La ville de Libreville, au Gabon, va abriter, du 14 au 16 novembre 2018, le 1er Forum Hydrométéorologique d’Afrique centrale, sous les auspices de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Conscientes du fait que l’Afrique centrale, à l’instar des autres blocs de construction africaine, ne représente que 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), alors qu’elle reste parmi les régions les plus vulnérables aux impacts négatifs du changement climatique, en raison de sa capacité d’adaptation limitée, les autorités veulent donner une nouvelle impulsion sur la question, après des multiples études qui démontrent que plus de 70% des catastrophes naturelles sont d’origine hydrométéorologique dans la sous région.
D’où la nécessité de privilégier et de consolider les cadres d’élaboration des prévisions consensuelles ainsi que les systèmes d’informations, ce afin de permettre aux décideurs de prendre des dispositions qui permettront de minimiser les risques de catastrophes.
Cette grand-messe permettra aux participants composés d’une kyrielle de sachant venus de tous les horizons du secteur à débattre sur des questions relatives aux thématiques de la conférence. Ces travaux se dérouleront dans plusieurs volets, à savoir des séances plénières qui traiteront les questions, notamment sur les Statuts, Financement, des services météorologiques, hydrauliques, et de Gestion des Risques de catastrophes en Afrique centrale, mais aussi de l’impacts des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes sur les communautés, les pays et les régions – perspectives et actions en faveur des meilleures pratiques proposées par les représentants du genre et des jeunes.
A cette occasion, les participants se pencheront sur l’Importance de l’hydrométéorologie, de l’alerte rapide et de la gestion des risques de catastrophe pour l’intégration régionale et le développement durable en Afrique centrale. En sus, faire le lien entre l’alerte précoce et les actions précoces des communautés de bases. Ce forum servira de tribune pour relier les initiatives régionales et le renforcement des capacités à l’appui de services météorologiques, climatologiques, d’approvisionnement en eau et d’alerte précoce efficaces, surtout de capitaliser sur les partenariats et le secteur privé.
Défis à relever !
Outre les séances plénières, des tables rondes permettront aussi aux participants d’avoir des discussions sur les Défis et opportunités pour la gestion des risques de catastrophe, la météorologie et l’hydrologie en Afrique centrale avec des représentants d’organisations internationales et régionales, de la CEEAC et des États membres. Dans cette même occasion, recueillir le point de vue des représentants de la communauté, des femmes et des jeunes de la région.
Au nombre des résultats attendus, figurent la présentation des programmes et projets à l’appui de la modernisation des services hydrométéorologique, des services d’alerte rapide et de gestion des risques de catastrophe fournis par les États membres et les partenaires de développement, notamment la Banque mondiale, la BAD, le CREWS et l’AFD ; du Cadre Mondial pour les services climatologiques, par la CEEAC (Centre d’Application et de prévisions Climatologique d’Afrique centrale) et des organisations de bassin hydrographique.
Aussi, l’élaboration du Plan d’action pour la modernisation des services nationaux d’hydrologie et de météorologie en Afrique centrale – Présentation et discussion avec le réseau de parlementaires de la CEEAC sur la RRC. Au souhait des organisateurs, c’est un Forum inaugural conçu pour devenir un évènement Annuel ou bisannuel.
Le Forum est organisé par la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) en partenariat avec le Gouvernement du Gabon, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), la Banque Mondiale (BM) et la Banque Africaine de Développement (BAD), avec le soutien du Programme Climat et Développement (ClimDev) de la BAD.
Il réunira des représentants de haut niveau des gouvernements de la CEEAC et des institutions sous régionales telles que l’ONU, les partenaires au développement, les institutions techniques, la société civile, le secteur privé, les médias et les groupes d’utilisateurs.
Wilfrid LAWILLA