A l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les chefs d’État ont lancé cette semaine un plaidoyer uni en faveur d’une action multilatérale, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, qui s’achève ce vendredi 04 mars 2022 à Nairobi, laquelle a porté sur la manière de construire un monde post-pandémique résilient et inclusif.
Selon le communiqué de presse publié par le PNUE, cette grand-messe sur l’environnement a permis de prendre quelques résolutions, l’on peut citer, la résolution historique qui vise à conclure un accord international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique, la création d’un groupe scientifique sur la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets, ainsi que sur la définition et la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature.
Deux jours durant, l’événement a été un moment fort parmi un certain nombre d’activités et d’événements au cours de l’année écoulée pour reconnaître les progrès significatifs réalisés dans la lutte contre le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution, et relever les défis à venir. Il a connu la présence des Chefs d’Etat du Kenya, Uhuru Kenyatta, du Nigéria, Muhammadu Buhari, du Botswana, Mokgweetsi Masisi sans oublier le premier ministre centrafricaine, Félix Molula se sont joints aux ministres de l’environnement et à d’autres représentants de 175 pays pour l’événement.
Des appels forts des autorités
Ouvrant la cérémonie, le président Kenyatta a rappelé certains succès environnementaux notables des États membres de l’ONU, coordonnés par le PNUE, notamment des conférences historiques comme le Sommet de la Terre de Rio en 1992 et la Convention de Montréal de 1987 pour protéger la couche d’ozone.
« Je tiens à féliciter tous les États membres pour le dévouement et la diligence dont vous avez fait preuve en accordant la priorité aux problèmes qui affectent notre planète. Nous ne pouvons pas parler de développement, de paix et de sécurité sans souligner le lien avec le changement climatique », a-t-il déclaré. Le président a salué le PNUE comme une « conscience écologique » et « une plate-forme crédible permettant aux nations de se rassembler et d’agir avec audace pour faire avancer l’agenda environnemental mondial ».
Dans l’esprit de célébrer l’UNEP@50, le président Kenyatta a conclu en annonçant un nouveau prix semestriel de 25 000 USD du peuple kenyan aux personnes ou institutions qui défendent la durabilité environnementale et la paix.
De sa part, le président nigérian Buhari a déclaré : « Il est temps de renforcer la coopération internationale et de stimuler l’action collective pour faire face à la triple crise du changement climatique, de la perte de biodiversité et de l’augmentation des niveaux de pollution et de déchets. Aucun pays ou continent ne peut y parvenir seul. Chaque nation a un rôle essentiel à jouer ».
Le président du Botswana, Masisi, a déclaré : « L’activité économique et la croissance démographique ont aggravé la pression déjà énorme sur les ressources naturelles et les écosystèmes du monde. Le changement climatique, la désertification, la perte de biodiversité et les niveaux croissants de pauvreté sont des réalités douloureuses de notre époque. Il a détaillé le bilan du Botswana en matière de gestion durable de sa biodiversité – 40 % de ses terres sont sous le statut d’aire protégée »
Le PNUE est désormais au cœur de la protection
Mme Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE, a exprimé sa gratitude au Kenya pour avoir accueilli le PNUE pendant 50 ans et pour le soutien indéfectible du pays à l’UNEA-5.2. « le PNUE est désormais au cœur de la protection de l’atout dont nous dépendons tous, l’environnement. Le monde a réalisé que nous ne pouvons pas polluer notre chemin vers le développement et nettoyer ensuite. Nous avons le droit humain à un environnement sain. Les jeunes exigent des changements. Les gouvernements, les villes et les régions agissent. Les entreprises agissent. Les investisseurs agissent », a-t-elle déclaré. « Rien de tout cela n’existait il y a 50 ans. »
Elle a conclu en ces termes : « Cependant, notre voyage ne se terminera que lorsque nous veillerons à ce que l’humanité puisse prospérer sans fausser le délicat équilibre de la vie sur cette glorieuse planète », a-t-elle ajouté.
La Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain de 1972 à Stockholm est considérée comme l’une des premières grandes réunions multilatérales avec le mot « environnement ». Elle a stimulé la formation de ministères et d’agences de l’environnement dans le monde entier, a lancé une série de nouveaux accords mondiaux pour protéger collectivement l’environnement et a conduit à la formation du PNUE.
Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA