AEP : Quelle est la situation des sites classés RAMSAR au niveau de l’Afrique ? Sachant que la convention RAMSAR engage des initiatives au niveau africain pour essayer de préserver les zones humides dans certaines régions, quelle évaluation pouvez-vous faire en ce qui concerne l’Afrique ?
Martha Rojas-Urrego : Nous avons plusieurs sites Ramsar en Afrique et les pays qui font partie de la Convention sont assez actifs pour essayer de mettre en place les mesures nécessaires pour conserver ces sites. Le secrétariat avec ses partenaires est entrain d’aider les pays à pouvoir développer leurs capacités à identifier ces sites pour voir qu’elles sont les meilleurs moyens de les gérer et aussi pour le financement. Nous avons travaillé avec plusieurs pays pour les aider à avoir l’accès à des fonds comme le Global Environment Facility ; des fonds de quelques pays européens pour qu’ils puissent avoir les capacités de gérer ces fonds d’une façon plus durable. Une autre initiative qui vaut la peine d’être mentionnée est celle des initiatives régionales, en Afrique nous travaillons avec des groupes de pays pour pouvoir créer des initiatives qui vont au-delà des frontières des pays parce que l’eau n’a pas de frontière. Donc, nous plusieurs initiatives qui sont en train d’être développées maintenant pour essayer une fois de plus de créer un réseau qui puisse aider les pays pour mettre en œuvre leur politique nationale afin de s’occuper des zones humides et des sites RAMSAR. L’état des lieux est variable, il y’a quelques pays qui ont des sites qu’ils arrivent à gérer de façon durable, d’autres par contre ont des sites qui sont menacés avec tout ce que l’on sait car ce sont des écosystèmes qui sont souvent à valoriser et donc, il y’a des projets pour les développer de façon qui n’est pas appropriée, mais on essaie d’aider les pays à avoir les réponses qui sont les plus adaptées pour la conservation et l’utilisation durable de ces écosystèmes.
Quelles sont les objectifs globaux assignés par la Convention ?
La convention a développé l’année dernière un plan stratégique pour les années 2016-2024, donc ce plan stratégique a décidé des lignes directrices qui vont devoir régler l’identification et la gestion durable de ces sites. Mais, nous avons aussi inclut des mesures pour essayer de lier la question des zones humides et celle des plus larges de notre agenda global. A cela s’ajoutent les questions de changement climatiques, de l’eau, de financement, comment gérer ces liens, surtout les questions sur la mise en œuvre et comment aider ces pays à avoir les capacités, les ressources pour pouvoir mettre en œuvre leurs décisions politiques de créer ces sites et de pouvoir s’engager dans la Convention.
Dans le cadre de la mise de ces stratégies, le financement est souvent la pierre d’achoppement. Quels conseils donneriez-vous aux pays qui sollicitent le Ramsar pour classer leurs sites ?
Ramsar est une convention qui n’est pas un mécanisme de financement propre, mais on est lié avec des conventions et des processus qui ont accès au financement comme par exemple les fonds Global Environnement Facility (GEF), ils sont assignés à deux portes folios dont la biodiversité et les eaux internationales. Les pays peuvent développer des propositions pour trouver des fonds pour les zones humides sous ces portes folios de GEF. Il y’a aussi l’aide bilatérale, alors nous essayons d’aider les pays à identifier les sources possibles de financement international avec les liens avec le climat. Il y’a aussi des possibilités d’accès au Green Climate Found, l’idée c’est d’aider à trouver les meilleurs mécanismes pour avoir les financements de long durée.
Par Raoul SIEMEN