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Environnement

CDN 3.0 : Le Congo engage la révision du 3eme cycle de sa Contribution déterminée au niveau national

Dans le cadre de la protection de la durabilité climatique, la République du Congo, a procédé le 27 mai 2025 au lancement officiel du processus de révision de la troisième phase de sa Contribution Déterminée au Niveau National (CDN 3.0). Un évènement placé sous l’égide de la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Secrétaire Exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC), Arlette SOUDAN-NONAULT. Cet atelier marque un tournant stratégique dans l’engagement du pays face aux défis climatiques.

Mise à jour tous les cinq (5) ans, avec une ambition croissante, pour refléter les progrès et les engagements nationaux, la phase 3 de révision de la Contribution déterminée au niveau national ‘CDN 3.0’ lancée à Brazzaville, implique les responsables techniques des gouvernements, des institutions privées, des partenaires techniques et financiers nationaux et internationaux, pour la mise en place des meilleurs pratiques accélérant l’adoption des solutions et des modèles de financement innovants, afin d’élaborer et d’exécuter le plan d’action de cette CDN.

Face aux défis climatiques qui se manifestent entre autres par l’augmentation des températures, l’imprévisibilité des précipitations, l’élévation du niveau des eaux, et des événements météorologiques extrêmes, les Etats en général et la République du Congo en particulier, ne ménagent aucun effort dans le cadre de la protection de la durabilité climatique, avec des actions à plusieurs niveaux pour limiter ou réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux impacts climatique en cours. Ce défi mondial nécessite donc des efforts collectifs de la part des gouvernements, des entreprises et des individus ».

Présente à cette cérémonie de lancement officiel de la CDN 3.0, Davis Ruth, Envoyée Spéciale du Royaume-Uni pour la nature, s’exprimant au nom du CAFI, Initiative pour les forêts d’Afrique Centrale,a reconnu les efforts de la République du Congo, à travers ses multiples actions en matière de préservation de l’environnement, notamment ses forêts, la lutte contre le changement climatique, et la protection de sa biodiversité, avant de rappeler la quintessence du partenariat entre la République du Congo et le CAFI : «l’une des portes clés du CAFI est le soutien de la révision de la CDN qui est une clé importante dans notre boite à outils, qui combat la déforestation. La Contribution déterminée au niveau national est un outil qui mobilise les financements et CAFI apporte son soutien au niveau régional axé sur les moteurs de la déforestation des forêts du Bassin du Congo […] ce projet a donc mis en place des données qui sont essentiels pour le Bassin du Congo qui représente pour nous un espoir qui va soutenir la révision de la CDN du Congo. Je suis également émue de constater que la République du Congo inclue la voix des peuples autochtones dans leurs programmes qui est d’ailleurs un atout pour le projet que nous pilotons ». L’engagement à long terme de la protection durable du climat ou de la durabilité climatiquevise d’autre part à minimiser l’impact humain sur le climat, tout en assurant un développement économique et social en vue de ne pas compromettre les générations futures.

Pour sa part,Abdourahamane Diallo, Coordonnateur Résident des Agences du Système des Nations-Unies en République du Congo, a réaffirmé l’engagement de son institution pour accompagner la République du Congo à chaque étape de la révision de sa CDN : « notre soutien s’inscrit dans la continuité de l’appui apporté lors de la préparation de la précédente CDN et se traduit actuellement par l’appui à l’actualisation et à la diffusion des données récentes du secteur d’utilisation des terres, la soumission en 2024 du niveau d’émissions des références forestières fondées sur les données actualisés et validées, la mobilisation d’une expertise technique  de haut niveau y compris les experts technique de nos différentes agences pour garantir un document robuste aligné sur les meilleurs pratiques internationales, le renforcement des capacités en matière de finance climatique et de la biodiversité pour assurer une mise en œuvre effective de la CDN 3.0  qui contribuera au développement économique à bas carbone ».

Par ailleurs, la CDN représente un enjeu crucial pour l’avenir des Etats : « la révision de la CDN constitue l’opportunité majeure pour traduire les engagements pris par les pays en matière de changement climatique; de préservation de ses forêts et tourbières en action concrète ; actualiser les trajectoires d’atténuation et d’adaptation afin de répondre aux besoins spécifiques  des enfants, des jeunes, des femmes, et des peuples autochtones, des communautés locales et des personnes vivant avec handicap, afin de positionner le pays vers une économie sobre en carbone, résiliente, inclusive et créatrice d’opportunité pour les générations présentent et futures », a-t-il conclu.

Dans son allocution d’ouverture, la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Secrétaire Exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC), Arlette SOUDAN-NONAULT, a rappelé que cet atelier vise à garantir une appropriation collective des enjeux liés au changement climatique, bien que ce challenge soit un défi de taille. « Cette nouvelle édition de la CDN attendue par la communauté internationale avant octobre 2025, est plus qu’un engagement et constitue pour les pays en développement une opportunité pour la planification du développement en faisant de l’action climatique un levier de diversification et de modernisation du tissu industriel et socio-économique […]. Il est vrai qu’en terme d’action, nous avons encore du chemin à faire au regard de la multitude des défis climatiques et des contraintes multifactorielles auxquelles notre pays fait face. Malgré ces difficultés, la CDN 2021 commence à porter des fruits, par exemple, la consolidation de la politique des gestions durables des forêts au travers des protections des tourbières, L’essor d’énergie renouvelable… », a-t-elle déclaré.

Elle a en outre invité les participants à plus de responsabilité et de rigueur au cours de ces travaux techniques, tout en rappelant que l’action climatique joue un rôle pertinent dans la planification du développement du Congo.

A noter que, le Congo a déjà soumis deux (2) CDN depuis 2015 au niveau international, puisqu’elle représente le plan d’action climatique que chaque pays établit et soumet dans le cadre de l’Accord de Paris

Didier Messie LELEKAT,

Marie CHOCO

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