Le premier Sommet africain du climat s’est achevé, mercredi 6 septembre dernier, à Nairobi au Kenya avec l’adoption, par les 54 pays africains, de la « Déclaration de Nairobi » qui est destinée à concrétiser le potentiel du continent en faveur d’une croissance verte, selon le président William Ruto, l’hôte du sommet.
Le 1er sommet de Nairobi sur le climat a lancé quatre mois de réunions internationales abordant les questions climatiques qui s’achèveront avec la COP28 en fin novembre, à Dubaï.
Planchant dans sa dernière diffusion sur les enjeux du sommet de Nairobi, l’émission « L’heure de vérité », animée par Aline France Etokabeka sur Télé Congo a reçu trois experts en environnement qui ont fait la relation entre ce sommet et celui des trois Bassins forestiers tropicaux du monde qui se tiendra à Brazzaville, en octobre 2023.
Les pays du bassin du Congo ont des solutions à donner au monde
Un autre invité, Maitre Brice Séverin Pongui a insisté sur « l’importance capitale » que revêt le président du Congo et président de la Commission climat du bassin du Congo qui compte 16 pays. Cette double casquette confère au président de la République le privilège de parler au nom du Bassin du Congo qui regorge fleuves, forêts, tourbières, mangroves et autres biodiversités. Les pays du bassin du Congo ont des solutions à donner au monde, a-t-il affirmé. Pour lui, ces pays « ne sont pas seulement des victimes, mais présentent aussi l’autre face de l’Afrique, l’autre face du bassin du Congo comme étant bassin solution pour effectivement contribuer à l’atténuation du changement climatique ». C’est un rôle historique que l’Afrique joue dans la recherche de la solution contre le réchauffement de la terre, a ajouté Me Pongui.
Le leadership de Denis Sassou N’Guesso de lutte pour la préservation de l’environnement
Le sommet des trois bassins forestiers du monde figure parmi les rendez-vous internationaux qui précèdent la conférence de l’ONU sur le climat (COP28) de Dubaï. D’où, l’intérêt que revêt la présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso au sommet de Nairobi, selon invités de l’émission d’Aline France Etokabeka.
Ils ont relevé qu’au-delà de son invitation par son homologue kényan, William Ruto, Denis Sassou N’Guesso a pris part au sommet de Nairobi en sa double qualité de président de la République du Congo et de président de la Commission climat du bassin du Congo.
Parlant l’expérience de Denis Sassou N’Guesso, Ugain Kaya Mikala a ajouté que la plus grande conférence sur les questions climatiques a été organisée en 1992 au sommet de Rio d’où ont été initiés les trois Conventions sur : la Désertification ; la Biodiversité et les Changements climatiques. Cette prise de conscience du monde sur l’importance de planter les arbres et de préserver les forêts s’est faite alors que Denis Sassou N’Guesso était déjà, en 1984, préoccupé par cette perspective écolo-visionnaire sur les questions de préservation de l’environnement, a martelé le coordonnateur d’Eveil d’Afrique. A ce jour, le taux de déforestation au niveau mondial est d’environ 40%, a souligné Ugain Kaya Mikala.
Tant d’initiatives pour préserver l’environnement
L’un des invités, monsieur Pierre Taty, directeur du cabinet du ministre de l’Economie forestière, s’est réjoui de la participation du chef de l’Etat congolais à ce sommet : « de longues dates, le plaidoyer mené par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, en matière de gestion durable des forêts, pour tout dire, en matière d’environnement est reconnu par ses pairs ». Il a dit sa « fierté, en tant que congolais », parce qu’aujourd’hui, le président de la République « tient un leadership qui est tel qu’il peut mieux parler de ces questions que certains de ses pairs, au cours de ce genre de messe », a-t-il déclaré.
Le directeur du cabinet du ministre de l’Economie forestière a souligné les initiatives congolaises en matière de protection de l’environnement qui meublent logiquement la communication du président de la République. Il est porteur, notamment, chez nous de la journée nationale de l’arbre, instituée au milieu des années 1980, alors que la communauté internationale n’en parlait pas encore.
Le programme national d’Afforestation et de reboisement lancé en 2011, ou encore la décennie mondiale d’afforestation lancée lors de la COP27 en Egypte ont aussi constitué l’énumération de M Pierre Taty. Pour lui, le sommet de Nairobi a été donc une opportunité pour Denis Sassou N’Guesso de créer une sorte de coalition de tous les acteurs qui interviennent dans le climat. Le sommet est africain, mais les participants viennent des horizons divers, a-t-il renchéri.
Pour M. Ugain Kaya Mikala l’apport de Denis Sassou N’Guesso au sommet de Nairobi est capitale au regard de son expérience et de ses efforts qui dépassent les frontières de la République du Congo. « Le président de la République a toujours été le porte-voix de l’Afrique sur les questions climatiques », a rappelé Ugain Kaya Mikala.
Les experts invités à cette émission ont, unanimement, conclu que le Congo serait véritablement un modèle en matière de préservation de l’environnement, non seulement sur le plan sous régional, mais aussi mondial.
Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA