GLOBE Sénégal a appelé le ministre Sénégalais de l’Environnement, Abdou Karim Sall à lancer l’adhésion de son pays à ONU REDD et à la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique (GDSA). Cette invitation a été faite par l’honorable député Ibrahima Baba Sall par ailleurs président de GLOBE Sénégal / REPES (Ndlr : Réseau des parlementaires pour la protection de l’environnement au Sénégal) qui procédait, le 23 mars 2020 à la présentation de deux lettres officielles au ministre Sénégalais de l’Environnement.
La présentation de ces deux lettres officielles fait suite au lancement du projet FEM6 «GLOBE Legislators Advancing REDD + and Natural Capital Governance into the Delivery of the 2030 Agenda» à l’Assemblée nationale du Sénégal le 12 février 2020. Lors du lancement, les participants, y compris les législateurs affiliés à GLOBE Sénégal et les parties prenantes nationales du projet, ont été informés des objectifs du projet. Au Sénégal, il se concentrera sur le renforcement de la gouvernance et du financement des forêts à travers l’adoption d’un cadre juridique et institutionnel pour REDD +; effectuer un «bilan de santé» sur le cadre de mise en œuvre des interventions de la Grande Muraille Verte au Sénégal, afin de s’assurer que les enseignements tirés éclairent la prise de décision et que les succès puissent être amplifiés, et que les financements privés puissent être mobilisés; et l’intégration de l’«approche du capital naturel» à la prise de décisions dans tous les ministères, sur la base des données de comptabilité économique environnementale.
Il est entendu qu’un soutien structuré à travers le Programme ONU REDD aidera à terme le Sénégal à bénéficier des flux financiers internationaux soutenant la gestion durable des forêts, car il accompagnera un processus de révision de son cadre de gouvernance forestière existant pour l’aligner sur les mécanismes et sauvegardes REDD et sur les la livraison de la composante forestière de sa contribution déterminée au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris, aux côtés des SGD forestiers, des objectifs post-Aichi pour la biodiversité et des engagements de réduction des risques de catastrophe.
Dans le même temps, précise bakelinfo.com, la participation aux processus de la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique permettra au gouvernement sénégalais d’accéder aux meilleures pratiques internationales en matière d’évaluation des écosystèmes et de comptabilité du capital naturel (NCA), y compris un soutien pour identifier les opportunités de financement des efforts nationaux de NCA; promouvoir des initiatives du secteur privé respectueuses de l’environnement, en se concentrant particulièrement sur l’agriculture, la pêche, les industries extractives et les énergies renouvelables; des financements innovants pour la conservation, et sur la génération de données et le renforcement des capacités pour soutenir les réseaux politiques, car les données et le suivi sont essentiels pour intégrer le capital naturel dans la prise de décision et la poursuite d’une production durable.
Selon le président Sall, l’adhésion à ces processus contribuera à la réussite du Plan Sénégal Émergent (PSE) : « (…) Permettre au gouvernement du Sénégal d’avoir un accès privilégié aux meilleures pratiques dans l’utilisation de la comptabilité du capital naturel instrument, il serait opportun que le Sénégal rejoigne les États parties à la Déclaration de Gaborone. Cela constitue une opportunité pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent ». (…) « Par conséquent, positionner notre pays au Programme des Nations Unies pour la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD +), connu sous le nom de UN-REDD, serait un atout pour une meilleure assistance technique, un renforcement des capacités et des conseils stratégiques fiables et efficaces. Mettre en œuvre un système national de surveillance des forêts, le niveau des émissions forestières, une stratégie nationale REDD + et un plan d’action et un système d’information sur les garanties sociales et environnementales ».
L’un des résultats à court terme est que le Sénégal rejoindra la Communauté de pratique sur la comptabilité du capital naturel (NCA) lancée le 21 novembre 2019 à Kampala, en Ouganda, lors du premier « Forum africain sur la comptabilité du capital naturel » avec des représentants de 18 pays africains. La NCA et le Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE) fournissent un moyen de générer des données cohérentes et comparables sur les ressources naturelles – telles que la terre, les forêts et l’eau – et leur interaction avec l’économie, y compris les services écosystémiques fournis par les ressources naturelles. La communauté de pratique identifiera les défis et opportunités communs et discutera de la manière dont les pays peuvent s’entraider pour intégrer les considérations relatives au capital naturel dans les politiques, a poursuivi le média sénégalais.
Rappelons que le forum d’une journée a été co-organisé par la Déclaration de Gaborone pour la durabilité en Afrique (GDSA), la Division de statistique des Nations Unies (UNSD) et la Banque mondiale par le biais de son Programme mondial sur la durabilité (GPS). Le gouvernement ougandais a accueilli l’événement et a souhaité la bienvenue aux participants en faisant des déclarations d’ouverture.
La communauté de pratique sera soutenue par la Banque mondiale, la Déclaration de Gaborone pour une Afrique durable (GDSA), la Division des statistiques des Nations Unies (UNSD) et le gouvernement des Pays-Bas.
Moctar FICOU / VivAfrik