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Environnement

Botswana : la chasse à l’éléphant est ouverte

En 2019, le pays a levé une interdiction totale de la chasse, instaurée cinq ans auparavant pour inverser le déclin des populations d’éléphants et d’autres espèces. Cette levée avait suscité la colère des défenseurs de l’environnement.

La controversée saison de chasse à l’éléphant 2021 s’est ouverte mardi au Botswana, où la pandémie de Covid-19 a empêché la saison 2020. C’est ce qu’annonce mardi le directeur de l’organisme public chargé de la Faune et des Parcs nationaux, Kabelo Senyatso. Les autorités ont délivré des permis de tuer 287 pachydermes d’ici la fin de la saison, fin septembre.

Ce pays enclavé d’Afrique australe abrite environ 130 000 éléphants, la plus importante population de ces animaux au monde. En 2019, le Botswana a levé une interdiction totale de la chasse, instaurée cinq ans auparavant pour inverser le déclin des populations d’éléphants et d’autres espèces. Cette levée avait suscité la colère des défenseurs de l’environnement.

L’an dernier, la saison de chasse n’avait pu s’ouvrir du fait de la pandémie de Covid-19 et de l’interdiction des arrivées de voyageurs provenant de pays à risques tels que la Grande-Bretagne, l’Italie et les Etats-Unis, d’où viennent la plupart des chasseurs.

L’Association des producteurs de Faune sauvage du Botswana (BWPA), qui regroupe des professionnels de la chasse, a salué la reprise, assurant qu’elle allait permettre aux communautés locales de retrouver des revenus. « Depuis que nous avons ouvert ce matin, nous avons eu des clients sur le terrain, certains venant d’aussi loin que l’Amérique », affirme sa porte-parole.

Des doutes sur le calcul des quotas de chasse

Les riches chasseurs de trophée déboursent de fortes sommes pour obtenir l’autorisation d’abattre un animal, de l’argent qui, selon les partisans de la chasse, bénéficient ensuite aux communautés locales.

Mais certains défenseurs de l’environnement, comme Map Ives, s’interrogent sur la façon dont sont établis les quotas de chasse et s’ils se fondent sur les preuves scientifiques concernant la population d’éléphants et sa pérennité.

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