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Forêt

REPALEAC : Les femmes autochtones, appelées à l’autonomisation pour un développement durable des trois bassins forestiers mondiaux

Prélude au premier congrès mondial des peuples autochtones des communautés locales des bassins forestiers initié par le réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers en Afrique Centrale (REPALEAC), le centre international de conférence de kintélé, en République du Congo, a accueilli le 26 mai 2025 le précongrès des femmes autochtones des trois bassins forestiers mondiaux sous le patronage de la Ministre de l’économie forestière, Marraine des femmes autochtones d’Afrique Centrale, Rosalie MATONDO, en vue de mettre en place des mécanismes de financement des projets portés par les femmes autochtones favorisant ainsi leur autonomisation et la protection des écosystèmes forestiers mondiales.

Venues du Bassin du Congo, de l’Amazonie, et du Bornéo Mékong du Sud-Est et de la Méso-Amérique, les femmes autochtones de ces trois bassins forestiers mondiaux possèdent des savoirs traditionnels essentiels pour la gestion durable des ressources forestiers et la conservation de la biodiversité. C’est dans ce contexte que ce précongrès est une aubaine pour les femmes autochtones de réaffirmer leur contribution dans la lutte pour la protection de l’environnement.

Ces assises sont donc une occasion pour elles d’identifier les initiatives existantes ou de nouvelles opportunités, et les défis spécifiques de la gestion communautaire des forêts en vue de trouver des financements auprès des bailleurs pour accompagner les projets mises en place par les organisations ou collectifs des femmes autochtones, ce, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et de la biodiversité.

Au-delà d’être aussi une plateforme d’échange d’expérience, ce précongrès est aussi un instant de faire le suivi de la mise en œuvre du plan d’action élaboré lors du premier forum sous-régional des femmes du bassin du Congo : peuples autochtones et des femmes locales du Bassin du Congo, tenu en mai 2023.

Face aux défis environnementaux, le renforcement de l’autonomisation économique des femmes autochtones est plus que jamais capitale, dans la mesure où elle leur permet d’être résiliente, d’accentuer le leadership environnemental féminin, de prendre part active aux décisions internationaux et de contribuer à trouver des solutions environnementales efficaces.

Prenant part à cette grand-messe, la Représentante des femmes autochtones dans la sous-région d’Afrique Centrale, Point Focal Biodiversité du REPALEAC, Maimouna UMARO, a appelé les femmes autochtones à plus de dynamisme et à la prise de conscience de leur autonomisation. « L’autonomisation des femmes est un gage au développement durable de la sous-région, elles contribuent à mener des initiatives importantes pour l’évolution des communautés locales », a-t-elle déclaré.

Ouvrant les travaux de cette session dédiée exclusivement aux femmes et aux jeunes, la Ministre del’économie forestière, Marraine des femmes autochtones d’Afrique Centrale, Rosalie MATONDO, a mis un accent particulier sur l’importance de consolider le processus de coordination et de coopération entre les femmes autochtones et locales dans la quête du financement de leurs projets, tout en rappelant les efforts de la République du Congo en matière de protection des droits des peuples autochtones: « le précongrès doit déboucher entre autres résultats, sur un portefeuille de propositions concrètes des programmes existants et nouveaux dirigées  par des femmes autochtones et sur un plan d’action et de coopération avec des alliés stratégiques, pour répondre aux défis et opportunités de financement dans les bassins forestiers mondiaux […] la République du Congo, fidèle à ses engagements internationaux et à sa vocation de pays-pivot du Bassin du Congo, a élaboré et mis en œuvre un corpus juridique et règlementaire cohérent, garantissant la protection des droits des peuples autochtones ».

En sa qualité de ‘Marraine’ de ce précongrès, la Ministre Rosalie MATONDO, a par ailleurs invité les participantes à plus de perspicacité : « je nous invite à faire preuve de perspicacité lors des travaux, et vous exhorte avec solennité à adhérer pleinement à cette noble entreprise qui, j’en suis persuadée, doit aboutir, entre autres à la reconnaissance officielle et la mise en compte effective dans les dispositifs institutionnels et normatifs, des contribution éminentes, bien que trop souvent occultées, des femmes autochtones et des communautés locales dans le domaine de la préservation et de la gouvernance des écosystèmes. J’y veillerai ».

30.000 DOLLARS POUR SOUTENIR LES PROJETS DES ONG ET ASSOCIATIONS DES FEMMES AUTOCHTONES

Ayant sollicitées en amont de ce précongrès, le financement de leurs micro-projets et projets auprès des bailleurs de fonds dans l’objectif de réaliser des activités en faveur du climat et de la protection de l’environnement, plusieurs ONG et Associations de la sous-région, ont reçu des chèques de 30.000 Dollars des mains de la Ministre de l’économie forestière, Marraine des femmes autochtones d’Afrique Centrale, Rosalie MATONDO, par l’entremise de l’association Sans Frontière Globale-Ecolo.

Des récipiendaires satisfaites à l’instar de BUBA BALKISSOU, Présidente de l’ONG ‘Indigenous Peoples and sustainable developement Cameroun’ : « je suis très contente et fière, parce que depuis que nous faisons le plaidoyer pour l’accès au financement des projets liés aux peuples autochtones, cela a toujours été difficile et justement je mettrai ce financement reçu au profit des femmes de ma communauté. Avec ces 30.000 dollars, je vais travailler sur le projet autour de la résilience climatique et l’autonomisation économique des femmes car les femmes chez nous sont victimes de toutes sortes de violence pour ne pas avoir fait de longues études pour certaines. De façon pratique je vais d’abord les sensibiliser sur leurs droits, puis je vais entamer les formations pratiques pour renforcer leurs capacités intellectuelles et professionnelles ».

En outre, les bonnes nouvelles se sont succédés au cours de ce précongrès des femmes autochtones et des communautés locales. La Ministre Rosalie MATONDO, Marraine des femmes autochtones d’Afrique Centrale, a reçu à son tour le prix « Humanity Family » en raison de sa pugnacité en matière de la protection des écosystèmes forestiers en République du Congo.

En sommes, ce précongrès se déroule à l’ère de l’adoption de la décennie des Nations-Unies pour le boisement et le reboisement », dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, qu’il faille donc aux parties prenantes de s’en approprier pour faire prospérer à travers la réalisation des actions importantes de boisement et de reboisement dans les régions, pays et territoires des trois bassins forestiers mondiaux.

Marie CHOCO

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