Le pavillon de l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) à la COP28, a servi, le 03 décembre 2023, de cadre pour la tenue de la session sue les actions de conservation des communautés contribuent à l’atténuation du changement, études de cas en RDC, organisée par l’IUCN avec la présence e la ministre de l’environnement, Eve Bazaiba
Cette session de side event a permis d’explorer le rôle des acteurs et des leaders communautaires, ainsi que d’autres acteurs clés pour la consolidation des efforts de conservation locaux, équitable et efficace contribuant à l’atténuation du changement climatique et aux efforts d’adaptation, en particulier en passant des systèmes de conservation conventionnels à des pratiques durables.
Au cours de ladite session, les acteurs de la société civile congolaise, faisant suite aux travaux du dialogue national de capitalisation des acquis et de la prise en compte des droits des peuples autochtones et des communautés locales dans la mise en œuvre du Cadre Mondial de la Biodiversité pour l’après 2020, organisé à Kinshasa en mai 2023, ont remis officiellement leur feuillée de route pour la mise en œuvre de la cible 3, à Mme Eve Bazaiba, ministre l’Environnement et développement durable.
Dans son message, Mme Eve Bazaiba a réitéré sa profonde gratitude à l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), et au programme de maintien de la biodiversité et gestion durable des forêts de la GIZ pour leur appui conséquent à l’ensemble du processus important pour le respect des engagements souscrits à l’échelle internationale dans le cadre de l’Objectif 30X30 ».
Par ailleurs, la numéro 1 de l’environnement de la RDC, a plaidé pour une juste compensation des efforts de conservation afin d’apporter des alternatives susceptibles d’aider les communautés qui conservent à se développer tout en conservant. « La conservation nécessite les alternatives et la compensation. Nous avons besoin d’oxygène, c’est pourquoi nous devons conserver nos forêts, notre biodiversité, notre faune et la flore. Mais, nous avons aussi besoin du pain », a-t-elle indiqué.
A noter que cette feuille élaborée par la société civile s’articule autour de quatre axes prioritaires essentielles à savoir, la promotion des valeurs culturelles et spirituelles et des savoirs traditionnels associés des Peuples autochtones, rendre effectif les droits des peuples autochtones et des communautés locales, promouvoir les AMCEs pour l’atteinte de la Cible 3 du Cadre Mondial pour la Biodiversité, et engager les parties prenantes à explorer le potentiel des AMCEs en RDC.
Pour sa part, Mme Gretel Aguilar, Directrice générale de l’UICN n’a pas manqué de mots pour exprimer et réaffirmer la disponibilité de son agence à soutenir les actions menées par la RDC. « L’UICN est là pour offrir son soutien. Nous disposons d’outils tels que la liste verte de l’UICN des aires protégées et conservées. Cet outil, également connu sous le nom de Liste verte, peut contribuer à garantir que les aires protégées et les AMCE sont effectivement efficaces et équitables – et qu’elles respectent pleinement les droits, la tutelle et la participation des peuples autochtones et des communautés locales
Elle a également déclaré que son institution soutiendra également le développement d’une stratégie nationale 30×30, en mettant l’accent sur l’élargissement de la reconnaissance des AMCE et autres zones conservées, y compris celles gouvernées par les peuples autochtones et les communautés locales.
« Grâce à l’engagement actuel de l’UICN dans le bassin du Congo, et plus particulièrement en République démocratique du Congo, l’UICN et ses partenaires tels que le Consortium APAC sensibilisent à l’identification, à la reconnaissance des AMCE et à la manière dont ils contribuent à l’objectif 30×30 », a-t-elle conclu.
A en croire Mme Cécile Martin Phipps, directrice de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable, la biodiversité est au cœur de la lutte contre le changement climatique. La solidarité reste le mot clé si les nations veulent relever les défis de la conservation. « Dans le bassin du Congo, notre population francophone qui est à 60% moins de 35 ans est une jeunesse pleine d’idées pour protéger la biodiversité et lutter contre le changement climatique. Elle a besoin d’être accompagnée et portée. On soutient actuellement 170 jeunes entrepreneurs de la République démocratique du Congo et du Cameroun. C’est ça notre avenir », a-t-elle renchéri
Wilfrid Lawilla Diankabakana à Dubaï