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Environnement

COP27 : un accord favorable à l’Afrique mais décevant pour l’environnement

Les délégations présentes à la 27e édition de la conférence annuelle des Nations unies sur le climat, la COP27, ont trouvé hier matin un accord définitif et ont reconnu pour la première fois la nécessité d’aider financièrement les pays les plus vulnérables à faire face aux dégâts causés par le réchauffement : un fonds sera créé à cet effet. Ces pays « vulnérables », notamment africains, avaient fait du lancement de ce fonds une priorité, ce qui avait prolongé les débats, alors que la conférence devait se terminer vendredi.

Toutefois, l’accord est considéré comme décevant car il n’est pas prévu de renforcer les efforts pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre qui en sont responsables.

Un fonds « pertes et préjudices »

Le texte, qui prévoit la création d’un fonds « pertes et préjudices » pour permettre aux pays en développement de faire face aux effets adverses du changement climatique, comme les tempêtes et les inondations, a été adopté après des négociations tendues qui se sont prolongées toute la nuit.

Une décision ne sera toutefois prise que l’an prochain sur les mesures les plus controversées prévues dans le fonds, lorsqu’un « comité de transition » aura formulé des recommandations aux pays lors de la COP28, qui se déroulera en novembre 2023, précise Reuters. Ces recommandations porteront notamment sur « l’identification et l’élargissement des sources de financement« , une référence à la question épineuse de savoir quels pays devraient contribuer au nouveau fonds.

Conformément au projet présenté précédemment, l’accord conclu dimanche ne vise pas la réduction progressive de l’utilisation de « tous les combustibles fossiles », comme l’avaient demandé l’Inde et l’Union européenne. Il appelle toutefois les pays à prendre des mesures en vue de « l’abandon progressif du recours au charbon et la suppression des aides publiques inefficaces aux carburants fossiles », comme convenu lors de la COP26 de Glasgow.

Le texte final inclut aussi une référence à « l’énergie à faible émission », faisant craindre à certains qu’il ouvre la porte à une utilisation croissante du gaz naturel, qui reste un carburant fossile émettant du CO2 et du méthane.

« Pas de rupture complète avec Glasgow, mais pas du tout non plus d’ambition accrue », a souligné le ministre norvégien du Climat Espen Barth Eide.

Le sommet de deux semaines était considéré comme un test de l’engagement de la communauté internationale à lutter d’arrache-pied contre le réchauffement climatique, alors que le sujet a été un peu éclipsé récemment par la guerre en Europe, les turbulences sur le marché de l’énergie et l’inflation rampante.

http://www.commodafrica.com/

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