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Environnement

Un appel à une gestion durable des terres dans le monde

Le monde a célébré, le 17 juin 2024, la Journée mondiale de lutte contre la désertification est célébrée sous le thème : « Unis pour les terres. Notre patrimoine. Notre avenir » et cet événement de cette année coïncide avec le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNLUCD), célébrée à Bonn, en Allemagne, le seul accord mondial consacré à la gestion durable des terres ratifié par 196 pays et l’Union européenne. 

De nos jours, le changement climatique se trouve être un phénomène qui n’épargne aucun secteur de la vie, et nécessite donc une mise en commun des efforts pour lutter contre ce fléau et prévenir ainsi la planète des différents méfaits.

Cette journée est célébrée pour sensibiliser aux enjeux majeurs que posent la désertification et la sécheresse aux quatre coins du monde. L’édition de 2024 met en exergue le besoin urgent de mener des actions en collaboration pour restaurer et préserver la santé des terres au bénéfice des générations futures.

Lancement d’un nouveau programme pour soutenir les jeunes négociateurs sur les questions foncières et de sécheresse 

Jusqu’à 40 % des terres de la planète sont dégradées et près de la moitié de la population mondiale est affectée, les coûts les plus élevés pèseront sur ceux qui ont le moins les moyens : les communautés autochtones, les ménages ruraux, les petits exploitants agricoles, et en particulier les jeunes et les femmes. 

Plus d’un milliard de jeunes vivant dans les pays en développement dépendent des terres et des ressources naturelles. Engager les jeunes dans la restauration des terres peut créer les 600 millions d’emplois nécessaires au cours des 15 prochaines années, contribuant ainsi à la croissance économique et à la durabilité environnementale. 

Pendant trop longtemps, la désertification et la sécheresse ont été considérées comme des problèmes spécifiques aux pays du Sud. Cependant, ces phénomènes se propagent à l’échelle mondiale et nous concernent tous. L’année écoulée a été marquée par de nombreux événements qui nous rappellent l’urgence d’agir. Cette Journée et la prochaine COP16 en décembre doivent permettre de s’organiser et de lutter contre la désertification et ses conséquences.

Mobiliser toutes les générations en faveur d’une gestion durable des terres est au centre de la Journée de lutte contre la désertification et la sécheresse 2024, célébrée le 17 juin, marquant ainsi un moment charnière dans des efforts mondiaux de lutte contre ces fléaux. Organisée par la République fédérale d’Allemagne par l’intermédiaire du Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) à Bonn, l’événement a réuni des acteurs du changement venus de quatre coins monde sous le thème : « Unis pour les terres : notre Patrimoine. Notre venir ».  

« La CNULCD reconnaît les talents des jeunes en tant qu’entrepreneurs et agents de changement. Ils jouent un rôle clé dans la transformation de leurs communautés et dans la stimulation de l’innovation en matière de gestion durable des terres. Du Brésil au Mali, des Philippines à la Moldavie, les jeunes leaders s’engagent pour restaurer les terres. Nous avons besoin de leurs voix pour façonner l’avenir de notre planète », a ajouté Thiaw. 

De nouveaux défis

 « Comme nous le rappelle le thème de la Journée mondiale de cette année, nous devons être « Unis pour les terres ».  Les États, les entreprises, le monde universitaire et les communautés, et bien d’autres acteurs, doivent agir de concert.  Nous connaissons les solutions : elles sont énoncées clairement dans la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification », a déclaré, António Guterres, Secrétaire général des Nations-Unies.

Selon M. Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la Convention, « l’avenir de nos terres est l’avenir de notre planète. D’ici 2050, 10 milliards de personnes dépendront de ces ressources vitales. Pourtant, nous perdons chaque seconde l’équivalent de quatre terrains de football à cause de la dégradation des terres ». 

De sa part, le secrétaire d’État Jochen Flasbarth, a déclaré : « Des sols sains constituent la base de notre avenir. Qu’il s’agisse du changement climatique, de la perte de biodiversité ou des crises alimentaires, la qualité des terres joue un rôle central pour relever ces défis mondiaux. Les sols retiennent l’eau et permettent aux plantes de pousser. Nous ne pourrons nourrir l’humanité et faire face à la crise climatique et à ses impacts que si nos sols soient en bonne santé »

A noter que, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, les pays du monde se sont retrouvés en Allemagne en 2011 et se sont engagés à restaurer un total de 500 millions d’hectares des terres dégradées et déboisées d’ici 2030 à travers le monde. C’est ce qui est qualifié de « Défi de Bonn » ou « Challenge de Bonn » comme effort mondial dont l’objectif est de restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici 2020 et étendu à 350 millions d’hectares d’ici à 2030 lors du Sommet sur le climat des Nations Unies à New-York en 2014.

Pour mettre en œuvre cet engagement, les Etats africains ont mis en place l’initiative pour la Restauration des paysages forestiers en Afrique (AFR-100). L’AFR 100 est donc le mécanisme par le biais duquel le Défi de Bonn est mis en œuvre en Afrique. Il est donc nécessaire que les partenaires techniques et financiers fournissent un soutien aux gouvernements afin d’évaluer, de concevoir et de mettre en œuvre la Restauration des Paysages Forestiers (RPF) à grande échelle.

Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA

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