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Environnement

« Plus de 779 millions de la population africaine manquent du service d’assainissement de base », dixit Mme Roxane FIAN

De nombreux pays en Afrique souffrent cruellement du manque d’eau potable et d’assainissement, face à cette réalité, les journalistes, membres du Réseaux des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) ont échangé en visioconférence, le 6 septembre dernier, avec Mme Roxane FIAN, chargée de l’assainissement à l’ONG Speak Up Afrique, sous le thème « Défis de l’assainissement en Afrique ».

L’objectif de ces échanges a été de renforcer la communication autour de l’assainissement et au cadre de vie, en équipant les journalistes, membres du REMAPSEN dans leur mission d’information et de sensibilisation sur l’assainissement et le cadre de vie. Aussi, les amener à réaliser des productions médiatiques de qualité sur l’assainissement en vue d’informer les populations de pays cible.

Manque de service d’assainissement de base et les enjeux de l’assainissement sur le continent

En dépit des progrès réalisés en Afrique, près de 40 % de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et près de 70 % ne bénéficient pas de systèmes d’assainissement. Cette situation est exacerbée en Afrique de l’ouest et centrale, notamment dans des pays confrontés à de graves crises politiques et sécuritaires.

D’entrée de jeu, Mme Roxane FIAN, chargée de l’assainissement à l’ONG Speak Up Afrique a résumé le concept assainissement « comme un ensemble d’actions visant à améliorer les conditions qui sont susceptibles d’influencer défavorablement sur le bien-être physique et mental ou social des individus, des communautés, et cela implique toutes les questions de contrôle de l’approvisionnement public en eau, l’évacuation des excrétas et des eaux usées. Aussi, l’élimination des déchets et des vecteurs de maladies ».

Elle a aussi souligné qu’il existait deux principaux types d’assainissement : l’assainissement collectif, qui fait référence à un système de collecte évacué par l’intermédiaire de réseaux et de canalisations et l’évacuation des eaux usées ; et l’assainissement autonome, qui se traduit par une chaîne de valeur allant des toilettes aux fosses septiques, à la station de traitement des boues de vidange, à travers un système de transport qui est vraiment sécurisé.

Selon Mme Roxane FIAN, au niveau du continent africain, « plus de 779 millions de la population africaine manque de services d’assainissement de base et aussi, à peu près 208 millions pratiquent encore la défécation à l’air libre et par services d’assainissement de base (toilettes, système de gestion des eaux usées), et cela peut exposer les populations à risque élevé de maladies hydriques ou diarrhéiques ».

Au nombre d’enjeux à l’assainissement figurent, « l’élimination de la défécation à l’air libre, ce qui permettrait de réduire tout ce qui est maladie ; l’urbanisation rapide, des enjeux financiers d’où la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures d’assainissement en Afrique afin d’essayer d’améliorer l’accès et la qualité des services. Et cela doit se faire au niveau national, régional, voire international. Sans oublier l’enjeu du changement climatique, qui peut avoir un impact sur la disponibilité de l’eau en Afrique, ce qui peut affecter les systèmes d’assainissement, avec comme corollaires, les inondations, les sécheresses qui peuvent compromettre les infrastructures d’assainissement », a déclaré Mme Roxane FIAN

Dans cette même lancée, elle pense qu’en s’attaquant au problème d’assainissement, l’ONG Speak Up Afrique contribuer de manière significative à l’amélioration de la qualité de vie des populations africaines et à la promotion du développement durable à travers la santé publique, l’environnement, l’économie, et le développement durable.

Des échanges enrichissants

Au terme de ces échanges entre les journalistes membres du REMAPSEN et Mme Roxane FIAN, cette dernière a été satisfaite de la qualité des questions et pense que certaines préoccupations des journalistes vont amener, à l’équipe de l’ONG Speak Up Afrique à la réflexion sur l’amélioration même de leurs différentes stratégies en interne, surtout dans le travail avec d’autres pays.

« Si on considère que l’assainissement est un défi majeur à l’échelle mondiale, qui affecte la santé publique, l’environnement et le développement même d’un pays. Il est clair que nous avons vraiment un long chemin à parcourir pour garantir un accès équitable à des installations sanitaires adéquates pour tous », a dit Mme Roxane Fian et à encourager les journalismes membres du REMAPSEN à poursuivre les différents efforts et qui sont vraiment appréciés et aussi à sensibiliser davantage et à collaborer pour relever les défis pressants liés à l’assainissement ».

En concluant, Mme Roxane FIAN, chargée de l’assainissement à l’ONG Speak Up Afrique pense qu’ensemble, nous pourrons œuvrer en faveur d’un monde plus propre, plus sain et plus durable pour des générations futures.

Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA

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