C’est à Kigali, capital du Rwanda, que les experts ont fait ces remarques lundi lors d’une conférence internationale sur les meilleures pratiques en matière de financement rural et agricole
Des experts en agriculture ont blâmé l’insuffisance des fonds d’être l’un des facteurs de la faible productivité agricole de l’Afrique.
Ils ont fait ces remarques lundi lors d’une conférence internationale sur les meilleures pratiques en matière de financement rural et agricole à Kigali, capitale du Rwanda.
La réunion, tenue du 1er au 3 août, a comme thème « Suivi rapide de la transposabilité des modèles fonctionnels en financement rural et agricole ».
Le forum, qui se concentre sur les moyens pour accroître le financement de l’agriculture dans les pays en développement, a réuni plus de 250 experts et acteurs internationaux, régionaux et locaux dans le financement rural et agricole.
Saleh Usman Gashua, secrétaire général de l’Association africaine du crédit rural et agricol (AFRACA), a déclaré à cette occasion que le financement inadéquat pour les pratiques agricoles dans la plupart des pays africains reste une menace pour la croissance du secteur.
« Les investisseurs en Afrique se concentrent sur la canalisation de leurs investissements dans les mines, l’énergie et le développement des infrastructures, laissant le secteur agricole derrière. Les institutions financières n’ont également pas aidé les agriculteurs parce que les termes et les conditions d’accès au crédit ne sont pas favorables aux petits agriculteurs », a-t-il ajouté.
Gashua a affirmé que toute tentative visant à améliorer le financement de l’agriculture devrait prendre en compte les défis financiers, auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles et le manque d’accès aux instruments financiers modernes.
Les agronomes estiment que le manque d’une politique de financement agricole globale est la principale raison pour laquelle tous les défis ont persisté malgré l’intervention du gouvernement dans la plupart des pays en développement.
L’AFRACA est une association régionale des institutions financières sub-sahariennes impliquées dans la fourniture de services financiers à la population rurale de la région.
Gerardine Mukeshimana, ministre rwandais des Ressources agricoles et animales, a souligné que le changement de mentalité est nécessaire, dans laquelle l’agriculture africaine est perçue comme une occasion d’affaires.
« Les efforts doivent viser à favoriser la croissance du secteur privé local à travers le continent pour favoriser la transformation agricole dirigée par le secteur privé. Nous avons vu une évolution vers le développement agricole comme moteur de la croissance économique », a-t-elle dit.
Mukeshimana a précisé que le Rwanda travaille avec la Banque africaine de développement sur l’établissement de partage des risques agricole et le mécanisme de financement pour accroître le financement de l’agriculture par les banques commerciales. La contribution de l’Afrique ne représente que 10% des produits agricoles du monde, alors que le continent dispose de larges terres arables.
En Afrique sub-saharienne, l’agriculture représente environ 21% du PIB du continent, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Par xinhua
journaldebrazza.com