Brazzaville, au Congo, abrite depuis le 28 septembre 2022, la Réunion extraordinaire du Conseil des Ministres de la COMIFAC, préparatoire aux différentes Conférences des Parties (CdP) en 2022 (climat, biodiversité et CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) sur la lutte contre les crimes qui portent atteinte à l’environnement.
Durant deux jours, les experts réunis en segment vont peaufiner des textes sur la thématique liée aux criminalités qui portent atteinte à l’environnement.
Notons que la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts représente une menace grave pour la paix et la stabilité sociale, au même titre que les autres formes de criminalité. L’ampleur et l’impact du trafic des ressources naturelles n’est plus aujourd’hui une simple question de dommages à l’environnement, mais constitue une menace à l’état de droit, la paix, la sécurité, ainsi que l’économie et aux conditions de vie de millions de personnes.
Ainsi, à travers cette réunion, la COMIFAC et l’ONUDC visent à faciliter l’adoption des positions communes sur les points inscrits à l’ordre du jour des COP prévues en 2022 (la COP27 sur le Climat, la COP15 sur la diversité biologique et la COP19 à la CITES). Cette réunion vise par ailleurs à soutenir le renforcement de la coopération judiciaire entre les États membres de la COMIFAC/CEEAC en matière de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et le trafic illicite de ressources naturelles.
Elle permettra également d’identifier les différents mécanismes de financement de la conservation de la biodiversité en Afrique centrale, et contribuera à la formulation des recommandations en vue de la mobilisation de ressources budgétaires nationales en faveur de la gestion des aires protégées et transfrontalières.
Pour M. Serigne Assane Drame, Coordonnateur régionale pour l’Afrique centrale, « le moment est venu de prendre conscience de l’importance et de la gravité de cette forme de criminalité qui engendre autant d’argent et, également est source de déstabilisation politique »
« Si nous ne soutenons pas la préservation de ces forêts, le monde entier en subira les conséquences comme l’on peut constater sous d’autres cieux. Nous savons tous que la forêt amazonienne qui était réputée « premier poumon vert » mondial n’assume plus véritablement le rôle de séquestration de carbone, mais bien au contraire les forêts du Bassin du Congo et les tourbières selon les dernières publications scientifiques sont en train de prendre cette réputation à cause des efforts de conservation engrangés par les pays du Bassin du Congo » a déclaré le M. Hervé Martial MAÏDOU, Secrétaire Exécutif de la COMIFAC.
La réunion des experts a été ouverte par M Pierre Taty, Directeur de Cabinet de Mme Rosalie Matondo, Ministre de l’Economie Forestière.
Rappelons que le segment ministériel se tiendra le 30 septembre 2022, au cours de laquelle, les ministres vont entériner les documents soumis à leur approbation afin d’avoir une position commune lors des différentes COP en 2022, notamment la Cop27 sir le climat, la Cop15 sur la biodiversité et CITES sur la lutte contre les crimes qui portent atteinte à l’environnement
Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA