2022 s’achève avec de bonnes et mauvaises nouvelles. Lors de la COP27, les pays se sont mis d’accord sur des résultats qui ne reflètent que des progrès modestes et progressifs en matière d’ambition d’atténuation. Alors qu’il est nécessaire de réduire les émissions pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C. Mais les pays en développement ont obtenu la mise en place d’un mécanisme de compensation des « pertes et dommages ». *
Les pays ont convenu d’élaborer de nouveaux mécanismes de financement permettant de mobiliser des ressources pour aider les économies en développement qui souffrent directement – et de manière disproportionnée – des effets du changement climatique.
La crise climatique s’est aggravée, les émissions continuant à augmenter à un rythme alarmant. Des inondations catastrophiques au Pakistan et en Chine, des vagues de chaleur record aux États-Unis et en Europe, de graves sécheresses en Afrique et une fonte record des glaces aux pôles sont autant de rappels quotidiens des conséquences de plus en plus graves et irréversibles qui se produiront si nous ne faisons rien.
Des avancées mondiales
Pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C, le monde dispose désormais de deux ans au maximum pour atteindre le pic des émissions et éviter de dépasser cet objectif. Et pour cela, l’Union européenne a décroché une série d’accords pour accélérer ses baisses d’émissions de gaz à effet de serre : la réforme de son marché carbone, l’instauration d’une taxe carbone aux frontières ou encore l’arrêt de la vente de véhicules thermiques neufs en 2035. Elle s’est également accordée pour interdire l’importation de produits liés à la déforestation, tels que le soja, le bœuf ou le cacao.
Outre-Atlantique, au Brésil, le président Lula da Silva a remporté la victoire sur un programme qui prévoit de stopper et d‘inverser la déforestation en Amazonie et les États-Unis ont réussi à faire passer leur Inflation Reduction Act, un plan d’investissement colossal [environ 350 milliards d’euros, NDLR], dans la transition bas-carbone.
Que faire en 2023 ?
Le 31 décembre, c’est souvent le moment de prendre de nouvelles résolutions. Parmi celles qui se profilent, il y a la volonté de manger moins de viande, et de mieux trier les déchets, aussi faire moins de gaspillage.
À partir du 1er janvier en France, les entreprises produisant plus de cinq tonnes de déchets verts/alimentaires vont devoir composter, alors que cela ne concernait jusqu’à présent que les structures produisant plus de dix tonnes. Les restaurants de 100 couverts vont ainsi désormais devoir composter.
Le Congo-Brazzaville, couvert à plus de 60% par de vastes étendues de forêts, fait aussi face aux phénomènes liés à la dégradation de la planète : la pollution, la prolifération des déchets plastiques, les érosions, l’ensablement et les inondations.
Face à ce tableau, de nombreux Congolais adoptent des gestes simples, posés individuellement et collectivement : « J’avais tendance à laisser les ampoules allumées, à longueur de journée. À laisser le robinet ouvert souvent la nuit et à des heures tardives, et vous voyez l’eau qui coule toute la nuit, pendant que vous dormez. En 2023, je commencerai par là. »
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Autre geste qui revient en haut de la liste, le recyclage : « En 2023, je voudrais m’engager dans le recyclage des matières plastiques afin de préserver notre planète. La planète est menacée par tout ce qui est polluant, plastique. Donc si tout le monde pouvait se mettre à cette tâche, ce serait très bien. »
« Si on pouvait avoir le système électrique, diminuer le nombre de voitures qui fonctionnent au carburant pour plus passer à l’électrique, ça nous avantagerait beaucoup » : justement, les énergies renouvelables devraient dépasser le charbon pour devenir la première source de production d’électricité d’ici à 2025, prévoit l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son dernier rapport publié le 6 décembre.
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