Du 02 au 05 juillet 2024, Brazzaville, la capitale congolaise a été le théâtre d’un événement d’une grande importance pour l’avenir écologique de la planète : la Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement (CIAR). Cette rencontre a réuni des chefs d`États et des délégués de plus de vingt pays, des experts en environnement, des scientifiques, des représentants d’ONG et des décideurs politiques, des acteurs de la société civile et du secteur privée, tous unis dans un objectif commun : trouver des solutions concrètes pour lutter contre la déforestation, et restaurer les écosystèmes forestiers mondiaux, véritables allié face au combat contre les changements climatiques.
L’enjeu principal de cette conférence était de répondre à la crise environnementale mondiale. Les forêts, qui jouent un rôle vital dans la régulation du climat, la conservation de la biodiversité et la fourniture de ressources essentielles, sont aujourd’hui menacées par la déforestation, la dégradation des sols et les changements climatiques. Protéger et restaurer ces écosystèmes est donc essentiel pour assurer un avenir durable aux générations futures.
Les discussions à Brazzaville ont conduit à l’adoption d’une stratégie mondiale sur l`afforestation et le reboisement accompagnée d`une série de mesures ambitieuses. Parmi celles-ci figurent des engagements à grande échelle pour planter des milliards d’arbres d’ici 2050, à la fois pour capturer le carbone atmosphérique et restaurer les habitats naturels. De nouveaux partenariats stratégiques sont également attendus entre les secteurs public et privé, visant à mobiliser les ressources financières et technologiques nécessaires à la réalisation de ces objectifs.
La CIAR n’a pas été exempte de défis. La question du financement reste un point critique, avec des besoins estimés à des milliards de dollars pour mettre en œuvre efficacement les programmes de reboisement. Les différences économiques entre les nations, les priorités nationales divergentes ainsi que les intérêts économiques et financiers des décideurs qui priment sur la gouvernance visant l`intérêt général des peuples, entravent la coordination des efforts à l’échelle mondiale.
Malgré ces défis, la conférence a jeté les bases d’un nouveau chapitre dans la lutte mondiale contre la déforestation.
Les perspectives pour l’avenir incluent l`union et l`intensification des efforts de recherche et de développement pour des techniques de reboisement efficaces, ainsi que des innovations technologiques telles que la télédétection et la bio-ingénierie. Un accent accru sur l’éducation environnementale et la sensibilisation du public sera également crucial pour soutenir ces initiatives à long terme surtout dans les pays africains où les jeunes, futur de demain semblent ne pas prendre conscience des enjeux environnementaux et ne sont pas assez armés contre les changements climatiques.
La Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement tenue à Brazzaville a été une étape décisive vers un avenir où les forêts sont valorisées et protégées comme des piliers essentiels du bien-être humain et de la santé de la planète. Toutefois, le véritable test réside dorénavant dans la mise en œuvre rapide et efficace des engagements pris, dans une volonté collective de préserver le patrimoine naturel pour les générations futures.
Jany ELENGA
