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Environnement

L’Accord de Paris franchit une étape supplémentaire en route pour une entrée en vigueur rapide

Déclaration de Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)

L’Accord de Paris franchit une étape supplémentaire en route pour une entrée en vigueur rapide

New York / Bonn, le 21 septembre 2016. La responsable de l’ONU pour le climat a remercié les gouvernements 31 qui ont amené aujourd’hui le nombre de Parties à l’Accord de Paris sur les changements climatiques au-delà du seuil clé de 55.

Pour que le traité puisse entrer en vigueur, au moins 55 Parties représentant au moins 55 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent adhérer à l’accord.

Lors d’un événement spécial organisé par le Secrétaire général de l’ONU, l’Albanie, Antigua-et-Barbuda, l’Argentine, le Bangladesh, la Biélorussie, le Brésil, le Sultanat de Brunei Darussalam, la Dominique, les Émirats Arabes Unis, le Ghana, la Guinée, le Honduras, les Îles Salomon, l’Islande, Les Kiribati, Madagascar, le Maroc, le Mexique, la Mongolie, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, le Panama, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Sénégal, Singapour, le Sri Lanka, le Swaziland, la Thaïlande, Tonga et Vanuatu ont déposé leurs instruments de ratification, d’acceptation, d’approbation, ou d’adhésion à l’Accord de Paris.

« Au 21 septembre, 60 Parties ont déposé leurs instruments, en augmentation par rapport aux 29 qui ont déposé les leurs au cours des derniers mois : c’est un élan extraordinaire de la part des nations et un signal clair de leur détermination à mettre en œuvre l’Accord de Paris dès maintenant et d’élever l’ambition au cours des décennies à venir », a-t-elle déclaré.

« Nous attendons maintenant avec impatience le seuil qui déclenchera l’entrée en vigueur 30 jours plus tard, à savoir au moins 55 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre couvertes par les Parties qui ont ratifié, accepté, approuvé ou adhéré à l’Accord de Paris auprès du Dépositaire des Nations Unies », a ajouté Mme Espinosa.

« Aujourd’hui, nous pouvons dire avec toujours plus de confiance que ce moment historique est susceptible de se produire très bientôt, peut-être même d’ici à ce que les gouvernements se retrouvent pour la prochaine session de négociations sur les changements climatiques à Marrakech (Maroc) en novembre, » a-t-elle dit.

« Là, de nombreux sujets devront progresser, allant de l’élaboration d’un règlement pour opérationnaliser l’accord jusqu’au renforcement de la confiance pour les pays en développement que les 100 milliards de dollars qui ont leur ont été promis par les pays développés sont en train de s’amonceler », a déclaré Mme Espinosa.

« L’adoption, la signature et la ratification de l’Accord de Paris sont d’excellentes nouvelles mais en aucun cas une finalité. La sécurisation climatique du monde et le soutien à la réalisation des objectifs de développement durable sont un effort d’amélioration constante qui prendra plusieurs décennies. Mais nous avons pris le départ et commencé cette course avec l’enthousiasme, la créativité et la détermination d’opérer la transformation que les gens de par le monde attendent et dont ils ont besoin », a-t-elle ajouté.

L’Accord de Paris a été universellement adopté en décembre 2015 et signé par de nombreuses Parties au début de 2016. Les premières ratifications ont eu lieu en avril 2016. Le compteur de l’Accord de Paris du secrétariat de la CCNUCC indique maintenant que 60 pays on ratifié l’accord et représentent 47.76% des émissions mondiales, selon la liste fournie par les Parties à l’Accord.

L’entrée en vigueur déclenchera diverses procédures. Par exemple, elle entraînera la première Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris ou CMA1, selon le sigle en anglais.

Les plans d’action climat, ou contributions prévues déterminés au niveau national (INDC, selon le sigle en anglais) présentées en amont de la conférence de Paris, sont transformés en contributions déterminées au niveau national (soit NDC, selon le sigle en anglais).

Les gouvernements seront également tenus de prendre des mesures pour atteindre les deux objectifs de température inscrits dans l’accord, soit de rester bien en dessous de 2 degrés Celsius et de continuer les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1.5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, et ce, au cours de ce siècle.

La prochaine étape clé, après la ratification et l’entrée en vigueur, est susceptible d’être la conclusion rapide et réussie des négociations visant à développer le règlement qui permettra de commencer une mise en œuvre véritable.

« Les annonces positives d’action climatique qui ont été quotidiennement communiquées par les nations, mais aussi par les entreprises, les investisseurs et les villes, les régions, territoires et les États, ont jalonné l’année 2016. L’urgence consiste à faire évoluer ceci toujours plus avant au cours des années et des décennies à venir », a déclaré Mme Espinosa.

Source : unfccc

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