A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin, les organisations de la société civile engagées dans la protection de l’environnement exhortent le gouvernement congolais et la population à protéger le lac Kivu, qui est de plus en plus pollué.
Parmi ces organisations qui sont montées au créneau, l’on note la « société civile environnementale » et l’ONG « Action de Développement pour la Protection des Enfants (ADPE).
Dans une conférence tenue à Bukavu, au Sud-Kivu, les membres de ces associations ont indiqué que « le Lac Kivu fait face actuellement à la pollution due aux déchets plastiques et des ordures de ménages et détruisent son écosystème ».
Pour servir de modèle, ces jeunes engagés dans ce combat ont déjà lancé les activités de transformation des déchets et des bouteilles en plastiques en vue de répondre à cette problématique.
Ces jeunes procèdent par le ramassage des bouteilles plastiques, ensuite ils s’en servent pour construire des pirogues écologiques.
« C’est un défi majeur qui frappe toute la communauté. Les déchets plastiques sont un problème. Si nous ne le faisons pas aujourd’hui, personne ne le fera pour nous », souligne Jacques NANGA, Coordonnateur de l’ADPE.
En rapport avec cette journée, M. Ladislas WITANENE, acteur de la société civile environnementale, a indiqué que « la lutte contre la pollution du Lac Kivu devrait être une urgence vu les conséquences ».
« Il faut règlementer la chaîne de gestion des déchets sur le Lac-Kivu et faire respecter des lois qui prônent la protection et la promotion de l’environnement », a ajouté M. Ladislas WITANENE.
Il demande au gouvernement d’aider les ONGs à faire respecter la loi sur l’environnement à travers l’application de la mesure sur le respect de dix mètres séparant les habitations et les rives. Aussi, il faut aussi sensibiliser la communauté, car aujourd’hui personne ne respecte cette mesure.
A noter que la lutte contre la pollution et la protection de l’environnement demeure un souci majeur pour le gouvernement congolais.
M. Camille Marie NDOLA, Directeur provincial de l’Agence Congolaise de l’Environnement au Sud-Kivu, rassure la détermination de l’État congolais à faire respecter la loi sur la protection du Lac-Kivu et l’environnement dans cette région. Il a aussi rassuré que son agence veille pour que la loi soit mise en application.
Tout en reconnaissant cette pollution, il affirme que son agence exige l’évaluation d’étude sur l’impact environnemental avant toute action sur le lac.
Signalons qu’en RDC, la journée internationale de l’environnement a été célébré dans ce pays sur le thème : « la restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse ».
René BAGALWA, Correspondant en RDC
