La mise en œuvre réussie de toute stratégie nationale REDD+ dans le bassin du Congo passe par la réforme des politiques d’utilisation des terres, en tant qu’instrument efficace. Tel est le message clé de cette brève politique de la COMIFAC N°01.
Plusieurs secteurs à savoir les mines, les forêts, l’agriculture, la construction des infrastructures et l’énergie sont concernés par l’utilisation des terres dans le bassin du Congo. Les politiques sectorielles régissant ces différents secteurs sont incohérentes entre elles, ce qui est à l’origine des conflits entre les usages des terres.
Pour le cadrage politique de la REDD+, les questions de clarification et réforme du régime foncier, de zonage des territoires forestiers et de promotion de la gouvernance de la gestion des ressources forestières notamment de partage de revenus constituent des prérequis pour la mise en œuvre de la REDD+.
Pour un mécanisme REDD+ efficient, il faudra sécuriser les espaces dédiés à la gestion forestière. Pour cela, des politiques d’aménagement du territoire qui définissent les différentes affectations des terres doivent être établies.
Pour les pays membres de la COMIFAC, la REDD+ reste considérée comme un outil de développement dans la mesure où son champ d’application englobe en plus des bénéfices liés au carbone, les autres bénéfices issus des services écosystémiques fournis par la forêt.
La réussite de la mise en œuvre de toute stratégie nationale REDD+ passe par une politique d’utilisation des terres. Sachant que peu de pays de la sous-région ne possède de tels outils, il est important que les pays engagent des réformes nécessaires pour parvenir à une planification de l’utilisation des terres.
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