Afrique Environnement Plus : Vous venez de prendre part à l’atelier du PFBC sur les questions de gouvernance forestière et d’harmonisation du partenariat avec les forêts du Bassin du Congo. Quelle appréciation faites-vous de cet atelier ?
Robert P. JACKSON : Je crois que ces genres d’ateliers sont très importants pour réunir les ONG, les bailleurs de fonds, les gouvernements et les institutions gouvernementales comme la Comifac qui travaillent dans le secteur. Parce que c’est l’unique opportunité d’avoir un échange avec tous les partenaires et j’aimerais voir le secteur privé plus impliqué dans les prochaines conférences.
Les Etats-Unis vont reprendre la tête de la Facilitation et quelques axes nous ont été présentés. Que faut-il attendre des deux ans à venir sur ces nouveaux axes stratégiques?
Notre stratégie est assez claire. Nous voulons voir les pays africains prendre en charge leurs forêts et leurs commissions. C’est vrai que nous avons un partenariat qui est durable, cependant, la Facilitation a été toujours faite par des étrangers et nous estimons qu’après notre prochaine Facilitation, ça pourrait être le moment pour les pays africains de prendre la relève.
Le Canada vient d’assurer deux ans à la tête de la Facilitation. Quelle appréciation faites-vous du processus mis en cours durant ces deux dernières années ?
Je suis très satisfait du travail du Canada. Je crois que c’était vraiment formidable. Nous avons travaillé étroitement ensemble et les canadiens se sont assurés avec les autres partenaires que le braconnage soit mis en exergue et c’est quelque chose de très important parce que, comme quelqu’un l’a dit, il faut parler non seulement des forêts, du bois, mais aussi des populations qui vivent dans la forêt, de l’eau, des ressources minières et de tous les aspects de la forêt.
Nous avons suivi que les Etats Unis à travers leur programme CARPE, prennent des initiatives allant beaucoup plus dans le cadre du climat. Est-ce un nouvel engagement de la part de l’équipe américaine, ou cela s’inscrit dans les actions déjà entreprises ?
Le président Obama dans son discours d’investiture, a souligné l’importance du changement climatique, et je crois que toutes les activités iront dans ce sens, sans pour autant abandonner celles relatives aux ressources forestières.
Les africains voient en l’annonce du Président Obama une opportunité de pouvoir bénéficier d’une politique plus soucieuse en matière d’outils d’adaptation aux changements climatiques. Pensez-vous que ces attentes pourront répondre aux objectifs assignés par les Etats dans le cadre de la lutte contre le changement climatique ?
Nous participons chaque fois à des réunions liées au changement climatique, avec nos délégations et nous croyons que nous devons fournir beaucoup plus d’efforts pour contrôler les gaz à effet de serre, réduire la pollution et par conséquent réduire le changement climatique. Cependant, il y a beaucoup de choses à faire. Et nous croyons que chaque pays faire des efforts pour réduire les effets du changement climatique. Nous venons de voir en Chine des terribles problèmes liés à la pollution cette année. et cet hiver-ci la Chine et d’autres pays sont en en train de se mobiliser et doivent faire face aux réalités du changement climatique, parce que nous sommes tous impliqués.
L’Afrique centrale traverse actuellement une période marquée par d’intenses braconnages d’éléphants. Comment les Etats-Unis s’impliquent pour accompagner les Etats de la sous-région pour éradiquer ces problèmes ?
Nous faisons pas mal de formations, et nous venons de faire l’exercice conjoint avec le Cameroun pour le lancement de la formation de la pratique dans le Parc de Bouba Ndjida où on a vu le massacre d’éléphants. Je vais assister personnellement à la réunion d’urgence conviée par la CEEAC.
Propos recueillis par Raoul SIEMENI