Dans une note publiée ce 22 novembre, Greenpeace Afrique, ONG internationale militant pour la protection de l’environnement, réagit au projet du Cameroun de relever de 35 à 50% le taux du droit de sortie applicable à l’exportation des billes de bois contenu dans le projet de loi de finances 2022 actuellement en cours d’examen à l’Assemblée nationale. « L’option de revoir à la hausse les droits de sortie sur les grumes est encore très insuffisante quant à l’objectif de lutte efficace contre la déforestation et contre les changements climatiques. Cette augmentation des droits de sortie en l’état demeure d’ailleurs non dissuasive », déclare Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la Campagne forêt chez Greenpeace Afrique.
Toujours selon ce responsable, la protection effective des forêts suppose un changement de paradigme à travers la promotion d’alternatives permettant de maintenir l’arbre sur pied. Cela a, à en croire l’ONG, des avantages sociaux et culturels certains pour les communautés et l’apport pour l’État est économiquement équivalent, voire supérieur à l’option d’exploitation actuellement promue. De plus, ajoute Ranece Jovial Ndjeudja, la coupe, même sélective, du bois « représente un risque important pour la forêt et la faune du fait de l’accroissement probable du braconnage, car les braconniers utilisent les pistes forestières pour accéder à la forêt, ce qui aurait été impossible sans la création desdites pistes ».
Pour sa part, le gouvernement camerounais indique que sa décision de revoir à la hausse le taux du droit de sortie applicable aux bois exportés sous forme de grume pourra permettre au Cameroun de collecter des recettes fiscales et douanières supplémentaires, selon les prévisions actuelles du projet de loi des finances. De plus, cette disposition s’inscrit également dans le sens de la mise en œuvre de la décision de la Cemac visant à taxer fortement l’exportation des billes de bois afin de la décourager.
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