C’est dans cette optique que la ministre du tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a animé une conférence de presse, ce 01 mars 2018, à Brazzaville, annonçant solennellement la tenue de ce grand événement international.
Accroitre la sensibilisation sur les tourbières de la cuvette centrale située en République du Congo et en République démocratique du Congo et sur leur importance à l’échelle mondiale, c’est dans ce cadre que le Congo abritera du 21 au 23 mars 2018, la Conférence sur les tourbières. La désignation de la République du Congo pour abriter la troisième réunion des partenaires de l’Initiative Globale sur les Tourbières remonte à la deuxième réunion de cette initiative qui s’est tenue du 15 au 17 mai 2017 à Jakarta, en Indonésie, a déclaré la ministre Arlette Soudan-Nonault.
Cette annonce devant les médias intervient, quelques semaines, après avoir effectué une mission à Kinshasa, le 10 février dernier, pour rencontrer son collègue de la RDC à se joindre à elle, pour la co-organisation de ladite réunion et sanctionné par la signature d’un protocole d’accord.
Au cours de ces échanges, Arlette Soudan-Nonault a donné la quintessence de la tenue de cette réunion. Elle a souligné qu’au niveau mondial, « l’initiative vise à fournir une évaluation de l’état des tourbières et de leur importance dans le cycle global du carbone et dans les économies. »
Par ailleurs, sur le plan national, « elle vise à identifier et à répondre aux besoins des pays pilotes dont les zones couvertes par les tourbes sont importantes, en mettant en place une base de connaissance pour la prise de décision, et en développement des options pour réduire la dégradation, à travers la restauration, le développement et l’adoption des stratégies et plan d’action pour la gestion à long terme des tourbières. »
« Les tourbières représentent un grand intérêt pour atténuer les gaz à effet de serre, responsable du changement climatique, leur conservation permettrait d’atteindre les objectifs du développement durable concernant la santé, l’eau et la vie terrestre », a ajouté la ministre Arlette Soudan-Nonault.
Quelles opportunités pour la réunion ?
Face aux interrogations des chevaliers de la plume et du micro, mais aussi, des populations au regard de nouveauté du concept [tourbières], la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault a montré l’importance de la tenue de cette réunion : primo, elle permettra de mettre en place des stratégies ou des politiques pour mieux gérer les tourbières, après avoir pris connaissance des défis environnementaux » ; elle permettra à tous les partenaires d’intégrer dans la planification environnementale des questions relatives à la conservation et la gestion des tourbières.
La patronne du tourisme et environnement reconnait un fait majeur, le manque d’intérêt des bailleurs de fonds : «En dépit de la présence des tourières dans 180 pays, les tourbières ne constituent pas encore une préoccupation de premier plan pour les bailleurs de fonds. Pourtant elles le devraient. » Mme Arlette Soudan-Nonault lance interpelle l’opinion internationale : « …la gestion durable des tourbières mondiales, en particulier celle des zones tropicales, est indispensable pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, sans action sur les tourbières, soutient-elle, il ne sera pas possible d’atteindre l’objectif de cet Accord sur le changement climatique. »
En conclusion, la ministre du tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault a énuméré les trois étapes de cette réunion de Brazzaville sur les tourbières : le 21 mars, journée technique pour les experts consacrée aux échanges de connaissances, les outils et les approches. Quant au 22, elle sera consacrée au segment ministériel de haut niveau. Enfin, le 23 sera une session close exclusivement réservées aux membres de l’initiative mondiale sur les tourbières.
Wilfrid LAWILLA