L’institution panafricaine inscrira cette question dans l’agenda de sa prochaine Assemblée générale courant juillet 2024 à Accra au Ghana. De même, elle engagera le groupe des ambassadeurs des pays africains à mettre tout en œuvre pour que cette problématique rentre dans l’agenda de la session des Nations-Unies de septembre 2024.
L’Union africaine (UA) est l’une des institutions qui ont œuvré au succès de la première édition de la Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement (CIAR) organisée à Brazzaville, du 02 au 05 juillet 2024, sous le leadership du Président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso.
L’institution panafricaine a marqué de son empreinte toutes les étapes de cette rencontre internationale à travers une importante délégation conduite par Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de cette institution
Qu’il s’agisse des travaux des experts, du segment ministériel ou du sommet des Chefs d’États, l’UA a participé activement à toutes les étapes des travaux de la conférence dont l’objectif est de contribuer à la recherche des solutions au problème du réchauffement climatique. L’Union africaine est convaincue que l’initiative sur l’afforestation et le reboisement constitue à la fois une opportunité pour ‘’la renaissance forestière africaine’’ et une solution naturelle efficace face au dérèglement climatique. Dans son intervention au cours la cérémonie officielle du segment des Ministres, Moussa Faki Mahamat, le Président de la Commission de L’UA a salué et exhorté le Président Sassou N’Guesso à poursuivre son leadership sur le climat.
En termes de résultats, la CIAR a permis de définir quatre principaux instruments qui jettent ses bases de son cadre légal. Il s’agit de la déclaration dite de Brazzaville sur l’afforestation et le reboisement ressortant clairement l’engagement politique des États ; de la stratégie de l’afforestation et le reboisement pour laquelle les Chefs d’États ont donné des orientations pour son élaboration ; de la feuille de route de cette nouvelle initiative ; et de la mobilisation des financements pour sa mise œuvre.
Après l’étape de Brazzaville, Josepha Leonel SACKO, Commissaire à l’Agriculture, Développement Rural, Économie Bleue et Environnement Durable de la Commission de l’Union Africaine, pense qu’il faudrait accélérer ce processus qui aboutira à terme à l’obtention d‘une résolution des Nations-Unies sur l’afforestation et le reboisement. ‘’ Nos Chefs d’États veulent que ce soit une initiative globale, pas seulement africaine. Nous devons maintenant nous engager avec d’autres régions pour voir le problème de la forêt qui est très important. Il y a beaucoup d’avantages à faire l’afforestation dans notre continent’’, a déclaré Madame Josepha Leonel SACKO au cours d‘un échange avec la presse au sortir de la conférence.
L’Union Africaine, qui a déjà endossé l’initiative, entend assurer son accompagnement jusqu’à l’adoption d’une résolution des Nations Unies sur l’afforestation et le reboisement, l’instauration d’une décennie africaine et mondiale sur ladite problématique et la création au sein de l’ONU d‘un organe spécifiquement dédié aux forêts.
Eugène Messina