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Environnement

Couche d’ozone : Arlette Soudan-Nonault appelle au changement de nos habitudes de production, de consommation, de transport et d’alimentation…

En 1994, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 16 septembre, date anniversaire de la signature, en 1987, du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, Journée internationale de la protection de la couche d’ozone (résolution 49/114 du 19 décembre). Depuis cette année, les pays du monde y compris la République du Congo célèbrent ladite date.

Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’Environnement du Congo

Chaque année, un enjeu spécifique important concernant la couche d’ozone est mis en valeur en vue de la célébration de l’événement. Cette année, la journée internationale pour la protection de la couche d’ozone est placée sous le slogan ‘’25 ans et en voie de guérison’’.

A cette occasion, le gouvernement, par le biais de Madame Arlette Soudan-Nonault, ministre du tourisme et de l’environnement, a fait une déclaration dont la teneur est reprise ci-dessous.

Mesdames et Messieurs,

Chers Compatriotes,

L’humanité célèbre le 16 septembre de chaque année, la journée internationale de la protection de la couche d’ozone. Cette journée a été instituée en 1994 par l’Assemblée Générale de l‘Organisation des Nations Unies (ONU) pour commémorer la signature d’un accord historique, le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone.

Depuis lors, cette journée est devenue l’un des principaux moyens par lesquels les Nations Unies stimulent la sensibilisation sur la problématique de la protection de la couche d’ozone en encourageant l’action ainsi que l’attention politique.

Chaque année, un enjeu spécifique important concernant la couche d’ozone est mis en valeur en vue de la célébration de l’événement. Cette année, la journée internationale pour la protection de la couche d’ozone est placée sous le slogan ‘’25 ans et en voie de guérison’’.

Ce thème commémore près de trois décennies de coopération internationale dynamique en vue de la protection de la couche d’ozone et du climat au titre du Protocole de Montréal.

Mesdames et Messieurs,

La couche d’ozone est un bouclier dans la haute atmosphère (la stratosphère). Elle protège la vie sur terre contre certains rayonnements ultraviolets. Compte tenu de son appauvrissement observé au début des années 70, deux traités internationaux ont été négociés et signés sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement en 1985 et en 1987.

Il s’agit respectivement de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et du Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone.

Ces traités ont été ratifiés par plus de 191 pays, dont le Congo, notre pays.

Vingt ans après, les 191 parties au Protocole de Montréal avaient éliminé plus de 95% des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, les ramenant de 1,8 millions de tonnes annuelles en 1987 à quelques 83 000 tonnes en 2005.

Aujourd’hui, le Protocole de Montréal a été ratifié universellement et il a atteint ses objectifs plus tôt que prévu. A ce titre, il peut être considéré comme le traité de l’ONU le plus abouti.

Mes chers Compatriotes,

La problématique sur la protection de la couche d’ozone est devenue depuis 1994 une préoccupation gouvernementale au Congo, avec la ratification de ces accords et des amendements y afférant.

La mise en place du Bureau Ozone, ainsi que l’élaboration en 1995 du ‘’Programme de Pays’’, document de base contenant la politique et les stratégies nationales dans le cadre de la protection de la couche d’Ozone, confirment une fois de plus, la volonté du Congo de résoudre les problèmes environnementaux qui se posent à l’échelle planétaire.

Notre pays n’étant pas producteur de substances qui appauvrissent la couche d’Ozone, son attention est portée sur les importations desdites substances. Pour être en conformité avec l’amendement de Montréal qui impose des barrières douanières dans chaque pays membre dudit protocole, le Congo a mis en place en 2002, un dispositif juridique contraignant. Ce dispositif comprend les textes ci-après :

  • l’arrêté du 13 mai 2002 réglementant les importations, les exportations et réexportations des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, des produits et équipements contenant des telles substances ;
  • l’arrêté du 22 mars 2002 réglementant l’utilisation de certaines substances dans les équipements frigorifiques, la climatisation et l’industrie ;
  • l’arrêté du 8 août 2002 interdisant la production des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et  des équipements  à base de ces substances ;

Ces efforts louables témoignent de l’intérêt que le Congo accorde à la recherche des solutions pour relever les défis environnementaux auxquels est confrontée la communauté internationale.

