La Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Arlette SOUDAN-NONAULT, a fait cette déclaration le 12 octobre dernier au nom du gouvernement congolais, à l’occasion de la journée internationale de prévention des catastrophes naturelles, commémorée chaque 13 octobre.
Cette journée vient souligner les progrès accomplis pour réduire les risques de catastrophe et les pertes en vies humaines, en moyen de subsistance et en santé. Les catastrophes naturelles ont un impact disproportionné sur les pays à revenu faible et intermédiaire, notamment en terme de moralité, de nombre de personnes blessées, déplacées et sans abri, de pertes économiques et de dommages causés aux infrastructures essentielles.
L’édition 2021 porte sur la coopération internationale pour les pays en développement afin de réduire leur risque et les pertes dues aux catastrophes. Elle a pour entre autres objectifs de promouvoir une culture mondiale de sensibilisation aux risques permanent qui menacent l’humanité.
Au cours de cette déclaration la Ministre Arlette Soudan-Nonault a signifié qu’à l’échelle mondiale, les femmes et les enfants sont 14 fois plus susceptibles que les hommes de mourir dans une situation de catastrophe. Près de 60% des décès maternels équitables et 53% des décès d’enfants de moins de 5ans équitables interviennent dans les situations de conflit et de catastrophes, A cette catégorie s’ajoute les personnes vivant avec handicap, les personnes âgées et les peuples autochtones.
Ainsi, la prévention et la gestion des risques de catastrophes seraient des moyens pour atténuer les pertes en vies humaines, des dégâts matériels et les perturbations socio-économiques provoqués entre autre par les séismes, les éruptions volcaniques, les tempêtes et cyclones, les feux de forêts, les inondations, les érosions et les glissements de terrain. Elles permettent aussi de rappeler que la résilience aux catastrophes doit être une priorité de développement durable dans toutes les régions du monde.
« En ce domaine comme en d’autres, nous devons mettre l’accent sur les connaissances traditionnelles, locales et autochtones qui complète la science moderne et améliore la résilience des communautés », a rajouté la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT.
Efforts du gouvernement de la République du Congo pour la réduction des catastrophes naturelles
L’objectif du gouvernement de la République du Congo est de mettre en place un comité national de gestion des catastrophes en charge de la prévention et de la gestion des risques de catastrophes en lieu et place des commissions ADOC circonstancielles.
Il préconise que soit élaborer au niveau national, un cadre institutionnel multisectoriel fort, accompagné de certains mécanismes d’éveil comme elle vient de le faire avec l’adoption nationale de gestion des risques de catastrophes pour une véritable résilience des communautés.
« Cependant, ces résultats ne pourront être effectifs et opérationnels que si nous faisons de la prévention et de la gestion des risques de catastrophe une priorité nationale par un engagement politique permettant à chacun de jouer son rôle avec des responsabilités bien déterminées et une bonne gestion des connaissances à travers un partenariat bien définit », a renchéri la Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette SOUDAN-NONAULT.
Les changements climatiques en République du Congo
Face aux catastrophes liées aux changements climatiques qui n’épargnent pas le Congo, le gouvernement de la République est déterminé à dépasser le niveau des plans d’urgence et à accélérer l’élaboration et l’adoption des plans d’action et de prévention, a signalé la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT.
Prévention : moyen de réduction des risques de catastrophes naturelles
Dans son speech, la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, a signalé que le meilleur moyen de réduire les risques des catastrophes naturelles c’est en effet, la prévention. « La prévention est en effet, une notion difficile à vendre auprès des politiques publiques car, le retour sur investissement se fait à long terme ».
« Lorsque les initiatives de prévention sont correctement mises en œuvre, les coûts associés à la réparation des dégâts humains et matériels infiniment moindre. Si à cette politique de prévention s’ajoute l’adoption par chacune et chacun d’entre nous, des règles de vigilance, des systèmes d’alerte et de bonnes pratiques et reflexes au quotidien, les risques pourront être maitrisés, car si les catastrophes naturelles sont inévitables, notre responsabilité est d’en atténuer les impacts et d’en gérer au mieux les conséquences », dixit Arlette SOUDAN-NONAULT.
Il sied de rappeler qu’en 2014, les catastrophes naturelles avaient déplacé 19,3 millions de personne dans le monde.
Marielle BAKATOULA