La République du Congo a été représentée à ces assises par la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo.
Les participants à cette assemblée placée sous les auspices du président de cette cinquième édition, Sveinung Rotevatn, ministre norvégien du Climat et de l’Environnement, et de la directrice exécutive de l’ONU-Environnement ont porté, entre autres, sur le rapport du comité des représentants permanents ; les questions relatives à la politique et à la gouvernance internationales en matière d’environnement ; le programme de travail et le budget ; les contributions aux réunions du Forum politique de haut niveau pour le développement durable.
La mise en œuvre du volet environnemental du programme de développement durable à l’horizon 2030 ; la commémoration de la création du Programme des Nations unies pour l’environnement par la conférence des Nations unies sur l’environnement et d’autres points importants ont également retenu l’attention des participants.
Dans son allocution, la ministre du Tourisme et de l’Environnement a souligné que cet événement s’inscrivait dans la droite ligne des réflexions qui doivent permettre de rebondir et d’agir pour ne pas perdre la bataille de la lutte contre les changements climatiques et l’érosion de la biodiversité.
Le Congo, a-t-elle indiqué, s’est engagé depuis plusieurs années dans la gestion durable de son capital naturel. « Notre pays a pris en 1991 la loi 003/91 sur la protection de l’environnement qui exige de tout porteur de projet la réalisation préalable d’une étude d’impact environnemental et social. Cette loi est en cours de révision afin d’y intégrer les nouveaux défis liés à la lutte contre les changements climatiques », a soutenu la ministre Arlette Soudan Nonault.
Elle a en outre souligné des efforts importants consentis par le Congo dans la gestion durable des écosystèmes forestiers notamment par l’aménagement des concessions forestières, la certification forestière et la mise en place des aires protégées. Ainsi, l’aménagement des concessions forestières et la certification forestière ont permis à la République du Congo de figurer parmi les pays à fort couvert forestier et à faible taux de déforestation. Dix-sept aires protégées couvrant près de 13% du territoire national ont été constituées. Une aire marine protégée est en cours de création.
La coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo est revenue sur la lettre d’intention avec l’initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI) signée en septembre 2019, par le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso avec son homologue français, Emmanuel Macron. Dans cette lettre, le Congo a exprimé sa ferme volonté d’œuvrer au développement durable par la promotion de l’économie verte et par la conservation et la gestion durable de ses écosystèmes forestiers, en vue d’assurer la diversification et la croissance économique, de lutter contre la pauvreté et les changements climatiques.
La lettre d’intention, a dit Arlette Soudan-Nonault, permet d’encadrer les activités de différents secteurs ayant un impact sur le couvert forestier tels que le foncier, l’agriculture, la forêt, les mines, les hydrocarbures, les infrastructures, etc. Le renforcement du dispositif environnemental est prévu dans cette lettre d’intention pour garantir la préservation de l’environnement. La gestion durable des tourbières de la Cuvette du bassin du Congo qui s’étendent sur 145 500 km2 et qui séquestrent environ trente milliards de tonnes de carbone, se trouve également au cœur des préoccupations de la lettre d’intention.
Pour la communauté internationale, la mise en œuvre rigoureuse de l’Accord de Paris sur le climat demeure la solution à la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, les pays doivent comme l’a demandé le secrétaire général des Nations unies rehausser leurs ambitions pour atteindre l’objectif de cet accord, celui de limiter le réchauffement de la planète en dessous de 2 degrés Celsius. « La mise en œuvre de nos engagements et différentes initiatives menées à tous les niveaux nous permettra à n’en point douter d’atteindre les objectifs de développement durable », a conclu la coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo.
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