Les points focaux en provenance des 17 pays membre de la CCBC, tiennent du 28 au 30 octobre 2025 à Brazzaville, une réunion en vue de de maximiser la crédibilité du portefeuille de près de 254 projets ainsi que les chances de mobilisation des financements. Projets qui seront présentés à la table-ronde de Brazzaville en marge de l’Assemblée annuelle de la Banque Africaine de Développement (BAD) en mai 2026, et à la pré table-ronde des bailleurs de fonds pour le financement des projets du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo à Belém au Brésil en marge de la COP30 en novembre 2025. Ces travaux techniques ouvertes par la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT, Secrétaire Exécutive de la Commission Climat du Bassin du Connu ont connu l’implication personnelle du Vice-Président de la Banque de Développement des Etats d’Afrique Centrale (BDEAC), ayant pour mission d’héberger et de gérer le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC), principal outil financier de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC).
Durant trois jours, les experts venus des pays pourvoyeurs du plan d’investissement du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC), vont consolider un portefeuille de projets consensuel validé par les Etats membres de la Commission Climat du Bassin du Congo, garantissant la représentativité et la pertinence des projets qui vont favoriser la transition climatique et le développement économique régional intégré pour un avenir résilient. Ils vont également définir les modalités, préparer les documents clés, clarifier les objectifs et coordonner les engagements des différents partenaires et parties prenantes aux futures tables rondes.
L’ouverture des travaux fait en présentiel et en ligne, rehaussé de la présence du Conseiller politique auprès de l’Ambassadeur du Royaume du Maroc en République du Congo, du Vice-Président de la BDEAC Jean Paterne MEGNE EKOGA et de la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Secrétaire Exécutif de la Commission Climat du Bassin du Congo Arlette SOUDAN-NONAULT, vient rappeler la lourde mission assignée à la BDEAC dans le cadre de l’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo qui représente un fonds de développement africain répondant aux enjeux climatiques à l’échelle continentale et planétaire.
Le royaume du Maroc, partenaire historique et fondateur de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC), représenté par Othmane ELJAI, Conseillé politique auprès de l’Ambassade du Royaume du Maroc en République du Congo, a réitéré l’engagement politique, diplomatique et technique de son pays à l’initiative de la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo en faveur de la préservation durable des ressources naturelles du Bassin du Congo pour promouvoir l’économie bleue de la sous-région.
« Le Royaume du Maroc a apporté dès le départ un soutien indéfectible à cette initiative. Ce soutien c’était bien illustré notamment par la participation de Sa Majesté le Roi en tant qu’invité spécial au Sommet des Chefs d’Etats tenus à Brazzaville en 2018, témoignant ainsi l’engagement fort du Royaume à travers cette cause d’envergure. Le Maroc porte cette thématique au cœur des discussions climatiques internationales, cet engagement est relayé par le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l’Etranger, à promouvoir et à défendre cette cause sur le plan régional et mondial notamment aux Nations-Unies, à l’Union Africaine et à d’autres organisations. Le Maroc met à disposition son expertise ainsi que le soutien de ces principaux départements gouvernementaux dont le Ministère de la transition énergétique et du développement durable, représenté à distance lors de cet évènement et qui apportera des éclairages sur la thématique au cours des travaux. Le Royaume du Maroc réaffirme son engagement à accompagner les efforts de la Commission Climat du Bassin du Congo ».
En tant qu’institution chargée d’héberger la ligne de financement du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, sous la supervision de la CCBC, pour financer des projets environnementaux et de développement durable, la BDEAC à travers son Vice-Président, Jean Paterne MEGNE EKOGA, réaffirme son entière disponibilité à poursuivre son accompagnement des États et des institutions régionales dans la promotion de l’économie bleue, de l’intégration des contributions déterminées au niveau national et de la résilience climatique dans le Bassin du Congo.
« La BDEAC mesure pleinement la portée de mission à elle confiée et s’engage à la mener avec rigueur, transparence et efficacité, en étroite collaboration avec la CCBC.la BDEAC a fait le choix résolu d’inscrire l’ensemble de ses actions opérationnelles dans une dynamique de développement durable, comme en témoignent son Plan Stratégique AZOBE et les actions prioritaires qui en découlent. A travers l’axe 1.5 de ce Plan, la BDEAC vise à promouvoir l’écodéveloppement pour soutenir le développement durable et la résilience climatique dans la sous-région, et le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo en est un levier majeur pour sa bonne mise en œuvre. 5 Cette intégration du Fonds Bleu dans notre stratégie opérationnelle traduit notre volonté d’accompagner la transition écologique et de renforcer la résilience climatique du Bassin du Congo, en soutenant des projets à fort impact économique, social et environnemental », souligne-t-il.
A l’égard des points focaux,au nom du Président de la BDEAC,Jean Paterne MEGNE EKOGA, les a invités à une participation active, afin qu’à l’issue de ces assises, chaque pays ou chaque institution puisse présenter des projets matures et concrets, contribuant subséquemment à renforcer le pipeline de projets durables du Bassin du Congo.
En sa qualité de Secrétaire Exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo, la Ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Arlette SOUDAN-NONAULT, au nom du Président de la République, Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, Denis SASSOU NGUESSO, a mis un accent particulier sur la nécessité de protéger le Bassin du Congo qui regorge une grande richesse naturelle : « la survie du Bassin du Congo est, une question de survie pour l’Afrique et pour le monde entier. Nos efforts pour lutter contre le dérèglement climatique et enrayer la perte de biodiversité dépendront, en grande partie, du succès que nous aurons à préserver cette richesse ».
Elle a par ailleurs rappelé le rôle crucial des points focaux à ces assises : «Chers Points Focaux, votre présence ici est essentielle. Cette réunion n’est pas une simple étape administrative ; elle est l’épine dorsale de notre future Table Ronde des Bailleurs de Fonds. Ces projets, longtemps attendus par nos Etats, le secteur privé, les populations et les autres parties prenantes sont destinés à apporter LE CHANGEMENT SOCIO ECONOMIQUE en lien avec la lutte contre les changements climatiques. Il s’agit bien d’un véritable changement socio-économique attendu par les Etats et les populations », a-t-elle conclu.
Le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC) dispose d’un plan d’investissement qui compte 254 projets estimés à près de 10 milliard de dollars. Des projets à divers niveaux, notamment la gestion durable des ressources naturelles, les infrastructures résilientes, la pêche, le tourisme écologique, la recherche scientifique et la santé environnementale.
A noter que, la BDEAC a commencé la préparation de 30 documents de base du F2BC dont 22 sont déjà disponibles.
Marie CHOCO
