Afrique environnement plus : La JICA vient de financer la mise sur pied d’un groupe de travail sur les aires protégées en Afrique centrale. Quelle est la plus-value de cet appui ?
Motohiro HASEGAWA: Nous avons toujours soutenu la Comifac depuis 2007 et notre but est de renforcer son fonctionnement dans l’organisation de plusieurs ateliers et notre soutien est orienté vers ce sous groupe de travail sur les aires protégées et la faune sauvage en Afrique centrale (SGTAPFS). La JICA s’est mobilisée financièrement et techniquement pour l’organisation de cette rencontre. Et cette coopération va continuer jusqu’à l’année prochaine.
Quelle vision avez-vous de la gestion des aires protégées en Afrique centrale ?
C’est une question assez pertinente. Nous sommes particulièrement intéressés par la région qui couvre la Comifac car c’est l’une des plus grandes forêts du monde et nous connaissons l’importance de cette zone tropicale. La communauté internationale pense que la gestion de ces aires protégées en Afrique centrale doit être actualisée. L’intérêt que nous portons à cette région n’est pas seulement spécifique à la JICA, mais à la communauté internationale. Il est de notre ressort de contribuer à l’intérêt porté par la communauté internationale au niveau de cette zone. Notre contribution n’est pas seulement de soutenir la Comifac, mais aussi de soutenir la communauté internationale au niveau de leur intérêt pour la Comifac.
Comment la JICA peut-elle partager ses expériences en matière de gestion de la biodiversité avec la Comifac ?
Notre collaboration avec la Comifac date depuis 2011 et elle est encore embryonnaire. Après 3 ans de collaboration, nous avons établi une bonne base de coopération basée sur ce que nous avons déjà fait. Nous espérons travailler davantage afin d’actualiser notre appui à la Comifac. Et cette collaboration prendra fin en mars 2015.
Qu’est ce que la JICA engage comme mesure contre la lutte anti braconnage ?
Ce n’est pas de notre ressort de réduire le braconnage. C’est une question qui intéresse tout le monde et en même temps il faut reconnaitre que le braconnage n’est pas assez simple à résoudre. Il est important de développer des activités alternatives pour mieux lutter contre le braconnage. On doit mener des réflexions qui tiennent en compte non seulement les éléphants mais aussi les personnes qui initient ces actes de braconnage. Ce n’est certes pas une question facile, mais nous devons tout faire pour éradiquer ce fléau. L’un de nos avantages est que nous avons beaucoup d’opportunités pour appuyer les programmes dans ce sens. Il y a par exemple les activités qui soutiennent les riverains autour de ces zones et les activités de conservation y sont aussi associées et nous pensons que nous pourrons atteindre un bon objectif et un bon résultat.
Propos recueillis par Raoul SIEMENI