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Brazzaville abritera un sommet des trois bassins forestiers tropicaux du monde

Madame Arlette Soudan-Nonault, Ministre congolais de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo annonce un sommet international de l’action qui tranche avec les discours qui se tiendra, du 30 mai au 03 juin 2023, à Brazzaville.

Plus que jamais, la volonté des dirigeants de la sous-région du bassin du Congo à lui faire occuper une meilleure place dans l’agenda international sur les questions d’environnement et de climat est clairement affichée. La teneur des discours, de plus en plus portés vers la revendication de plus de justice et d’équité, tranche nettement avec une posture d’alignement longtemps observée dans l’espace du bassin du Congo.

A ce discours nouveau, s’ajoutent la prise de nombreuses initiatives qui fleurissent ici et là dans les pays d’Afrique Centrale. Dans le sillage de ce nouvel élan entretenu dans la sous-région Afrique centrale, la République du Congo entend, visiblement, jouer un rôle de premier plan.

La tenue du One Forest Summit, du 1er au 2 mars 2023, à Libreville, illustre l’ambition de la République Congo sur les questions climatiques et environnementales. Intégrant deux ministres, la délégation congolaise multiplie interventions dans les panels et contacts de haut niveau pour pousser son agenda. C’est dans ce contexte, favorable, qu’elle a organisé, en marge du sommet sur les forêts à Libreville, une conférence de presse avec pour principale annonce l’organisation dans la capitale congolaise, du 30 mai au 03 juin 2023, d’un sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements des trois bassins forestiers tropicaux les plus importants du monde, à savoir, l’Amazonie, le Mekong-Bornéo et le Congo. 

« Il ne s’agira pas d’un sommet comme le reste. Il s’agira de passer à l’action », a prévenu Mme Arlette Soudan-Nonault, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo. Au-delà des questions de gestion durable des trois bassins forestiers tropicaux, des menaces de déforestation ou de dégradation des forêts parmi tant d’autres problèmes qui les affectent, il s’agira pour Brazzaville de poser clairement le problème de justice et d’équité dans la mobilisation et le partage des financements internationaux en faveur de la protection du bien public mondial que représentent les forêts. Le bassin du Congo ne bénéficiant jusqu’ici que de 11% de ces financements. 

Une quote-part jugée largement en deçà à la fois des efforts consentis pour maintenir ce massif forestier et très loin de compenser les services rendus à l’humanité.  Sans doute, le gouvernement de la République du Congo, qui bénéficie dores et déjà du soutien du Secrétaire Général des Nations unies pour l’organisation de ce sommet, aura à cœur de poursuivre le positionnement de la commission climat du bassin du Congo, et de poser sur la table des discussions des questions aussi importantes que celles de la lutte contre la pauvreté et du progrès socio-économique des communautés et des Etats, en compensations des efforts consentis pour la préservation de leurs écosystèmes forestiers, cruciaux dans la lutte contre le changement climatique et pour le bien-être de l’humanité tout entière. 

Eugène MESSINA, à Libreville.

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