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Environnement

CONGO :  L’église catholique encourage ses fidèles à prendre soin de la terre, « notre maison commune ».

En marge de la célébration de la journée mondiale de l’environnement, le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, a demandé le 6 juin 2025, une messe de sensibilisation à la protection de l’environnement à la paroisse Saint François d’Assise de Brazzaville dénommée « Messe pour la Terre, notre maison commune », à l’instigation de la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT. Une célébration eucharistique présidée par Monseigneur Bienvenu MANAMIKA BAFOUAKOUAHOU, Archevêque métropolitain de Brazzaville, Président de la Conférence Episcopale du Congo, en présence du Premier Ministre Anatole Collinet MAKOSSO.

Cette messe de sensibilisation à la protection de l’environnement, est une invite particulière aux fidèles de l’église catholique à s’impliquer davantage dans la protection de l’environnement au vu des défis climatiques et à la dégradation des écosystèmes. Cet engagement des catholiques pour la cause environnementale représente une forme de reconnaissance et de responsabilité en qualité de gardiens de la création divine afin d’agir en faveur de la protection de la planète, se référant de l’engagement du Pape François à travers son encyclique « Laudato Si » qui appelle à une approche qui lie les questions environnementales aux enjeux sociaux et humains.

Dans son homélie, Monseigneur Bienvenu MANAMIKA BAFOUAKOUAHOU, Archevêque métropolitain de Brazzaville a   exhorté les fidèles à aimer et protéger la terre et l’ensemble des ressources naturelles tout en les appelant à plus de responsabilité : « frères et sœurs, le Congo notre pays est une faveur céleste du fait de son trésor de biodiversité. Il abrite une partie du 2eme poumon de la planète, […] de majestueuses rivières, ainsi qu’une faune et une flore, une richesse inestimable. Cette nature généreuse, nous l’avons dit est une faveur céleste, le reflet de la bonté divine, car qu’on le veule ou non, chaque arbre, chaque cours d’eau, chaque animal, est une manifestation de la gloire de Dieu. […] Dans certaines de nos régions, nos généreux cours d’eaux et sols fertiles sont pollués par l’utilisation des produits chimiques toxiques comme le mercure et le cyanure d’hydrogène due aux acticités d’orpailleurs nationaux ou internationaux avec des conséquences dévastatrices que chacun peut mesurer. A cause de la pollution, des poissons sont tués, des animaux empoisonnés, affectant ainsi les populations locales qui dépendent de ses ressources pour leur survie […] ».

« Du côté de l’église, nous prenons notre part de responsabilité spécialement dans la sensibilisation des jeunes, des familles sur l’importance de la protection de l’environnement, avec eux des actions concrètes vont commencer et devront désormais se multiplier à l’exemple de la participation aux initiatives de reboisement, de nettoyage, de sensibilisation, car la foi sans les œuvres est une foi morte, nous disait Saint Jacques 2 : 24 »., a-t-il conclu.

Cette rencontre ecclésiastique initiée par la Ministre de l’environnement, du développement durable et du bassin du Congo, Arlette SOUDAN-NONAULT, a été une occasion pour elle de se réjouir de l’engagement de l’église catholique dans la protection de l’environnement.

« Depuis, un nouveau Saint Père nous est venu, Léon 14. Et l’on a tout compris, dès ses premiers messages, qu’il ne comptait pas tourner la page de « Laudato Si », mais bien écrire la suite. Ainsi, s’adressant par visioconférence aux recteurs, d’universités d’Amérique Latine réunis au Brésil le 20 mai dernier, Léon 14 les a exhortés, je cite, à ‘travailler pour la justice écologique, sociale et environnementale’ et à réfléchir à une ‘annulation’ de la dette publique des pays du Sud global en échange de la prise en compte de la dette écologique contractée à leur égard par les pays riches industrialisés. Pour notre nouveau Pape, l’écologie n’est ni une option, ni un luxe. Elle est un devoir spirituel et une exigence de Justice », a-t-elle déclaré.

Près de 900 personnes ont pris part à cette messe qui a été honorée de la présence des représentants des ministères sectoriels, du Corps en mission diplomatique en République du Congo et des représentants des agences du système des Nations-UNESCO et le PNUD, partenaires officiels de cet événement. Des chants de louanges et d’adoration ont agrémenté cette messe qui s’est tenue en toute sérénité.

Dans L’encyclique « Laudato Si », le Pape François alertait l’humanité sur la crise climatique et proposait une vision de l’écologie intégrale dans laquelle les aspects environnementaux et sociaux devraient être indissociables. Il encourageait également des actions concrètes pour la protection de l’environnement à l’instar du lancement des projets écologiques, des initiatives de sensibilisation et des actions de protection de la nature.

Valdhy MBEMBA,

Marie CHOCO

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