C’est au prix de ces efforts, faut-il le rappeler, que le Congo a été élu aux financements du Fond Multilatéral du Protocole de Montréal destinés aux pays dits ‘’de l’article 5’’ ou pays en voie de développement, en vue de la mise en œuvre des Plans et Programmes de gestion de l’élimination des substances appauvrissant la Couche d’Ozone. Au nombre desquels l’on peut citer :

  • le programme de Récupération et de recyclage du R12 (2000-2002), achevé ;
  • le Plan de Gestion des Fluides Frigorigènes (2004-2006), achevé ;
  • le Plan Final d’Elimination des Chlorofluorocarbures ou CFC (2007- 2010), achevé ;
  • le Plan de Gestion d’Elimination des Hydro-chlorofluorocarbures ou PGEH (2013-2040), en cours d’exécution.

Ces efforts inlassables, réalisés par la République du Congo pendant ces dernières années, s’inscrivent dans le cadre de la politique de gestion durable de l’environnement, chère à Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République et contenus dans son projet de société ‘’ La marche vers le développement’’

Au plan international, le Protocole de Montréal a permis :

  • d’éviter des millions de cas de cancer et de milliards de dollar de dépense dans le domaine de la santé par la réduction et l’élimination des CFC ;
  • d’éviter la consommation d’environ 72 milliards de tonnes d’équivalent gaz carbonique d’ici l’an 2050 et de participer au maintien de la hausse de la température globale à moins de 2°C par l’élimination des substances gazeuses, causes directes de Réchauffement.

Mesdames et Messieurs,

Ne nous trompons pas cependant. Ce n’est pas parce que le ciel est bleu que tout va pour le mieux. En dépit des efforts accomplis par la communauté internationale, le trou dans la couche d’ozone ne s’est pas refermé soudainement. Il faut environ 50 à 100 ans pour que la couche d’ozone retrouve sa concentration, à condition qu’on en finisse partout dans le monde avec les gaz destructeurs.


La couche d’ozone détaillée ( crédit : magazine-avantages.fr)

Par ailleurs, la destruction de la couche d’ozone et le changement climatique présentent des similitudes. Il s’agit, pour les deux phénomènes, d’un problème global qui concerne l’humanité toute entière. La destruction de la couche d’ozone et le réchauffement climatique sont les résultats des émissions des gaz liées aux activités humaines, dont les conséquences sont graves pour les sociétés et pour l’environnement.

Il est donc clair que les solutions envisagées pour préserver la couche d’ozone sont identiques à celles devant être mises en œuvre dans la lutte contre le changement climatique.

L’une d’elles est le changement de nos habitudes de production, de consommation, de transport et d’alimentation. Bref, de nos modes de vie.

C’est pourquoi, Nous lançons de nouveau un appel à toutes et à tous pour l’utilisation des réfrigérants dits ‘’ Naturels ’’ ou hydrocarburés ; R-717 ; R-600a et R-290, qui n’ont aucun impact sur la couche d’ozone et le changement climatique.

Mes chers compatriotes,

En dépit de ces aléas, la couche d’ozone est en train de se régénérer. C’est la BONNE NOUVELLE.

A travers l’application du protocole de Montréal, la communauté internationale est en voie de réussir à résoudre un problème majeur. Ce qui prouve à suffisance que l’ensemble des pays, malgré leurs différends, parviennent à s’entendre autour d’une cause commune.

Il ne fait donc l’objet d’aucun doute :

  • que les scientifiques sont capables d’identifier les problèmes et d’en imaginer les solutions ;
  • que la société civile peut les comprendre et se mobiliser en conséquence ;
  • que les politiques peuvent mettre en place des accords internationaux et des réglementations ;
  • que les activités économiques peuvent intégrer les nouvelles orientations et s’y adapter, dans certains cas proposer des remèdes et agir préventivement.

La mise en œuvre réussie du Protocole de Montréal nous montre la voie à suivre pour la protection globale de la planète. A nous de faire en sorte que cette histoire se répète sur tous les fronts où notre environnement est menacé.

Vive la coopération internationale !

Vive le Protocole de Montréal !

Vive notre Congo vert, propre et sain !

Je vous remercie.

Arlette SOUDAN-NONAULT.-

 

 

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