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Environnement

Queues, becs, oreilles : le changement climatique modifie aussi la morphologie de certains animaux

L’augmentation des températures provoque notamment des évolutions de la taille des appendices de certains animaux.

 

C’est l’une des nombreuses conséquences du changement climatique. Pour survivre, de nombreuses espèces changent de morphologie. Queues plus longues, becs plus gros, oreilles plus larges : selon une étude publiée mardi 7 septembre dans la revue scientifique américaine « Trends in Ecology and Evolution », ce sont notamment la taille des appendices qui se modifie.

C’est le cas par exemple pour l’éléphant d’Afrique. Ses larges oreilles lui permettent de réguler sa température corporelle, et ainsi de supporter des températures avoisinant les 40 °C. A l’inverse, son cousin d’Asie, qui vit dans les forêts et donc à l’ombre, a des oreilles plus petites.

 

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs remarquent des modifications de la taille des appendices des animaux. Mais pendant longtemps, ces modifications morphologiques étaient attribuées à des changements d’habitats des animaux ou à des modifications de leur régime alimentaire.

« Variable commune »

C’est en se basant sur des examens approfondis d’archives de musées que les chercheurs ont mis en en évidence une « variable commune » à toutes ces évolutions : le changement climatique. En effet, ces modifications morphologiques touchent des espèces très éloignées les unes des autres, sur toute la surface du globe.

« Il est grand temps que nous reconnaissions que les animaux doivent également s’adapter à ces changements, mais cela se produit dans un laps de temps beaucoup plus court que ce qui devrait normalement se passer dans l’évolution animale. Le changement climatique que nous avons créé exerce beaucoup de pression sur eux, et si certaines espèces s’adapteront, d’autres ne le feront pas », a déclaré à « Vice » Sara Ryding, doctorante en ornithologie à l’université australienne Deakin et l’une des auteurs de l’étude.

Si les augmentations de tailles restent pour l’heure « assez faibles, à moins de 10 % en général », la chercheuse tire la sonnette d’alarme. Il n’est pas encore sûr que ces adaptations morphologiques soient bénéfiques pour toutes les espèces. Par ailleurs, les auteurs de cette étude rappellent que toutes les espèces ne connaissent pas des adaptations. « D’autres animaux ne seront peut-être tout simplement pas capables d’évoluer à temps », concluent les auteurs.

www.nouvelobs.com

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