Les rideaux sont tombés à la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) avec à la clé, l’adoption d’une série de décisions et de messages clé visant, entre autres, à lutter contre le changement climatique, la perte de la nature, la pollution et les déchets, y compris l’élimination des décharges à ciel ouvert et du brûlage des déchets.
Durant cinq jours, du 12 au 16 septembre 2022 à Dakar, au Sénégal, es ministres de l’environnement de 54 pays africains se sont engagés, dans le domaine de la pollution, à éliminer les décharges à ciel ouvert et le brûlage des déchets en Afrique et à promouvoir l’utilisation des déchets comme ressource pour la création de valeur et d’emplois. Ils ont appelé les partenaires du développement à soutenir les pays africains pour mieux surveiller et réduire les émissions de méthane et de carbone noir associées aux déchets. Aussi, à améliorer la sensibilisation aux risques à la résistance aux anti-microbiens fait peser sur la santé humaine et le développement durable en Afrique. Ils ont également appelé à une action urgente et collective pour prévenir et minimiser les impacts négatifs de la résistance aux anti-microbiens.
Face à ces défis, la Présidente de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement, Ministre de la Transition Energétique et du Développement Durable du Maroc, Mme Laila Benali a déclaré « Nous reconnaissons le rôle crucial que joue la CMAE dans la conduite et la défense des positions et des intérêts de l’Afrique dans les domaines de l’environnement et du développement durable, à tous les niveaux, y compris par sa participation active aux négociations mondiales sur les Accords Multilatéraux sur l’Environnement. Nous devons renforcer le rôle de la CMAE en tant que plateforme de mise en œuvre ».
Pour Mme Ligia Noronha, sous-secrétaire générale des Nations unies représentant le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), « les décisions de la CMAE ont fourni une feuille de route que le continent peut maintenant utiliser pour tracer une nouvelle voie, une voie qui stimule le bien-être humain et assure la durabilité environnementale pour les générations à venir ».
« Le temps est maintenant venu pour les nations africaines d’utiliser cette feuille de route en mettant en œuvre les décisions prises par cet organe. Il est temps de transformer la CMAE d’un organe de décision en une plateforme d’action et de mise en œuvre », a-t-elle déclaré.
« C’est un honneur de me joindre à la CMAE de cette année, où j’espère offrir quelques réflexions, mais surtout vous entendre…notre défi est trop grand pour qu’une nation, ou un groupe de nations, le résolve seule. Nous devons œuvrer ensemble, en tant que secteur privé, société civile, gouvernements, et groupes tribaux et indigènes, pour gagner la bataille ici. Créer des partenariats sera essentiel en Afrique et au-delà », a déclaré John Kerry, l’envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat.
La CMAE tournée vers la Cop27 climat et COP15 biodiversité
L’Afrique, après le Maroc, accueillera la COP27 du 6 au 18 novembre à Sharm-el-Sheikh, en Égypte. Les ministres ont souligné la nécessité de reconnaître les besoins et les circonstances particulières de l’Afrique dans le cadre de l’Accord de Paris. Ils ont demandé aux pays développés de respecter les engagements financiers promis et lors de la COP27, fixer un nouvel objectif ambitieux pour 2025, incluant les pertes et dommages ainsi qu’un cadre de financement de la transition juste pour soutenir les pays en développement.
De soutenir les pays africains pour qu’ils abandonnent les modèles de développement à forte intensité de combustibles fossiles tout en améliorant l’accès à l’énergie.
S’agissant de la Conférence des Nations unies sur la diversité biologique (UNCBD-COP15) qui se tiendra du 7 au 17 décembre 2022 à Montréal, au Canada, les ministres réaffirment que le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 doit inclure une solution pour le partage des avantages découlant de l’utilisation des informations sur les séquences numériques des ressources génétiques.
Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA