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Santé

Coronavirus : l’OMS exhorte les pays africains à conserver les vaccins périmés

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) exhorte les pays africains à ne pas détruire les vaccins du Covid-19 dont la date de péremption est peut-être dépassée.

 

Il est demandé aux pays de les conserver et d’attendre de nouvelles directives.

Cet appel intervient après que le Malawi et le Soudan du Sud annoncent qu’ils vont détruire plus de 70 000 doses du vaccin d’Oxford-AstraZeneca parce qu’elles sont périmées depuis mi-avril.

Mais le Centre africain de contrôle des maladies (Africa CDC) indique avoir reçu l’assurance que les doses pouvaient être utilisées en toute sécurité.

De nombreux vaccins peuvent être utilisés jusqu’à 36 mois après leur fabrication, mais comme les vaccins Covid-19 sont très récents, il n’existe pas suffisamment de données pour prouver leur efficacité sur de plus longues périodes.

La décision finale d’utiliser ou non les vaccins périmés revient aux autorités nationales de réglementation des médicaments, note Rhoda Odhiambo, journaliste de la BBC spécialisée dans la santé à Nairobi.

Le déploiement des vaccins contre le coronavirus en Afrique a été lent, en partie à cause de problèmes d’approvisionnement et d’un scepticisme plus général à l’égard du vaccin.

« Mon appel aux États membres est le suivant : si nous faisons notre part pour mobiliser ces vaccins, faites la vôtre et utilisez les vaccins », affirme John Nkengasong, directeur du CDC Afrique, lors d’une conférence de presse jeudi.

Le Malawi annonce qu’il prévoit de détruire plus de 16 000 doses du vaccin AstraZeneca, fabriquées par le Serum Institute of India (SII), car leur date de péremption est le 13 avril.

Le Soudan du Sud, quant à lui, prévoit de jeter quelque 59 000 doses pour la même raison.

Les doses de vaccin ont été données à 13 pays africains grâce à un partenariat entre l’Union africaine (UA) et la société de télécommunication MTN Group, rapporte Peter Mwai de Reality Check de la BBC.

L’UA a acheté un million de doses du vaccin AstraZeneca à l’Afrique du Sud, qui avait cessé d’utiliser le vaccin en raison de doutes quant à son efficacité contre une nouvelle variante qui était devenue dominante dans le pays.

Le CDC Afrique a envoyé les doses aux pays fin mars, quelques semaines avant leur expiration.

La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti, exhorte les pays à « stocker les vaccins en toute sécurité pendant que nous poursuivons nos études et essayons d’obtenir un avis définitif sur la possibilité d’utiliser les vaccins plus longtemps ».

Outre le Malawi et le Sud-Soudan, l’OMS a indiqué que le Ghana et la Sierra Leone n’avaient pas non plus utilisé tous leurs vaccins en raison de leur date de péremption.

Le ministre de la Santé de la Sierra Leone déclare que le pays s’est retrouvé avec environ un tiers des doses reçues. « Nous avons dû faire des pieds et des mains pour nous assurer que nous donnions la priorité à l’utilisation de ces vaccins », indique Austin Demby à la BBC.

Sur 55 pays africains, 41 ont bénéficié de la livraison de vaccins via le système de partage mondial Covax. Sept d’entre eux n’ont pas encore reçu leur premier lot. Le programme Covax vise à garantir un partage équitable des vaccins entre toutes les nations, riches ou pauvres. À ce jour, plus de 38 millions de doses de vaccins ont été livrées à 98 pays.

Les experts de la santé affirment qu’un accès mondial équitable aux vaccins est essentiel pour mettre fin à la pandémie.

https://www.bbc.com/

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