Une messe intitulée MESSE POUR LA TERRE, NOTRE MAISON COMMUNE a été dite à Brazzaville le 13 juin 2024 en la paroisse Saint François d’Assise considéré comme patron des écologistes. Elle a été coorganisée par l’Eglise catholique et la ministre de l’environnement, du développement durable et du bassin du Congo Arlette Soudan NONAULT pour célébrer la journée mondiale de l`environnement célébrée dans le monde entier le cinq juin de chaque année et le treize juin de chaque année au niveau de l`Église catholique
L’archevêque métropolitain de l’archidiocèse de Brazzaville a présidée cette eucharistie en présence de: Javier Herrera CORONA, Nonce apostolique au Congo et au Gabon; Victor ABAGNA MOSSA, évêque émérite du diocèse d’Owando; Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala; on a noté également la présence des prêtres de l’archidiocèse de Brazzaville dont l’abbé Servais MOUMOCKO, curé de la paroisse d’accueil.
Du coté des officiels ont répondu présent: Arlette Soudan NONAULT; Juste Désiré MOUNDELE ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local; Claire BODONYI, ambassadrice de France au Congo; Émilienne Raoul, ancienne ministre des affaires sociales, de l`action humanitaire et de la solidarité, vice-présidente du conseil d’administration de l’association des scouts et guides du Congo (ASCG). Cette messe se tient à l`orée du sommet sur l’afforestation et le reboisement qu`abritera une fois de plus Brazzaville en juillet 2024.
Dans son homélie, MANAMIKA s`est appesanti sur la première lecture extraite du livre de Job au chapitre 38 du verset 3 a 14 ensuite le chapitre 40 du verset 3 a 5 afin de rappeler la place de l’homme qui n’est autre que l’intendant de la nature appelé a rendre compte au propriétaire qui est Dieu. « Toute la création est faite pour l`homme qui, placé au cœur de la nature par le créateur, est appelé a en prendre soin non seulement pour le présent mais aussi pour les générations futures ». A-t-il souligné.
Appelé à dominer la nature ne fait pas de l`homme le maitre absolu de celle-ci.
La protection, la sauvegarde, la préservation du patrimoine commun qu`est la nature incombe ainsi à tous les hommes. Toutefois, ceux ayant un pouvoir décisionnel ont le devoir de penser à l`intérêt général futur des peuples et non aux intérêts personnels égoïstes immédiat.
C`est dans cette optique que l`archevêque plus loin dans sa prédication a tirer la sonnette d`alarme sur le fait que « la préservation de la maison commune est une urgence , une exigence et un engagement d`ensemble… S`il est de notre responsabilité a tous, d`éviter de créer des soucis illégitimes, chargés d`insécurités pouvant engendrer une nouvelle forme de dépendance et d`asservissement, nous sommes appelés à prendre des précautions pour ne pas tomber dans ces asservissements… frères et sœurs distinguées invités, au Congo, notre beau pays, cette sauvegarde, cette préservation de l’environnement passe par le respect des terres que Dieu nous a données, respect des terres reçu de nos ailleux, respect de nos terres qui sont invendables, non négociables, respect de nos terres qu`on ne peut céder a qui que soit. Autrement dit, au Congo préserver l’environnement c`est aussi défendre nos terres coute que coute en toute confiance au père qui prend soin de nous et de toute la création ».
Dans son allocution inspirée pour une unième fois de l`encyclique du pape François Laudato Si du 24 mai 2015, Arlette Soudan NONAULT appelle à la prise de conscience écologique vu l`urgence de la protection de la nature. Elle a pagailleurs invitée les participants à la lecture de ce texte qu`elle considère comme le texte environnementaliste le plus abouti jamais écris par le Vatican car ce texte souligne sans ambigüité la dimension sociale inséparable de l`analyse écologique.
La ministre a rappelé le fait que « Si nous subissons tous les effets néfastes du changement climatique comme en témoignent les pics de chaleurs de ces derniers mois et leur lot perturbations des cycles agricoles, nous en sommes pas comptables… par contre tout ce qui concerne la dégradation des sols et des écosystèmes forestiers par les exploitations minières incontrôlées et les coupes illégales de bois , tout ce qui peut ou pollue les terres et les mers, toute cette insalubrité due a la mauvaise gestion des déchets dans nos villes tout cela relève de notre responsabilité car cela est produit de nos incivilités… Dieu ne nous a pas confié le monde pour que nous le gérions de façon irresponsable»
Pour clore son discours, Arlette a invité les évêques du Congo à jouer leur partition dans le combat écologique en rappelant à l`ordre si et quand il le faut les autorités compétentes dans un élan de protection, de préservation et de conservation du patrimoine commun.
Jany ELENGA