Elevage : le président de la MEK restitue les conclusions de l’atelier régional de formation des éleveurs
Ledit atelier s’est tenu à Douala au Cameroun dans la deuxième moitié du mois de juin et a regroupé les principaux responsables des éleveurs de la sous-région d’Afrique centrale, membres de la CEEAC-CEMAC, dont Aimé Augustin Ebiou Mpienin, est le président de la Maison des Eleveurs du Kouilou et Pointe-Noire (MEK).
En effet, cette formation a été organisée par la plateforme sous-régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (Propac) avec l’appui du programme de renforcement de la gouvernance vétérinaire en Afrique (VET-GOV). Programme mis en œuvre par le bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-BIRA) pour contribuer à apporter des changements institutionnels en vue de mettre en place de services vétérinaires adéquats au niveau national et de renforcer les capacités des institutions régionales à jouer leurs rôles de coordination, d’harmonisation, d’intégration et d’appui aux pays dans le but de stimuler un environnement plus propice aux investissements publics et privés dans le secteur de l’élevage.
Pour le président de la MEK, les travaux ont atteint des résultats que voici, la connaissance des outils et la méthode de gestion administrative et financière qui devront être utilisées dans la mise en œuvre de leurs projets, le partage d’expériences entre les éleveurs, les leaders d’organisations paysannes d’éleveurs se sont engagés à l’utilisation de la plateforme électronique de la Propac, et se sont aussi exercés aux différents modules de la plateforme de la base des données d’élevage de la Propac, enfin, ils ont aussi été outillés sur le plaidoyer, le lobbying et la négociation.
Parlant des recommandations formulées, Aimé Augustin Ebiou a déclaré : « D’abord aux communautés économiques régionales (CEEAC, CEMAC), de créer un cadre de dialogue entre les décideurs et les éleveurs pour un bon développement du sous-secteur élevage en Afrique centrale, faciliter le commerce régional des produits d’élevage, impliquer la Propac dans les rencontres de concertation de haut niveau. Ensuite au VET-GOV et à l’UA-BIRA, répliquer la formation régionale au niveau national, prévoir plus de temps pour les formations à venir, développer la normalisation des produits d’élevage afin de faciliter le commerce régional de ces produits, appuyer le système de communication des éleveurs au sein de la Propac et de favoriserl’implication des OP d’éleveurs dans le processus d’élaboration des politiques d’élevage au niveau national. »
Dans le même ordre d’idées, a renchéri le président du MEK, il avait été question pour la Propac, d’organiser une rencontre d’échanges entre les éleveurs pour réfléchir sur les systèmes d’élevage en Afrique centrale dans le contexte actuel, caractérisé par la croissance démographique, la diminution des pâturages, le changement climatique et l’accaparement des terres, et aussi une formation dédiée spécialement au plaidoyer et profiter de cette formation pour identifier un thème de plaidoyer et le conduire ensemble, de faire un plaidoyer auprès des communautés économiques régionales afin qu’elles impliquent la Propac dans les rencontres de concertation de haut niveau, de faire un plaidoyer à l’endroit de la CEEAC sur la commercialisation des produits d’élevage dans la sous-région auprès des pays qui n’en produisent pas, et enfin de mobiliser les ressources pour accompagner la structuration des OP d’éleveurs en vue de la mise en place d’une interprofession d’éleveurs.
Et quant aux organisations paysannes d’éleveurs, il a été question de repenser la stratégie de vente pour les animaux d’embouche issus des fermes modernes par rapport aux animaux issus des élevages traditionnels, de créer une dynamique forte des OP d’élevage en Afrique Centrale, de poursuivre la structuration des OP d’éleveurs tant au niveau national que régional pour leur meilleure représentativité au sein de la Propac.
Notons que lors des travaux, certains problèmes ont été soulevés, notamment: l’insuffisance du temps imparti pour la formation; la quasi absence du commerce régional des produits d’élevage entre les pays producteurs et les pays non producteurs; l’appartenance de certaines organisations paysannes d’éleveurs d’Afrique centrale à des faîtières d’Afrique de l’ouest; et enfin la faible structuration des organisations paysannes d’éleveurs au sein de la Propac.
Faustin Akono
adiac-congo.com