Avec 93% des décès mondiaux dus au paludisme survenant sur ce continent, la Principauté de Monaco et le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique ont forgé un nouveau partenariat qui vise, à terme, à une Afrique sans paludisme.
Le partenariat a été signé le mardi 28 mai 2019 à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la Santé à Genève, en Suisse. Il prévoit le versement de deux millions d’euros par le Gouvernement Princier sur une période de cinq ans. Les fonds aideront l’OMS à travailler avec huit pays (Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) de la région du Sahel pour accélérer l’élimination du paludisme. Plus de 374 millions de personnes dans cette région risquent en effet de contracter cette maladie, pourtant évitable et soignable.
« Ce n’est qu’avec le généreux soutien de nos donateurs et partenaires que l’OMS atteindra l’objectif commun d’un avenir sans paludisme en Afrique« , a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Les subventions comme celle de la Principauté de Monaco contribuent à faire en sorte que nous continuions à progresser, en particulier dans les pays les plus touchés par cette maladie. »
Pour M. Gilles Tonelli, Conseiller de Gouvernement-Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération du Gouvernement Princier, « ce nouvel investissement est une reconnaissance de l’énorme fardeau que le paludisme fait peser sur les pays d’Afrique, et de l’effet paralysant de cette maladie sur le développement socio-économique de la région. »
L’accord entre la Principauté de Monaco et l’OMS contribuera aux travaux du Bureau régional pour l’Afrique, en fournissant un appui et des conseils techniques aux huit pays du Sahel, notamment en aidant à renforcer les programmes, en améliorant les capacités techniques ainsi que la collaboration et la coordination dans la sous-région.
Les relations entre la Principauté de Monaco et le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique se poursuivent depuis 2007. Monaco a soutenu l’OMS dans la lutte contre le paludisme en Afrique australe et la poliomyélite au Niger, le renforcement du système national de santé à Madagascar et les interventions d’urgence sanitaire lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique occidentale en 2014. Une subvention de 3,65 millions d’euros en 2010 – 2018 a également contribué à renforcer la surveillance du paludisme et la programmation fondée sur des données probantes dans le contexte de l’élimination du paludisme et à contribuer à la coordination sous-régionale.