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Interview AEP

Madame Fátima Jardim, Ministre de l’environnement en Angola

Les pays d’Afrique centrale,  contrairement aux autres régions d’Afrique ont brillé par une forte représentativité lors du Rio+20, ceci à travers plusieurs expositions des pays membres du bassin du Congo, visibles dans les stands aménagés dans le pavillon Afrique de la conférence. Parmi ces pays, l’on peut noter le Congo, le Tchad et l’Angola. Cette rencontre aura permis entre autre de présenter plusieurs projets régionaux dans le cadre du bassin du Congo, notamment, le projet transfrontalier du Mayombe conduit par l’Angola. Sur ce, Afrique Environnement Plus a rencontré la Ministre angolaise, Madame Fátima Jardim. elle a bien voulu partager la vision sous régionale sur quelques aspects de cette conférence.

Afrique Environnement Plus : l’Angola a placé l’année 2012 sous le signe de l’éducation environnementale, quelles sont les   actions  qui accompagnent cette décision ?

Fátima Jardim: cette année a été choisi celle de l’éducation environnementale.Comme vous le savez, nous commençons avec un programme très élargi pour éduquer la population. Nous avons près de six millions d’enfants dans  les écoles, c’est ainsi que l’accent a étémis sur l’éducation environnementale, pour que nous puissions acquérir de nouvelles pratiques, une nouvelle éthique et une nouvelle culture de l’environnement. Nous pensons que la société civile et tous les autres pays Africains ont la même préoccupation environnementale comme nous, parce qu’en Afrique, la question de l’éducation environnementale est une question de culture et il faut aussi avec l’éducation continuer à faire en sorte que la génération future puisse assurer l’environnement et l’intégrer plus  dans le développement.

Afrique Environnement Plus : Au niveau sous régional, on a annoncé la signature d’une déclaration sur l’économie verte, quelle est la position de  l’Angola concernant cette initiative ?

Fátima Jardim: Nous pensons qu’il faut, en premier lieu, commencer. Nous avons dix ans pour faire les choses qui, au niveau de Rio, nous commençons à penser,  que ce soit l’économie verte ou l’économie durable,  toutes ces économies devraient être  intégrées  immédiatement  dans la durabilité, afin de voir comment nos peuples peuvent vivre plus heureux et dans la justice. Nous ne pouvons pas continuer  de voir la pauvreté avancer dans le monde. Nous voulons aussi que l’Afrique soit un continent de paix pour pouvoir consolider  la stabilité politique, économique et sociale. C’est pourquoi, nous croyons que la meilleure économie, c’est celle qui devrait intégrer une position commune, le compromis commun qui pourrait favoriser le développement durable de la planète, mais aussi améliorer les conditions de vie de nos peuples.

Afrique Environnement Plus : Pensez-vous que ce sommet a abouti à une décision concluante, malgré l’absence des présidents américain, chinois, de la chancelière allemande et le premier ministre britannique ?

Fátima Jardim: certainement !  Je ne crois pas que les personnes présentes ici à Rio+20 n’ont pas la responsabilité de continuer ce dialogue qui a commencé.  Je pense même que les pays développés  ont la conscience que le monde devrait être plus écoutable, que nous devrions nous entraider  dans les questions de développement, et garantir nos générations ce que la nature nous a donné. Le passé et les problèmes étant communs, je crois qu’il faudrait commencer  et Rio +20 a commencé par le dialogue. Il faut maintenant que nous capitalisons les efforts de Rio+20 et faire de cette conférence  un succès. C’est ce que tous les africains veulent parce que nous avons une décision commune et on peut, en ce moment, assurer la solidarité entre nous.

Interview réalisée par Raoul SIEMENI

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