La République du Congo bénéficie du Fonds d’adaptation une enveloppe de 5 milliards de FCFA pour matérialiser le projet de renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique des communautés vulnérables du Bassin du fleuve Congo, en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Cette annonce a été faite, dernièrement, au cours d’une conférence de presse animée conjointement par Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’Environnement et M. Jean-Martin Bauer, le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial (Pam) au Congo.
Un après avoir entamé les démarches, avril 2018, le financement de ce projet a reçu l’approbation du Fonds d’adaptation au changement climatique le 11 octobre dernier par le Comité d’Administration de cette institution financière.
Le projet vise à améliorer l’adaptation, la sécurité alimentaire et la résilience au changement climatique des communautés vulnérables, contribuant à la lutte contre la vulnérabilité environnementale et socio-économique de la République du Congo, en général et dans trois départements, en particulier, à savoir la Bouenza, la sangha et la Likouala et il sera exécuté en trois phases, à savoir la connaissance, du renforcement des capacités techniques, de la sensibilisation et du service climatique ainsi que des moyens de subsistance résilients et cela sur une durée de 5 ans, a déclaré la ministre Arlette Soudan-Nonault.
Il met un accent particulier sur l’accompagnement des populations autochtones (44% des bénéficiaires du projet et des petits exploitants agricoles pour faire face au changement climatique) dont 179.000 personnes bénéficieront directement de ce projet dans 124 villages repartis dans les trois départements concernés.
Selon Mme Soudan-Nonault, les deux premières composantes s’étendront sur l’ensemble du territoire national. Par contre, la troisième composante, qui est celle de la mise en œuvre de ce projet, devrait commencer dès janvier 2020.
Mme A. Soudan-Nonault, a rassuré que ce projet contribuera à réduire la vulnérabilité face au changement climatique et à renforcer les capacités d’adaptation des communautés locales et des populations autochtones, ainsi que les écosystèmes dont elles dépendent, en vue de favoriser la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté.
Au regard de cette approbation, la ministre Arlette Soudan-Nonault se satisfait : « C’est une grande satisfaction de constater que ce long processus a enfin abouti à l’obtention de ce financement, indispensable pour soulager et accompagner les plus vulnérables ».
A son tour, M. Jean-Martin Bauer, a rappelé que dans le monde entier, l’adaptation aux effets néfastes de la crise climatique s’impose. Les économistes, a-t-il poursuivi, estiment qu’avec un dollar d’investissement dans l’adaptation, on évite trois dollars de coût imposé par les conséquences du changement climatique. A noter que le PAM est l’organisme d’exécution dudit projet sur le terrain.
A titre de rappel, le Fonds d’adaptation a été créé lors de la COP 7 en 2001 et établi dans le cadre de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique. Il est financé par les crédits carbones (reçoit 2% des transactions), les gouvernements et le secteur privé pour aider les pays du sud à développer des stratégies d’adaptation aux changements climatiques et à réduire la vulnérabilité de la population.
Ce fonds a accrédité le Programme alimentaire mondial en 2010 en tant qu’entité multilatérale d’implémentation. Et depuis 10 ans, ce Fonds finance des projets qui renforcent la résilience et les capacités d’adaptation des communautés les plus vulnérables. A signifié M. Jean-Martin Bauer, le Représentant résident du Pam au Congo
Le Congo est le quarante-cinquième pays au monde le plus vulnérable et le dix-neuvième le moins prêt en termes de préparation à l’urgence d’adaptation aux changements climatiques.
Wilfrid Lawilla D.