Le Maroc demeure disposé à mettre à la disposition des pays frères et amis africains qui le souhaitent, son expérience dans le domaine de la maitrise de l’eau et de la gestion durable de l’irrigation, a souligné mercredi à Marrakech, le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, M. Mohammed Sadiki.
“Je voudrais ici vous affirmer que le Maroc, promoteur de la coopération Sud-Sud conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est ouvert pour mettre à la disposition des pays frères et amis africains qui le souhaitent, son expérience dans le domaine de la maitrise de l’eau et de la gestion durable de l’irrigation à travers ses cadres et ses institutions”, a relevé le ministre qui intervenait à la cérémonie d’ouverture de la 5ème Conférence Régionale africaine sur l’irrigation et le drainage, un événement de grande envergure, placé sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI.
Dans ce sens, il a indiqué que “la maitrise de l’irrigation au Maroc a été tôt une nécessité pour intensifier la mise en valeur agricole, garantir la sécurité alimentaire, contourner la forte contrainte de l’aridité et faire face aux aléas climatiques, notamment les sécheresses récurrentes qui deviennent désormais structurelles du climat de notre région”.
Après avoir rappelé que le Maroc a proposé une série d’initiatives, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris (issu de la COP21), notamment l’adaptation et le financement, dont l’Initiative d’Adaptation de l’Agriculture en Afrique qui fut adoptée par les pays africains et pérennisée aujourd’hui par la Fondation triple A (AAA), M. Sadiki, a fait savoir que cette intuitive s’inscrit dans le cadre de la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et vise à concevoir des solutions adaptées aux problèmes du Continent, tout en relevant les défis de pauvreté et de sécurité alimentaire qui exigent de manière sine qua non le renforcement de l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques.
Dans ce sillage, il s’est attardé sur la nouvelle stratégie agricole “Génération Green” 2020-2030 ainsi que sur le programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, notant que la dynamique initiée dans le cadre du Plan Maroc Vert en matière d’économie et de valorisation de l’eau d’irrigation, sera poursuivie.
L’objectif, a poursuivi le ministre, est d’atteindre un million d’hectares couverts par les techniques d’irrigation efficientes et économes en eau, avec l’ambition de doubler l’efficacité hydrique à l’horizon 2030 et de faire de l’agriculture irriguée un levier de développement humain et durable.
Revenant sur le thème de la conférence “Gestion durable de l’irrigation pour une meilleure résilience de l’agriculture en Afrique”, M. Sadiki n’a pas manqué de souligner qu’il s’agit d’un sujet “d’une extrême importance pour notre Continent africain et bien au-delà, dans la quête de l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques qui frappent de plus en plus les esprits et mobilisent toutes les nations de la Terre”, ajoutant que cet événement offre un espace opportun d’échange et de partage des connaissances et des expériences entre les professionnels, les chercheurs et les décideurs de plus de 50 pays, notamment africains.
Cet évènement scientifique qui se poursuivra jusqu’au 28 novembre courant, par l’Association Nationale des Améliorations Foncières, de l’Irrigation, du Drainage et de l’Environnement (ANAFIDE), en partenariat avec la Commission Internationale de l’Irrigation et du Drainage (CIID) et le Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.
La Conférence de Marrakech constitue une occasion pour mettre en lumière l’intérêt de la durabilité dans la gestion de l’eau et l’optimisation des ressources hydrauliques dédiées à l’irrigation et à l’agriculture, valoriser l’expérience marocaine en agriculture irriguée, avec le réseau scientifique et technique national et international de la CIID et développer les échanges de coopération Sud-Sud pour un développement durable en Afrique.
Organisé en mode hybride (présentiel et à distance), cet évènement rassemble des décideurs, des chercheurs, des bailleurs de fonds et des professionnels de plus de 50 pays, dont une trentaine de pays représentés en présentiel (Afrique du Sud, Burkina Faso, Djibouti, Sénégal, Niger, Mali, Tchad, Nigéria, Zambie, Mauritanie, Ghana, Ethiopie, Egypte, Kenya, Tunisie, Arabie Saoudite, Australie, Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Inde, Indonésie, Japon, Corée du Sud, Russie, Lituanie, Portugal….).
En marge de cette Conférence, la Commission Internationale de l’Irrigation et du Drainage (CIID) tiendra son 72ème Conseil Exécutif International. Les deux évènements ont été précédés par une session de formation internationale des jeunes professionnels de l’eau du 19 au 23 novembre courant, rappelle-t-on.
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