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Environnement

Les institutions de développement appuient plus que jamais la lutte contre le changement climatique

Energie durable : la BAD, partenaire stratégique du G5 Sahel

Ce lundi, l’Alliance Sahel tient, à N’Djamena, sa deuxième assemblée générale en marge du sommet des cinq pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) et la France prévu dans la capitale tchadienne. La Banque africaine de développement (BAD) a pris une part active à la création en juillet 2017 à Paris, de l’Alliance une plateforme de coopération internationale visant à stimuler le développement et la stabilité dans la région du Sahel, lit-on sur le site de la BAD. Dans la recherche d’une meilleure synergie entre les différents partenaires au développement présents dans la région, l’Alliance Sahel a confié le rôle de chef de file du groupe de travail Agriculture, développement rural et sécurité alimentaire à la BAD. La longue et solide expérience de la Banque au Sahel, dans la mobilisation et la maîtrise de l’eau, le développement agro-pastoral et la pêche ainsi que la gestion durable des ressources naturelles, a convaincu les partenaires de l’Alliance Sahel de porter leur choix sur elle pour assumer ce leadership. Le site précise que pour la Banque, l’agriculture et la sécurité alimentaire sont des enjeux de toute première importance de sa stratégie « Nourrir l’Afrique », une de ses cinq grandes priorités stratégiques dénommées « High 5 ». Au Sahel, la Banque met actuellement en œuvre trois grands projets qui visent à renforcer la résilience des écosystèmes et des populations et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle par le développement de l’agriculture et l’élevage ainsi qu’une gestion durable des ressources naturelles. La BAD rappelle que l’initiative phare de la Banque, Desert to Power, évaluée à 20 milliards de dollars, fera de la région du Sahel la plus grande zone solaire du monde, avec une capacité de production d’énergie solaire pouvant atteindre 10 000 MW. Onze pays sont bénéficiaires de cette initiative : Burkina Faso, Éthiopie, Érythrée, Djibouti, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad. Couvrant le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) contribue au développement de la résilience au changement climatique, au financement à long terme du secteur agricole ainsi qu’au développement du commerce et de l’intégration régionale. Ainsi, la Banque met par ailleurs en œuvre une troisième grande initiative de renforcement de la résilience des populations du Sahel à travers le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique (PIDACC) qui couvre le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad ainsi que l’Autorité du Bassin du Niger (ABN). D’un montant de plus de 205 millions de dollars, le PIDACC bénéficiera directement entre 2019 et 2024, dans les neuf pays concernés, à environ quatre millions de personnes dont 51% de femmes. Il ajoute qu’à travers une approche intégrée et inclusive, le PIDACC va permettre la récupération de 140.000 hectares de terres dégradées, la construction de 209 infrastructures hydrauliques pour les activités agro-pastorales et piscicoles, la mise en œuvre de 450 sous-projets de développement de la chaîne agricole ainsi que la création de 184 petites et moyennes entreprises (PME) portées par des jeunes. Enfin, à cela s’ajoutent le renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques de plus de 100 000 ménages et l’opérationnalisation d’un mécanisme de financement durable des activités de gestion durable des ressources naturelles du bassin du fleuve Niger.

AFRIQUE : la BAD finance la lutte contre les changements climatiques via les CDN

La riposte contre les changements climatiques connaitra une vitesse de croisière en Afrique de l’Ouest. Les pays de la sous-région viennent de recevoir un soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD). Les fonds sont destinés à l’intensification des efforts déployés pour atteindre les objectifs en matière de Contributions déterminées au niveau national (CDN), écrit le site d’information Afrik 21 à sa UNE de ce lundi. La BAD soutient l’élan des pays d’Afrique de l’Ouest dans l’atteinte des objectifs qu’ils se sont assignés dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, notamment les Contributions déterminées au niveau national (CDN). Ce soutien se traduit par un financement dont le montant reste à déterminer. Les fonds permettront aux gouvernements de développer les capacités techniques et les infrastructures institutionnelles nécessaires à la lutte contre le changement climatique. Le site évoque qu’une démarche qui passe notamment par la mise à la disposition du secteur privé, de nouvelles sources de financement pour les projets axés sur un meilleur rendement énergétique et sur l’atténuation des effets du changement climatique. Le principal objectif de l’Accord de Paris est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de veiller à maintenir les températures mondiales dans une fourchette comprise entre 1,5 °C et 2 °C d’ici à 2100. Et pour que cet objectif soit atteint, chaque pays joue son rôle en définissant sur une période bien déterminée, les CDN qui répondent à son contexte et à ses ressources. En effet, les fonds débloqués par la BAD sont accessibles via le Réseau et centre africain de technologie climatique et de finance (ACTFCN). La Banque assurera aussi la préparation d’une note conceptuelle analysant l’utilisation des résultats d’atténuation transférables au niveau international (Itmo) dans certains pays d’Afrique de l’Ouest. Un volet mis en œuvre par un consortium dirigé par la société nigériane, Triple E Systems Associates, spécialisée dans les services de conseil dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, de l’ingénierie et du changement climatique. Le site rapporte que selon Gareth Phillips, le directeur du financement de la lutte contre le changement climatique et de la préservation de l’environnement à la BAD que cette intervention assurera la mise en place d’une plateforme solide incluant des processus, des procédures et des structures qui garantiront une participation réelle et concrète de l’Afrique de l’Ouest à l’utilisation des ITMO pour la réalisation d’une partie de leurs ambitions en matière de CDN. Elle servira de base à la réplique de ces opérations dans d’autres pays d’Afrique. Afrik 21 conclut que le soutien de la BAD permettra également aux États d’Afrique de l’Ouest d’être mieux outillés pour les prochaines négociations mondiales sur le climat. En raison de la pandémie de la Covid-19, la COP26 de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC) a dû être reportée à novembre 2021, à Glasgow au Royaume-Uni.

www.vivafrik.com

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