Dans un refuge animalier de République démocratique du Congo, trois bébés chimpanzés ont été kidnappés par des individus non identifiés. Ils réclament une rançon. Cette affaire a ravivé les craintes d’une nouvelle vague de trafic d’animaux sauvages.
En RDC, le 9 septembre dernier, des individus non identifiés ont kidnappé, en pleine nuit, trois jeunes chimpanzés d’un refuge : “Monga, une femelle de 5 ans, et deux petits mâles, Hussein et César” ne seront libérés qu’en contrepartie d’une “rançon à six chiffres”, indique CNN.
Les ravisseurs ont envoyé des vidéos en guise de “preuves de vie” aux propriétaires du refuge, menaçant de procéder à “la décapitation des trois animaux” si leurs demandes ne sont pas satisfaites. Il s’agit là du premier cas de rançon impliquant un singe, signale le média américain.
De leur côté, les propriétaires du refuge refusent catégoriquement de payer la somme demandée. Outre le manque de moyens financiers, payer la rançon signifie pour eux ouvrir la porte à davantage de kidnappings d’animaux. Ils craignent que certains y voient “l’opportunité” de gagner illicitement de l’argent. Par ce refus, ils souhaitent également “protéger les 23 sanctuaires animaliers du continent”, rapporte CNN.
Pour kidnapper un bébé singe, il faut tuer sa famille
Selon le CNN, pour attraper les bébés chimpanzés, les criminels sont systématiquement obligés de tuer toute la famille, “généralement entre 8 et 10 singes”. Les grands singes peuvent risquer leur vie “pour protéger leur progéniture”, explique AfricaNews.
La situation géographique du sanctuaire l’expose davantage au risque de kidnapping. En effet, le refuge est situé au milieu d’une route clé “reliant le Congo à l’Afrique du Sud”. Elle est souvent empruntée par des gangs spécialisés dans la contrebande de singes à destination du marché noir “mondial”, signale le site d’information américain. Ce dernier note que cette affaire d’enlèvement ravive le débat sur le trafic d’animaux. Elle fait craindre d’autres enlèvements “ciblant les sanctuaires”, conclut CNN.
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