La réunion des experts s’est ouverte ce mardi 6 novembre 2018 à Libreville (Gabon) se clôture le 7 novembre, en prélude de la troisième conférence des ministres africains de la santé et de l’environnement qui se tiendra dans la capitale gabonaise du 8 au 9 novembre.
Cette conférence des experts qui devrait baliser celle des ministres africains de la santé et de l’environnement en préparant des dossiers que les ministres devraient amender et valider.
La conférence qui se tient dix ans après l’adoption historique de la Déclaration de Libreville (2008) par les ministres africains de la Santé et de l’Environnement, avaient alors engagé les gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour développer des synergies entre la santé, l’environnement et les autres secteurs pertinents.
A l’ouverture, plusieurs allocutions ont ponctué cette réunion des experts.
Ouvrant le bal, Dr Matshidiso Rebecca MOETI, Directrice régionale Afrique de L’OMS, a souligné que, « La déclaration de Libreville de 2008 a posé les jalons des changements politiques et institutionnels ainsi que le cadre d’investissement nécessaire pour prévenir et gérer d’une manière efficace et intégrée les menaces environnementales sur la santé publique et l’intégrité de l’écosystème. L’engagement de Luanda adopté en 2010 a défini 10 priorités sur lesquels notre continent doit se focaliser afin d’accélérer la mise en œuvre de la déclaration de Libreville. Aujourd’hui, dix ans après la déclaration de Libreville, nous voilà encore à Libreville pour faire le point des progrès accomplis et s’accorder sur une nouvelle dynamique d’accélération de la mise en œuvre de nos engagements… »
Quant à la directrice de l’Onu-environnement région Afrique, Julienne Biao, « …près du quart de la charge totale de morbité est lié à la dégradation de l’environnement. Parmi les principaux facteurs qui contribuent à cette situation figure en bonne place de changement climatique, la pollution de l’air et de l’eau, les mauvaises conditions d’hygiène et de salubrité, les produits chimiques et les déchets. » Avant de rappeler que « L’Afrique supporte un fardeau des maladies extrêmement disproportionnées par rapport au reste du monde. C’est état de chose, ajouté à la pauvreté compromet gravement les capitales de l’Afrique en ressources humaines. L’Agenda 2030 pour le développement durable met en évidence les liens essentiels entre le développement, environnement et le bien-être humain.
Dans cette perspective, pense-t-elle, s’attaquer au lien entre la santé et l’environnement et santé humaine peut engendrer une plate forme commune et créer un effet multiplicateur permettant de poursuivre des progrès accomplis dans la réalisation de nombreux objectifs de développement et de mettre en œuvre l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 de l’Afrique de manière rentable et bénéfique. »
Ouvrant la réunion des experts, Mme Denise MEKAM’NE Edzidzi, Ministre d’État, en charge de la santé du Gabon, a « Relever de grands défis auxquels sont confrontés les pays en termes de restauration et préservation de notre environnement pour une meilleure santé de nos populations. Elle a souligné que « le thème retenu pour cette rencontre pour sur la nuance stratégique : santé, environnement catalyseur pour la prise en faveur des objectifs de développement durable.
A en croire la ministre d’Etat, ce thème intègre l’engagement du président du Gabon, Ali Bongo Ondimba. « la pertinence du lien entre la santé et l’environnement se situe dans le prolongement des objectifs de développement dont la priorité est de mieux vivre dans ce monde plus juste et plus équitable en protégeant des générations futures. Il convient de rappeler que les risques environnementaux sont à l’origine d’environs 10% de la charge totale de morbité dans le monde. Dès lors, il constitue une problématique de santé publique. » a soutenu Mme Denise MEKAM’NE Edzidzi.
A noter que cette troisième conférence interministérielle africaine de la santé et de l’environnement a comme objectif, identifier les menaces environnementales émergentes pour la santé des populations et de convenir d’un plan d’action stratégique pour la Région, tel est l’objectif visé par cette troisième conférence interministérielle dans la capitale gabonaise. Ces assises devraient aussi permettre aux participants d’échanger sur les moyens de traduire en actions concrètes les politiques sanitaires et environnementales.
Cette troisième conférence des ministres africains de la santé et de l’environnement est organisée conjointement par le gouvernement gabonais, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (ONU Environnement).
Wilfrid Lawilla D.