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Environnement

Issa Bado, « la Cop 28 doit passer du stade des négociations internationales à celui de la mise en œuvre effective des engagements pris par les pays développés. »

A la veille de l’ouverture de la Cop28, l’Institut de la Francophonie pour le Développement durable (IFDD) nt organisé un atelier au profit des négociateurs francophones. Au terme de cette réunion d’un jour, M. Issa Bado, spécialiste de programme, négociations internationales en environnement et finance durable à l’IFDD nous dégage les enjeux de cet atelier et aussi des enjeux de la Cop28.

Vous avez organisé, en marge de la Cop 28, un atelier préparatoire francophones des négociateurs et négociatrices et des représentants de la société civile. Quels en étaient les objectifs ?

Les pays francophones se retrouvent sur les quatre continents du monde. Donc, ils sont concernés, à la fois pas tous les enjeux qui sont sur la table des négociations.

Nous parlons d’abord de la question de l’action climatique. Comment faire en sorte qu’on puisse rehausser l’action sur l’atténuation, l’action sur l’adaptation ? Et pour cette action soit réalisée, on parle de mobiliser les ressources financières, de renforcer les capacités, mais également, on parle de couvrir les pertes et les préjudices et surtout de faire en sorte qu’il y ait une coopération entre les Etats.

Que cette coopération soit suivie d’effectivité au service de l’action d’atténuation, d’adaptation. C’est pour cela que pour nous, en venant ici, à Dubaï, il était important d’aider, d’appuyer les pays francophones à s’approprier les enjeux, surtout parce que ces enjeux sont devenus très techniques et complexes, sont des enjeux qui se sont multipliés au fil des années.

Cet atelier avait donc l’objectif de renforcer les capacités l’ensemble des délégués des pays francophones pour que leur participation soit effective.

Pensez-vous véritablement que la COP28 va être celle du développement ?

Nous avons beaucoup d’espoir que ce soit cette COP de l’action. Et lorsque nous parlons aujourd’hui d’actions, il s’agit de passer du stade des négociations internationales à celui de la mise en œuvre effective des engagements que les pays ont contracté au niveau international. Et lorsque nous parlons de mise en œuvre, nous ne pouvons pas oublier ces populations qui sont victimes des changements climatiques sur le terrain, qui ne comprennent pas la différence entre l’atténuation et l’adaptation.

C’est pour cela que la COP28 qui doit être une conférence des développements, une conférence qui intègre la question des besoins des populations victimes des changements climatiques. La question des besoins des petites entreprises qui ont besoin d’intégrer la rationalité climat. La question des populations qui ont besoin de comprendre comment contribuer de leur côté à l’action sur le climat.

Croyez-vous à la veille de l’ouverture de la COP28 que les négociateurs francophones pourront avoir des instruments solides pour mener à bien les futures négociations ?

Vous me donnez l’occasion de préciser que l’action de l’institut de la francophonie durable commence dès le début de l’année et vous l’avez suivi. Pour ceux qui connaissent notre institut, cet organe subsidiaire de l’organisation internationale de la francophonie, nous avons décrypté dès le début de l’année les conclusions de la 27ème  Conférence des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (COP27).

Au cours de l’année, nous avons continué à appuyer les délégués francophones à travers des ateliers virtuels. Nous avons formé plus de 200 femmes, négociatrices pour faire en sorte que les femmes soient plus présentes dans les délégations des pays. Nous avons également produit beaucoup d’outils, notamment une note de décryptage des enjeux et, surtout, des conclusions de l’intersession de Bonn qui s’est déroulées au mois de juin.

Nous avons, depuis le mois de juin également, continuer a produit des outils, partager régulièrement des informations sur les enjeux de la Cop 21 aux Points focaux des pays. Aujourd’hui, nous sommes là et c’est une façon de dire qu’il est important de faire le point de se dit et qu’est ce qui a évolué depuis l’intersession de Bonn. Qu’est-ce qui a évolué depuis la pré-Cop qui s’est déroulée en début novembre.

Et aujourd’hui, concrètement, au niveau des coalitions des négociations, quelles sont les positions qui ont été adoptées par les pays et comment des efforts devraient être faits pour parvenir à des résultats concrets au profit de la planète.

Propos recueillis par Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA

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