinction (peut-être éteint): il ne s’agit pas d’une nouvelle catégorie de la Liste rouge, mais d’une mention servant à désigner des espèces En danger critique d’extinction qui sont déjà éteintes selon toute probabilité mais pour lesquelles des confirmations sont nécessaires, par exemple au moyen d’études plus complètes qui ne trouvent aucun individu de l’espèceconcernée.

Éléments marquants de la mise à jour de la Liste rouge de l’UICN 2016-2

Nous présentons ci-dessous quelques exemples d’espèces qui ont été reclassées dans une autre catégorie de menace ou qui apparaissent pour la première fois sur la Liste rouge de l’UICN.

Exemples d’espèces apparaissant pour la première fois sur la Liste rouge de l’UICN

·         Cnemaspis psychedelica – Figure pour la première fois sur la Liste rouge dans la catégorie En danger (EN). Cette espèce de gecko décrite récemment est connue uniquement pour sa présence sur deux petites îles au large du Vietnam.  Le prélèvement illégal à des fins commerciales est une menace importante pour l’espèce.

·         Cyrtodactylus hidupselamanya – Figure pour la première fois sur la Liste rouge dans la catégorie Vulnérable (VU). Cette espèce de gecko a été observée uniquement dans un affleurement karstique sur une formation calcaire en Malaisie péninsulaire. La menace principale est l’exploitation imminente d’une carrière de calcaire sur le site ; elle est déjà désignée pour l’exploitation et il est probable que le site de prélèvement de cette nouvelle espèce aura disparu complètement cinq ans après le début de l’exploitation de la carrière. Ce site représente 40% de l’habitat connu de ce gecko.

Espèces redécouvertes

·         Cyanea marksii – Passe de EX (Éteint) à CR (En danger critique d’extinction). Endémique d’Hawaï, cette espèce a subi un déclin grave et constant de ses effectifs et de son habitat en raison de l’impact d’espèces animales et végétales envahissantes. Précédemment considérée comme Éteinte, elle est reclassée En danger critique d’extinction suite à la redécouverte de 12 plantes (appartenant à deux sous-populations distinctes).

·         Wikstroemia villosa – Passe de EX (Éteint) à CR (En danger critique d’extinction). Endémique de l’île de Maui (Hawaï). Précédemment considérée comme Éteinte, cette plante extrêmement rare est reclassée En danger critique d’extinction suite à la découverte de cinq sous-populations lors de relevés effectués dans des habitats idoines. Les estimations font état d’environ 49 plantes matures observées, mais les effectifs et l’habitat sont en déclin.

Exemples d’espèces reclassées dans des catégories de menace plus élevées (dégradation du statut de conservation)

·         Antechine fauve (Antechinus bellus) – Passe de LC (Préoccupation mineure) à VU (Vulnérable). Endémique de l’Australie, ce petit marsupial est présent dans la partie tropicale, au régime de mousson, du Territoire du Nord. Ses effectifs ont été réduits de plus de 30% depuis dix ans, probablement en raison de la destruction et la dégradation de l’habitat et la prédation par les chats sauvages.

·         Grande noctule (Nyctalus lasiopterus) – Passe de NT (Quasi menacé) à VU (Vulnérable). Cette chauve-souris a une répartition géographique très éparpillée en Europe centrale et méridionale et en Afrique du Nord. La déforestation, en particulier la perte des vieux arbres, représente un problème dans de nombreux secteurs de l’aire de répartition et entraîne probablement un déclin des effectifs. L’aire de répartition est fragmentée et les colonies sont pour la plupart petites. Des douzaines d’individus ont été trouvés morts dans des parcs éoliens en Espagne. On soupçonne également un déclin critique de la population en Ukraine et en Russie européenne.

·         Desman de Moscovie (Desmana moschata) – Passe de VU (Vulnérable) à EN (En danger). Cette espèce a une répartition fragmentée. Les études menées en Russie indiquent que la population, qui était de 27 120 individus en 2001, n’en comptait plus que 13 320 lors des relevés effectués en 2009 – 2013, soit une réduction de 51%. Son aire de répartition et la qualité de son habitat semblent aussi en déclin, et l’espèce est confrontée à un certain nombre de menaces graves et constantes, dont les captures accessoires, la destruction et la dégradation des habitats, la pollution de l’eau et la concurrence d’espèces introduites.

·         Muntjac (Muntiacus vuquangensis) – Moved from EN to CR. Endemic to the Annamite mountains of Lao PDR, Viet Nam and eastern Cambodia.The Large-antlered Muntjac is rarely encountered in its known range, suggesting that it occurs in very low densities and likely has a small population size. The massive decline in this species has been linked to over-hunting.

·         Hoge’s Side-necked Turtle (Mesoclemmys hogei) – Moved from EN to CR. Ten of the 18 known subpopulations have been lost over the past 40 years. Endemic to Brazil, where it inhabits low-lying areas in the Rio Paraiba drainage of the state of Rio de Janeiro and southern Minas Gerais, and in the nearby Rio Itapemirim drainage of southern Espirito Santo.: Habitat destruction is the principal cause of population declines.

·         Koala (Phascolarctos cinereus) – Moved from LC to VU. Threatened by habitat destruction and fragmentation; bushfires; disease Tnd drought associated mortality. Public concern for the species is high, and whilst management plans are in place, improvements need to be made to protect this species as a recent parliamentary inquiry concluded that the national conservation and management strategy was largely ineffective.

source: IUCN PRESS

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