La FAO et l’Organisation maritime internationale (OMI) se sont associées vendredi pour lutter contre les déchets rejetés dans le milieu marin, afin de dépolluer les océans. Ce projet dénommé « GloLitter » est financé par la Norvège par l’intermédiaire de son agence de coopération Norad.
L’objectif consiste à aider les pays en développement à trouver des moyens de prévenir et de réduire les déchets marins, notamment les déchets plastiques mais aussi les engins de pêche perdus ou rejetés, dans les secteurs du transport maritime et de la pêche, souligne le communiqué.
Le projet permettra de faire le point sur la disponibilité et l’adéquation des installations de réception portuaires, de sensibiliser les secteurs du transport maritime et de la pêche, notamment les gens de mer et les pêcheurs, et d’encourager le marquage des engins de pêche afin de pouvoir retrouver leur propriétaire en cas de rejet ou de perte en mer. Il mettra à la disposition des pays partenaires des outils, tels que des documents d’orientation, du matériel de formation et des stratégies, afin de les aider à appliquer les réglementations en vigueur et de communiquer entre eux.
« Les déchets rejetés dans le milieu marin sont un fléau pour les océans et pour la planète. Je me réjouis que plus de 30 pays participent à cette initiative et collaborent avec l’OMI et la FAO pour faire face à ce problème », a déclaré le chef du Département des partenariats et projets de l’OMI, Jose Matheickal.
La Côte d’Ivoire et le Nigeria, ainsi que le Kenya et Madagascar -pour ne citer que les pays africains parmi les dix pays partenaires principaux au projet- joueront un rôle de premier plan au sein de leurs régions en vue de promouvoir des actions nationales à l’appui du Plan d’action de l’OMI. Parmi les 20 autres pays partenaires se trouvent le Sénégal, la Gambie et le Togo ainsi que le Cap-Vert, le Mozambique, le Soudan et la Tanzanie s’agissant de l’Afrique.
Plusieurs conventions et instruments existent au plan international et ce projet vise à promouvoir leur application. Il s’agit notamment des Directives volontaires sur le marquage des engins de pêche et l’Initiative mondiale pour lutter contre les engins de pêche fantômes (en anglais) de la FAO. Quant à l’OMI, elle entend encourager les pays partenaires à faire respecter la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Marpol), qui prévoit l’interdiction du rejet en mer de matières plastiques (y compris les engins de pêche) par les navires, ainsi que le Protocole à la Convention de Londres qui régit l’immersion des déchets provenant des navires et n’autorise que certains types de déchets non nuisibles.
La disponibilité et l’adéquation des installations de réception portuaires et leur connectivité avec les systèmes nationaux de gestion des déchets seront également au centre du projet et une aide sera fournie aux pays participants en vue d’élaborer des plans de gestion des déchets portuaires.
Le projet GloLitter comprend également des initiatives pilotes auxquelles participent des organisations dirigées par des femmes qui œuvrent dans le secteur de la pêche afin de réduire l’utilisation du plastique dans les domaines de la pêche, de la transformation et de la commercialisation du poisson, et de récupérer le plastique en vue de le recycler.
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