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Santé

Le COVAX prévoit de commencer à envoyer des millions de vaccins COVID-19 en Afrique en février

Le COVAX a informé les pays en Afrique de l’allocation estimée du nombre de doses pour la première phase de livraison de vaccins contre la COVID-19. L’initiative globale menée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Gavi l’Alliance du vaccin et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) a pour objectif de commencer l’expédition de près de 90 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 vers le continent en février. Il s’agira de la plus grande campagne de vaccination de masse en Afrique.

Le déploiement du vaccin AstraZeneca/Oxford AZD1222 dépend encore de l’inscription du vaccin sur la Liste d’utilisation d’urgence (EUL) de l’OMS. L’organisation examine actuellement le vaccin et les résultats de cet examen seront bientôt connus.

« L’Afrique a observé trop longtemps les autres régions mettre en place des campagnes de vaccination contre la COVID-19 en restant à l’écart. Le déploiement qui aura lieu est une première étape essentielle pour s’assurer que le continent obtient un accès équitable aux vaccins », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Nous savons que personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité. »

Le COVAX a informé les pays via des courriers envoyés le 30 janvier 2021. Dans un contexte de demande croissante en vaccins contre la COVID-19, les expéditions finales dépendront des capacités de production du vaccin par les fabricants et de l’état de préparation des pays. Il est demandé aux pays récipiendaires de soumettre leurs plans nationaux finalisés de déploiement et de vaccination afin de recevoir les vaccins à travers le mécanisme COVAX.

De plus, environ 320 000 doses du vaccin de Pfizer-BioNTech ont été allouées à quatre pays africains – le Cap Vert, le Rwanda, l’Afrique du Sud et la Tunisie. Ce vaccin a été inscrit sur la Liste d’utilisation d’urgence (EUL) de l’OMS, mais nécessite que les pays soient capables de stocker et de distribuer les doses à -70 degrés Celsius. Afin de disposer d’un volume initial limité du vaccin Pfizer, les pays ont été invités à soumettre leurs propositions. Treize pays africains l’ont fait et ont été évalués par un Comité multi-agence en fonction des taux de mortalité, des nouveaux cas et des tendances, ainsi que de leur capacité à gérer une chaîne du froid à températures ultra-basses nécessaires au vaccin.

« Cette annonce permet aux pays d’affiner la planification de leurs campagnes de vaccination contre la COVID-19. Nous appelons les nations africaines à renforcer leur préparation et à finaliser leurs plans nationaux de déploiement du vaccin. Les procédures réglementaires, les systèmes de chaîne du froid et les plans de distribution doivent être en place pour garantir que les vaccins soient expédiés de manière sûre, des ports d’entrées jusqu’aux points de livraison. Nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller une seule dose », a ajouté Dr Moeti.

La phase initiale de livraison de 90 millions de doses aidera les pays à vacciner 3 % de la population africaine ayant le plus besoin d’une protection, notamment les travailleurs de la santé et d’autres groupes vulnérables, dans la première moitié de 2021. À mesure que les capacités de production augmenteront et que davantage de vaccins deviendront disponibles, l’objectif sera alors de vacciner au moins 20 % des Africains en fournissant jusqu’à 600 millions de doses d’ici la fin de 2021.

Pour compléter les efforts du COVAX, l’Union africaine a garanti l’achat de 670 millions de doses de vaccins pour le continent, qui seront distribuées en 2021 et 2022 lorsque les pays disposeront du financement adéquat. La Banque africaine d’import-export facilitera les paiements auprès des fabricants et au nom des pays, en fournissant des garanties d’engagements préalables pour une valeur allant jusqu’à 2 milliards de dollars US.

Dr Moeti s’est exprimée aujourd’hui lors d’une conférence de presse virtuelle animée par APO Group. Elle a été rejointe par l’honorable Khumbize Kandondo Chiponda, ministre de la Santé du Malawi, et par l’honorable Dr Daniel Ngamije, ministre de la Santé du Rwanda. Étaient également présents pour répondre aux questions, Dr Richard Mihigo, coordinateur du programme de vaccination et de développement de vaccins au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, et Dr Nicksy Gumede-Moeletsi, virologue régionale au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

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